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Incidents militaires : Les armes ont encore tonné à Gounghin et Pissy

Publié le jeudi 4 janvier 2007 à 07h24min

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La nuit du 29 au 30 décembre 2006, les crépitements d’armes à feu ont tenu en éveil les riverains du camp militaire Général Sangoulé Lamizana à Gounghin.

Les tirs ont débuté autour de 19h au sein du camp militaire, avant que des éléments à moto le plus souvent, selon des témoignages, ne prennent d’assaut les rues du quartier Pissy, la sortie ouest de la capitale. Les tirs n’ont cessé que tard dans la nuit, au-delà de 23h aux dires de témoins.

Ce coup de sang des soldats a été toutefois localisé à Pissy et à Gounghin. Quelques tirs ont été entendus du côté du camp militaire situé sur la route de Pô sans que l’on ne puisse confirmer leur origine.

Au matin du 30 décembre, le calme était revenu et dans le camp militaire de Gounghin et dans les quartiers environnants.

Du côté de Pissy, sur la voie menant au marché, les traces du passage des hommes en armes étaient visibles. Le mur de la boulangerie Wend Konta a été troué par des balles. Les vitres et le portail d’une maison voisine aussi. Cependant en face de la boulangerie, une boutique de vente de téléphones portables et accessoires a été littéralement prise d’assaut par des personnes en armes à moto. D’abord à deux. Pendant que l’un tirait en l’air, l’autre mitraillait la porte de la boutique. Une fois à l’intérieur, les visiteurs de la nuit se servent et disparaissent.

Les voisins qui ont entendu les coups de feu sortent et font le constat du passage. La vendeuse qui n’habite pas loin en est informée. En accord avec son patron, elle vide le reste du contenu de la boutique. Quelque temps après, les visiteurs sont à nouveau devant la boutique. Ils cassent la porte du bureau à la recherche d’autres portables.

Une boutique non loin de là également a reçu la visite d’hommes en armes. Ces derniers ont emporté quatre bouteilles de gaz de 12 kg. Le boutiquier n’a pu confirmer si c’était des militaires ou pas. "Ils étaient habillés en capote". raconte-t-il

C’est une situation qui commence à inquiéter les Ouagalais, d’autant que certains se sont fait déposséder de leur portable.

Après la capitale, c’est la ville de Kaya qui a vécu à son tour sa nuit de colère des militaires. Toute la nuit du 30 au 31 décembre 2006, les militaires ont déclenché des tirs de rafale. Ce mouvement d’humeur fait suite à un match de football entre militaires et gendarmes, le 30 décembre au soir. Y a-t-il un autre prétexte ? On attend de savoir.

Officiellement, les raisons de cette nouvelle sortie des soldats ne sont pas encore connues. Mais de sources concordantes, elles sont liées aux revendications sociales qui ont suivi le mouvement des 20 et 21 décembre 2006. Le constat est que des casernes de l’intérieur du pays sont entrées en scène. En effet, on a signalé des remous à Bobo Dioulasso dans la nuit du 31 décembre 2006 au 1er janvier 2007. Depuis, le calme semble être revenu.

Par Abdoulaye TAO

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 5 janvier 2007 à 17:05, par titi En réponse à : > Incidents militaires : Les armes ont encore tonné à Gounghin et Pissy

    A qui le Tour ? Nous avons assez de ces agissements. Citoyens contribuables nous ne sommes pas des brebis, le moment est venu de manifester notre raz-le-bol. La socièté civils, les partis politiques de la majorité et de l’opposition, les hommes du rang qui savent ce que c’est qu’une Démocratie devraient conduire ensemble une marche pacifique de reprobation de ces actions et de soutien à la Démocratie.

    Chaque peuple a le régime qu’il mérite, réagissons avant de nous laissez enfermer dans un enfer .

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