En janvier 2006, Plan-Burkina lance le projet survie de l’enfant dont les activités concernent les districts sanitaires de Boulsa, Kongoussi, Kaya, Barsalogho et Koupèla. Les acteurs et partenaires impliqués dans la mise en œuvre du projet se sont retrouvés à Ouagadougou du 19 au 20 décembre 2006, afin de s’en imprégner et s’accorder sur ses contours.

Au bout de quarante-huit heures, ils doivent aboutir à une stratégie commune. Il est attendu des participants, une meilleure compréhension des stratégies et un plus grand engagement, pour une collaboration fructueuse. Avec un budget de deux milliards cent quarante millions, le projet survie de l’enfant couvre la période 2006-2011 dans quatre provinces du Burkina : Bam, Kourittenga, Namentenga, Sanmatenga.

Les activités seront centrées sur la vaccination, la lutte contre le paludisme, les maladies diarrhéiques, les infections respiratoires aiguës et la promotion de l’allaitement maternel exclusif. La prévention de la malnutrition et de la transmission du VIH de la mère à l’enfant sont également pris en compte dans ce projet. A terme, le projet entend apporter des améliorations durables à l’état de santé des enfants de moins de cinq ans et des femmes en âge de procréer.

Pour atteindre ses objectifs, Plan en collaboration avec le ministère de la Santé et d’autres organisations partenaires, travaillera à dynamiser les structures médicales communautaires dans les cinq districts sanitaires de sa zone d’intervention.

Plan-Burkina procédera également à la création et à l’appui de nouvelles structures médicales dans le cadre de l’Initiative de Bamako. Le personnel des districts sanitaires et les organisations locales de la société civile seront mis à contribution.

Par ailleurs, conformément à l’approche de développement communautaire centré (CCCD) sur l’enfant adoptée par Plan, les enfants et adolescents des zones couvertes seront étroitement impliqués dans les activités d’éducation, d’éveil de conscience dans les écoles et au sein des communautés.

L’approche Enfant pour enfant dans laquelle les enfants éduquent et discutent avec leurs pairs sera utilisée pour vulgariser les informations et les bonnes pratiques.
A travers cette approche communautaire, Plan vise à pérenniser le projet.

Un premier projet « survie de l’enfant » a été exécuté dans la province du Kourittenga. « Nous avons tiré des leçons positives qui seront répliquées et appliquées dans ce second projet », a déclaré le représentant de Plan-Burkina James Fritz Fooster.

La situation sanitaire de l’enfant burkinabè est préoccupante, selon M. James Fritz Fooster, et il est plus qu’impérieux d’entreprendre de nouvelles actions plus adaptées, afin de réduire cette mortalité infantile de façon significative. Les enfants de moins de cinq ans représentent près de 20% de la population burkinabè et 54% du taux de mortalité du pays.

« Nous connaissons les causes de ces décès et aussi les connaissances nécessaires à lutter contre les maladies infantiles, il reste à trouver les stratégies les meilleures pour étendre les bénéfices de ces connaissances à toutes nos communautés », a conclu Fritz Fooster.

Assétou BADOH

Sidwaya