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Région du Sahara : Une autonomie pour quoi faire ?

Publié le jeudi 21 décembre 2006 à 08h13min

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Par rapport à la question épineuse du Sahara au Sud du Maroc, les Nations unies auront bientôt sur la table de négociation « la proposition marocaine ». Elle prône l’autonomie des provinces de la région, « une vision sur l’avenir ».

En réponse aux différents appels émanant de l’ONU et de pays amis et partenaires, le royaume du Maroc s’est engagé à soumettre une proposition portant sur l’autonomie de la région du Sahara. Ceci, dans le cadre de la souveraineté territoriale et l’unité nationale du pays. Cette initiative du royaume vient insuffler une dynamique au processus de recherche d’une « solution politique, définitive et mutuellement acceptable à ce différend régional » qui n’a que trop duré.

Pour donner un contenu à cette autonomie, le roi du Maroc a entrepris, dès novembre 2005, une large consultation nationale (avec l’ensemble des partis politiques) et locale (avec les populations et leurs différents représentants).

Après des débats et échanges fort animés sur la question, les partis politiques ont remis à Sa Majesté, leurs propositions et visions.

Les chioukhs, notables et élus ont également élaboré leur conception relative aux principes et modalités d’une gestion territoriale de proximité, dans le cadre de cette autonomie. Pour faire la synthèse de toutes ces propositions, le roi a installé, en mars 2006, le Conseil royal consultatif des affaires sahariennes (CORCAS), composé de 140 personnes de compétences et d’horizons divers. Cette instance a donné son avis sur toutes les questions qui concernent le présent et l’avenir de la région du Sahara. Elle a, en outre, constitué un organe fédérateur de toutes les sensibilités et un interlocuteur crédible sur toutes les questions qui concernent cette région.

Après un examen des différents aspects liés au projet d’autonomie (structures institutionnelles, compétences, ressources...), le CORCAS a émis la nécessité d’un projet en phase avec les spécificités de la région et conforme aux normes et standards internationaux. Il a également réaffirmé que « cette option, pleinement assumée par le Maroc, correspond aux aspirations des populations de la région et répond aux attentes de la communauté internationale ». La réflexion du Conseil a été alimentée par des visites dans des pays culturellement et géographiquement proches dont l’expérience, en matière d’autonomie, a été mise à profit. Les résultats de cette réflexion collective ont été soumis à Sa Majesté Mohammed VI qui dispose désormais, de nombreuses propositions et d’idées pertinentes et d’une large base populaire, afin de mettre au point la mouture finale de « la proposition du Maroc ».

Les prochains mois seront, ainsi, exploités pour la mise en convergence des différentes propositions présentées à l’issue du processus de consultations. La proposition marocaine est attendue en mars prochain. Cette proposition, si elle est acceptée par les parties hostiles à l’idée de l’autonomie, permettra de « mettre fin à l’impasse actuelle » et de « progresser vers une solution politique ». Par cette approche (participative, inclusive, transparente et populaire), le pays de Mohammed VI affirme ainsi sa volonté de continuer à honorer « son engagement pour une coopération franche avec l’Organisation des Nations unies, à travers la recherche d’une solution politique consensuelle, recueillant l’adhésion sérieuse de toutes les parties concernées effectivement par le conflit. ».

Le Maroc a espoir que cette solution de compromis qu’est l’autonomie, permettra de mettre fin à ce différend régional. Car, présentant les meilleures perspectives pour la relance de la construction maghrébine et le renforcement de la sécurité régionale. Cette solution politique négociée « confère aux provinces du Sud marocain une autonomie permettant à leurs populations de gérer leurs propres affaires régionales dans le cadre de la souveraineté du Royaume, de son unité nationale et de son intégrité territoriale ».

Des efforts pour le développement du Sahara

Le Maroc a consenti des efforts importants pour le développement et la mise à niveau des provinces sahariennes, selon « un modèle de gestion intégrée, participative, solidaire et bénéficiant, prioritairement, aux populations de la région ». Trois secteurs prioritaires illustrent cet effort : l’urbanisation, les infrastructures de base et l’alimentation en eau potable.

L’autonomie des provinces du Sud du Maroc devrait permettre à la région du Sahara de « faire face non seulement aux véritables défis et enjeux sécuritaires, mais aussi et surtout, d’épargner à cet espace, les risques calamiteux d’une balkanisation et d’une instabilité ». Ce sont ces périls que le Maroc s’efforce de conjurer en proposant l’autonomie dans le cadre du grand dessein démocratique qui est le sien.

Sita TARBAGDO

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 26 décembre 2006 à 10:44, par le patriote de toutes les patries opprimées En réponse à : > Région du Sahara : Une autonomie pour quoi faire ?

    Je n’avais jamais rencontré une question aussi bête que celle-ci !si toutes les nations opprimées s’etaient posé cette question durant l’ère des grandes révolutions(que faire de son autonomie),un chapitre passionnant des cours d’histoire serait manquant et on aurait eu du mal à expliquer et à illustrer à nos enfants les valeurs du combat pour son indépondance. alors mes amis ne réduisez pas les valeurs fondamentales de l’humanité à néant !

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