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Irak : Saddam, le « mouton » de Tabaski

Publié le jeudi 4 janvier 2007 à 07h02min

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Ainsi donc, l’ancien président irakien, Saddam Hussein a été pendu, le samedi 30 décembre 2006 au petit matin. Comme l’ont voulu les « principaux » responsables irakiens et américains, même si le premier d’entre eux, le président George Bush s’en défend. On n’entendra plus parler de ce « dictateur », de ce « mégalomane », de ce « gazeur » de Kurdes comme l’ont qualifié pendant longtemps ses contempteurs dont George Bush.

Et c’est le premier des Américains qui affirme que la « disparition physique » de cet homme va de pair avec l’avancée de la « démocratie » en Irak. Ce, pourquoi il a envoyé des centaines de soldats dans ce pays, ce pourquoi ses soldats ont envahi l’Irak.

Le premier Américain a beau s’expliquer, l’invasion de l’Irak a été un échec. La mort par pendaison de son ancien président, un jour de fête, la Tabaski, le samedi dernier, est aussi un échec. L’échec de celui qui croit que seule la disparition physique de Saddam Hussein peut faire taire les violences à intervalles réguliers, les attaques armées, les milliers de morts Américains (3 000, nous, dit-on). Que nenni !

La disparition de Saddam Hussein ne fera qu’envenimer la situation, embarrasser les bourreaux de l’ancien président irakien dont en premier lieu George Bush. La preuve, le jour de sa disparition, des attaques armées ont eu lieu entraînant la mort de dizaines d’Irakiens.

C’est dire que la paix n’est pas pour demain, encore moins la démocratie dont le premier Américain parle tant. La violence se poursuivra, plus meurtrière que par le passé. Même ceux qui n’aimaient pas Saddam Hussein pour sa politique de terreur, s’en mêleront ou ne feront rien, au mieux, pour l’arrêter.

Nous pensons à tous ces musulmans qui affirment, au nom du Coran, qu’il ne fallait pas pendre Saddam Hussein, un jour de fête, de réconciliation, de pardon. Il fallait laisser Dieu, le juger, il fallait confier le destin de cet homme au Tout-Puissant. Parce qu’il ne pourrait rien faire avec les vivants. Saddam a perdu ses parents les plus proches, il a perdu le soutien de ceux qui, hier, l’ont armé au nom de leur intérêts et qui, aujourd’hui l’ont humilié à l’extrême avant de le livrer aux bourreaux.

C’est l’une des premières nouvelles de l’année 2007. A chacun de réfléchir. La mort de Saddam Hussein, même par, pendaison, n’est rien. C’est la suite qui compte. Pour sûr, la démocratie, encore moins la paix ne seront pas là. Bien au contraire.

Bessia Baboué

Sidwaya

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