Rue Agostino Neto à Ouagadougou aux environs de 17 h, ceux qui avaient l’habitude de passer par cette voie devaient rebrousser chemin. C’était un sens interdit pour les passants qui pouvaient deviner aisément la raison. A entendre la musique que des baffles crachaient, l’on imaginait qu’une fête s’y déroulait.

Eh bien, c’était le rituel de début d’année dans les différents services dont le top de départ a été donné au Palais de Kosyam. A l’occasion, l’arrière-cour du Premier ministère qui sert de parking a été aménagée et décorée de la plus belle façon. A 17 h, tout était fin prêt et l’on n’attendait que le chef du gouvernement Ernest Paramanga Yonli. Celui-ci arrive dix minutes plus tard, accompagné de son épouse Kadidiatou et naturellement de ses gardes du corps identifiables par leur tenue vestimentaire et leur excès de zèle. La cérémonie commence aussitôt. Le D.J. du jour annonce le programme, puis invite l’artiste musicienne Sissao à ouvrir le bal avec un de ses morceaux prisés.

Place ensuite à la secrétaire générale Véronique Tiemtoré pour le discours de présentation de vœux au nom du personnel. En pareille circonstance, les mots sont bien choisis pour vanter les "mérites et qualités de l’homme d’Etat".

Après avoir présenté les vœux les meilleurs au Premier ministre et à son épouse, Véronique Tiemtoré a salué le chef de l’Exécutif pour ses multiples efforts en faveur du personnel malgré l’immensité de ses tâches, en vue de l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail. L’engagement a été pris pour rester mobilisés aux côtés du P.M., "plus que jamais soudés afin de relever de nouveaux défis". Avant le discours-réponse du patron, c’est le jeune Floby qui a été invité par le maître de cérémonie pour une prestation.

Dans son allocution, Ernest Paramanga Yonli a évoqué quelques mutations opérées au sein de son institution au cours de l’année 2006. Il a cité à cet effet, la Délégation Générale à l’Informatique (DELGI) et le Secrétariat Exécutif de la Bonne Gouvernance qui sont désormais rattachés respectivement au ministère des Postes et des Technologies de l’information et de la communication et au ministère de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat. "Cette évolution traduit notre ferme volonté de mieux positionner ces structures dans le paysage institutionnel pour plus d’efficacité et de cohérence dans l’action gouvernementale". Ernest Paramanga Yonli n’a pas passé sous silence les récents événements des 20 et 21 décembre 2006, qui viennent rappeler selon lui que la démocratie est une quête permanente, elle-même nourrie par une nécessaire stabilité politique à préserver.

Il a terminé son intervention en invitant le personnel à travailler sans relâche. Car, déclare-t-il, le Premier ministère étant la locomotive de l’action gouvernementale, nous nous devons de donner le ton à l’ensemble des structures publiques dans la réalisation du "Progrès continu" pour une société d’espérance que prône le programme quinquennal de Blaise Compaoré. L’on a ensuite procédé à des remises de cadeaux avant la ripaille, moment tant attendu d’une telle cérémonie.

Adama Ouédraogo Damiss

L’Observateur Paalga