Les portes du Centre de développement chorégraphique « La Termitière » se sont refermées vendredi 22 décembre 2006 sur la VIe édition des rencontres chorégraphiques de Ouagadougou, « Dialogue de corps ».

Pour le plaisir des festivaliers et des amateurs de danse contemporaine qui ont témoigné leur attachement à l’événement tout une semaine, les organisateurs ont décidé de leur faire plaisir. C’est ainsi qu’au Iieu de deux troupes pour l’apothéose, ce sont neuf compagnies qui ont été programmées avec un temps de réduction sur les différentes pièces. A situation exceptionnelle, soIution exceptionnelle.

En effet, c’est à cause des remous de l’affrontement entre militaires et poIiciers que Ies organisateurs ont, « chômé » deux jours (20 et 21 décembre) sans spectacIes. Il fallait donc réadapter Ies programmations tout en restant dans le temps du festivaI. Equation certes difficiIe mais comprise et acceptée par tous. Les différentes compagnies ont toutefois pu réadapter leur pièce pour les présenter dans le temps imparti à chacune d’elle. Toutefois, cela n’a pas enlevé du goût au spectacle.

C’est dans une salle de Ia « Termitière » assez fournie en spectateurs que la première pièce « Khadden Hazem » a été jouée. Elle a été suivie de « Danse des mots, musique des corps » de la compagnie vahinela (Madasgascar). Une représentation bien appréciée des spectateurs qui ont répondu par des applaudissements nourris.

D’une compagnie à l’autre, la soirée a été un mélange de jeu de Iumière, de musique et de Ia gestuelle ; un méIange de mouvements du corps qui renvoient à des réaIités et évocateurs de certaines thématiques : le passé, le présent, le futur, l’espace, les origines de l’humanité, etc.

Alors que « La danse de pièze » du Centre chorégraphique de Caen renvoie à l’expression des corps comme unique vecteur de réceptivité, « Teruel » est un spectacle méIangeant danse, musique, théâtre et vidéo. Après une entracte musicaIe qui a permis aux spectateurs de mieux cerner la profondeur des messages véhiculés à travers les pièces et de souffler.

La soirée s’est poursuivie très tard avec d’autres représentations. A la grande satisfaction des deux principaux initiateurs du festival, SaIia Sanou et Seydou Boro et de l’ensembIe de tous les organisateurs, cette VIIe édition s’est achevée dans l’enthousiasme. Et rendez-vous a été donné pour la VIIe édition encore pIus prometteuse.

IsmaëI BICABA

Sidwaya