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Proche-Orient : Une poudrière sans fin

Publié le lundi 8 janvier 2007 à 07h36min

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La guerre israëlo-palestinienne n’a pas encore trouvé une solution depuis 1947 et la région du Proche Orient est constamment en feu. L’Organisation des Nations unies ne fait que signer des résolutions et s’aligner derrière la volonté de certaines grandes puissances.

L’Assemblée générale, le Conseil de sécurité et les différentes commissions de l’Organisation des Nations unies ont voté depuis 1947, près de 1650 résolutions en rapport avec les conflits entre Israël, la Palestine et les pays arabes. Le système de l’ONU, pourtant mandataire pour régler ce conflit, n’a réussi qu’à modérer les efforts de guerre sans jamais trouver une solution durable.

Le processus de paix est en réalité freiné par les intérêts de certains pays. Ceci démontre le balbutiement des relations internationales. Les espoirs de paix dans la région se sont toujours évanouis. Mohammed Abd el-Rahman Abd el-Raouf Arafat plus connu sous le nom de Yasser Arafat aura tout essayé. D’abord la guerre puis le dialogue avec Israël. Pour ce faire, il a réussi à devenir le président de l’Organisation pour la libération de la Palestine (OLP).

Lorsqu’en novembre 1974, l’organisation est admise comme membre observateur à l’ONU, Yasser Arafat a appelé toutes les parties à rechercher une solution pacifique à la Palestine. Mais rien n’y fit. Le 9 décembre 1987, le monde est choqué de voir des enfants palestiniens s’attaquer avec des pierres aux forces israéliennes.

C’est le début d’une campagne de désobéissance civile contre Israël dénommée « Intifadah ». Elle s’achève par la signature des accords d’Oslo à la Maison Blanche en août 1993 et avec la création de l’Autorité palestinienne.

Plus de mille Palestiniens dont environ 250 enfants et au moins 150 Israéliens y trouveront la mort. Mais les accords d’Oslo marquent un espoir de paix. Yitzhak Rabin et Yasser Arafat, prix Nobel de la paix en 1994, démontrent leur volonté de trouver une solution pacifique à la crise. Mais un militant d’extrême-droite, Ygal Amir assassine Rabin le 4 novembre 1995.

C’était à la fin d’une manifestation pour la paix. La lueur d’espoir s’assombrit. Le 29 décembre 2000, la Palestine déclenche une seconde Intifadah « Al Aqsa ». Le cycle infernal d’attentats et représailles israéliennes est la nouvelle règle. Le sommet de Camp David entre Yasser Arafat et le Premier ministre israélien Ehud Barak est un échec le 25 juillet 2000.

La tension est vive avec l’arrivée de Ariel Sharon en 2001 au poste de Premier ministre israélien. Pour ce dernier, « combattre a été et restera la charge de sa génération et celle des générations à venir ». En décembre 2001 et en 2002, l’armée israélienne assiège Yasser Arafat dans son QG. Ariel Sharon refuse de traiter avec Arafat. En juin 2002, le président américain George Bush appelle les Palestiniens à choisir un autre dirigeant, qualifiant Arafat « d’obstacle clé à la paix ». Le 29 avril 2003, sous la pression des Etats-Unis et de l’Union européenne, Abou Mazen ou Mahmoud Abbas est nommé Premier ministre palestinien au nom de la réforme de l’OLP.

Le jeudi 11 novembre 2004, Arafat meurt à l’âge de 75 ans.

L’Après ARAFAT

Mahmoud Abbas doit maintenant coopérer avec un Sharon totalement insaisissable. En novembre 2005, ce dernier demande la dissolution du parlement israélien, crée son parti le Kadema. On y voit la volonté de recherche de la paix. Le monde entier n’attend plus que les élections anticipées de 2006. Mais le 28 mai de la même année, il est hospitalisé à l’hôpital Tel Hashomer suite à une attaque cérébrale. Hehud Holmer, le nouveau Premier ministre israélien, quant à lui, cherche actuellement un interlocuteur.

Le président Mahmoud Habbas est actuellement en contradiction avec le Hamas. Ce parti n’est pas prêt de reconnaître un Etat d’Israël à côté d’un Etat palestinien. Mahmoud Abbas pris dans cette impasse, conteste le Hamas et veut organiser des élections anticipées. Il joue ainsi le jeu de certains pays occidentaux. Bon nombre d’entre eux se sont refusé au pouvoir d’apporter leur aide au Hamas pourtant arrivé par la voie des urnes.

Les militants du Fatah et ceux du Hamas se tirent dessus. Le chef du gouvernement palestinien, Ismaïl Haniyeh a exhorté les deux parties à renoncer aux violences. En Israël on ne sait plus sur quel pied danser. Outre la Palestine, l’armée israélienne n’a pas pu prendre le dessus sur le Herzbollah à la frontière libanaise. Cette organisation (qualifiée de terroriste par Israël) ne veut pas voir une domination occidentale au Liban « déjà sous l’emprise de la Syrie », selon certains observateurs. Pendant que des Israéliens réclament la démission de leur président pour sa stratégie inadaptée contre le Herzbollah, un autre « problème » plane. L’Iran menace de « rayer Israël de la carte ». Et quand on sait à Tel Aviv que Mouhamed Hamednija est capable de se doter de l’arme nucléaire, il y a de quoi prendre les menaces au sérieux. Comme ce fut le cas de l’Irak de Saddan Hussein. : En tous les cas, Israël n’a pas la tâche facile : guerre du Sinaï, guerres contre le Liban, la Syrie...

Et la crise au Proche-Orient n’est pas prête de trouver une solution tant que la volonté des grandes puissances d’y imposer une vraie sortie de crise fait défaut. En réalité, la crise Israëlo-Palestinienne et le climat de trouble qui règnent dans la région ne servent que d’école à des politiciens occidentaux. Certains y vont pour se refaire une santé quand ils sont en mal de cote dans leur pays. Des prétendants aux postes de présidents quant à eux vont s’essayer à la diplomatie. Le Proche-Orient aura reçu la visite de tous les grands politiciens du monde mais la somme de leur diplomatie y a accouché dune souris. Et la même question demeure encore en fin 2006 : A quand le bout du tunnel ?

Hamadou TOURE

Sidwaya

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