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CENI/opposition : l’éternelle méfiance !

Publié le mardi 9 janvier 2007 à 08h15min

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Moussa MichelTapsoba, président de la CENI

Cette nouvelle année qui consacrera les élections législatives à partir de mai, comme toutes les autres, a ce mérite de sonner le tocsin des retrouvailles entre les partis politiques et la Commission électorale nationale indépendante. La structure chargée au plan national d’organiser les scrutins de toute nature.

Mais comme à chaque départ, on assiste à une sorte de ritournelle qui pousse chacun à se cramponner sur des principes. Ses principes. Ou tout au moins, sur sa lecture du code électoral en pareille situation. Le 3 janvier dernier, les Burkinabé se sont délectés d’une guéguerre entre la structure dirigée par Moussa Michel Tapsoba et des leaders de l’opposition. Notamment maître Bénéwendé Stanislas Sankara de l’UNIR/MS, Issa Tiendrébéogo du GDP et Emile Paré du MS/PF.

En tout cas ces trois responsables de partis politiques, ont été de ceux qui ont donné de la voix et qui ont crié haro sur "des immixtions de la CENI dans la mise en place de leurs membres dans le Kadiogo". Des pratiques, à leur sens, pas jugées porteuses de sérénité pour des législatives claires, transparentes et démocratiques.

Ce triptyque cher sous nos tropiques qu’on renouvelle à chaque fois qu’un pays s’engage pour des élections de quelle que nature que ce soit. S’il est vrai qu’une élection se prépare tout aussi avec une institution à géométrie non variable entre majorité et opposition, il est tout aussi vrai que cette "palabre" récurrente à souhait laisse toujours l’impression que parti politique et CENI, pourtant paire jumelles, s’ignorent royalement après chaque élection.

Dans le cas du Burkina depuis 2005 (présidentielle), 2006 (municipales) et maintenant législatives, et bien avant ces différents scrutins, la récurrence de ces plaintes qui s’apparentent à des complaintes risque malheureusement de les faire passer pour des épiphénomènes. Alors que dans le fond, elles semblent montrer que sitôt l’enjeu électoral fini, s’installe un abysse entre les différentes parties.

Si après donc toutes ces années d’élections, partis politiques et CENI doivent toujours soumettre les populations à ce jeu de dialogue de sourd, il n’est pas à exclure que cette partie de cache-cache ait encore de beaux jours. Car de toute évidence CENI comme partis politiques, fournissent un argumentaire en apparence en "béton" au point que l’on est en droit de se demander, qui a tort et qui n’a pas raison.

Jean Philippe TOUGOUMA

Sidwaya

P.-S.

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