Les défenseurs des intérêts du Burkina Faso à l’étranger, les ambassadeurs et consuls généraux notamment, ont clos dans la soirée du mercredi 20 décembre 2006, leur Xe Conférence. Après trois jours de travaux, ils ont tracé les sillons d’une diplomatie dynamique à même de contribuer davantage au rayonnement international du pays des Hommes intègres. En tous les cas, les diplomates repartent dans leurs juridictions respectives avec "la foi en un avenir radieux pour le Burkina Faso à travers le leadership du président du Faso et la capacité du peuple burkinabè à relever avec succès, les divers défis qui se posent à lui".

Mais avant de parvenir à ces conclusions, les ambassadeurs et consuls généraux ont dû dresser un bilan de leur IXe Conférence tenue en novembre 2003 sur le thème : "Relations internationales et société civile". Cette thématique s’inscrivait pleinement dans le cadre du "Programme pour un développement solidaire" sur la base duquel le président du Faso a conduit son dernier septennat. La mise en œuvre des recommandations de ladite rencontre a été jugée globalement satisfaisante par la Xe Conférence. "Puisque la diplomatie burkinabè a enregistré de nombreux acquis", indique le rapport général de la présente rencontre.

Aussi, cette Xe Conférence a été une occasion pour les ambassadeurs et consuls généraux de se familiariser avec le programme actuel du président, Blaise Compaoré "Le progrès continu pour une société d’espérance". Ils ont bénéficié dans ce sens, d’un exposé du ministre de l’Economie et du Développement, Seydou Bouda, coordonnateur dudit programme. Les aspects fondamentaux du programme, son chiffrage et les modalités de son financement ont été développés. Le ministre Bouda s’est appesanti sur la contribution de la diplomatie burkinabè à l’opérationnalisation de ce programme.

Concrètement, il est attendu des représentants du pays à l’étranger, un travail pour la consolidation de la place du Burkina Faso en Afrique et dans le monde, sa contribution à l’intégration sous-régionale et régionale, la promotion de la paix et de la sécurité internationale. Face à ces défis qui s’offrent à eux, les diplomates ont recommandé la prise en compte de toutes les opportunités de mobilisation de ressources internes et externes. Ils ont également demandé la mise à leur disposition, d’informations et de documents appropriés sur le programme présidentiel.

En outre, les ambassadeurs sont allés à l’école de la communalisation intégrale et de la dynamique de la coopération décentralisée. Le ministre Clément P. Sawadogo en charge de ces questions, a entretenu les diplomates burkinabè. Après avoir découvert les contours de la décentralisation, ils ont jugé de la nécessité d’une meilleure circulation de l’information entre le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, les ambassades et consulats généraux. Par ailleurs, le directeur général du Budget, Moumounou Gnakambari a fait aux participants une communication sur l’élaboration et l’exécution du budget-programme.

Après avoir défini les mots-clefs du budget-programme, M. Gnakambari a insisté sur les étapes de son élaboration et de son exécution. Il s’agit selon lui, de la planification, la programmation, la budgétisation, l’exécution et le contrôle. Actualité nationale oblige, les ambassadeurs et consuls généraux ont reçu du ministre de l’Economie et du Développement, Seydou Bouda, des informations sur le IVe Recensement général de la population de l’habitation en cours au Burkina Faso. Les connaissances bien assimilées, ils se sont dit soumis désormais à une exigence de qualité, de compétence et de performance.

Mme Juliette Bonkoungou, ambassadeur du Burkina Faso à Ottawa (Canada), a demandé à ses pairs "d’œuvrer en tout lieu et en tout temps pour que ce chantier pour un progrès continu et une société d’espérance connaisse un aboutissement heureux à la hauteur des attentes que la Nation place en celui-ci". De son côté, le gouvernement, représenté à la clôture des travaux, par le ministre d’Etat, Youssouf Ouédraogo, a rassuré les représentants du Burkina à l’étranger, de son soutien.

Koumia Alassane KARAMA

Ce que veulent les ambassadeurs burkinabè

La dotation annuelle des ambassades et consulats généraux de moyens financiers et matériels adéquats pour la célébration de la fête nationale dans leurs juridictions respectives.

 Une meilleure coordination par le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération régionale de l’action diplomatique du Burkina Faso, ainsi qu’une harmonisation et une rationalisation des initiatives sectorielles vis-à-vis de l’extérieur.

 Une étroite collaboration entre les services du ministère chargé de la Décentralisation et ceux du ministère chargé des Affaires étrangères en vue d’un suivi efficient des activités de coopération décentralisée par leurs missions diplomatiques et consulaires. - Le renforcement des capacités des perceptions des missions diplomatiques et consulaires en matière d’élaboration et d’exécution du budget de l’Etat.

K.A.K.

Sidwaya