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Humeur : Fin d’année accidentée

Publié le lundi 8 janvier 2007 à 07h34min

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De nombreuses familles ont été endeuillées en cette fin d’année 2006 par des accidents de la circulation. Une dizaine de morts sur l’axe Bobo-Dioulasso-Ouagadougou, quinze (15) morts sur l’axe Ouagadougou-Manga. Rien que ces deux chiffres donnent une idée "macabre" des routes.

Si ces décès étaient dus à des maladies, l’alerte d’une épidémie aurait été déclenchée. On aura longtemps épilogué sur les accidents de la circulation, les causes restent les mêmes. Etat défectueux des routes, vétusté du parc automobile...

Et surtout l’action de l’homme. La première cause des accidents, c’est l’incivisme. Malgré l’étroitesse des voies, des chauffeurs ne se gênent pas de s’adonner à des parties de rallye. Il suffit d’emprunter un car pour se rendre à une autre ville pour comprendre l’inconscience de certains conducteurs. Dès qu’ils sortent de Ouagadougou et finissent d’accomplir les formalités de police, la course contre la montre commence.

On ignore les règles élémentaires de conduite. Les dépassements se font sous les cris des passagers apeurés. Pire, parfois c’est le même chauffeur qui a parcouru Ouagadougou-Bobo-Dioulasso ou l’inverse qui doit refaire le chemin du retour le même jour. Et la fatigue ? Il y a lieu pour les compagnies de transports de se résoudre à une chose : "on ne peut pas rattraper la vie d’un homme". A cela s’ajoutent les surcharges. La plupart des camions, quittant la capitale pour les différents marchés, transportent à volonté hommes, animaux et marchandises.

Le moindre accident est fatal. Sans occulter l’état des routes pour peu que l’homme se soumette aux règles de la circulation, de nombreux accidents seront évités. Aussi, la visite technique du véhicule doit constituer une priorité. "L’homme se tue en accusant la route". Les deux accidents de fin d’année interpellent la conscience des conducteurs et des usagers. Si chacun met un peu du sien sur la route, des vies seront sauvées. La sécurité routière passe par un élan civique de tous.

Jolivet Emmaüs

Sidwaya

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