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Sini Pierre Sanou, ambassadeur du Burkina à Accra : "Il nous faut un consul général à Cotonou"

Publié le mercredi 20 décembre 2006 à 06h11min

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Sini Pierre Sanou

"Le Pays" : Pouvez-vous nous parler de la gestion de votre ambassade ?

Sini Pierre Sanou : L’ambassade du Burkina basée à Accra couvre le Ghana, le Togo et le Bénin. Le Burkina entretient de très bonnes relations fraternelles, diplomatiques et économiques avec ces trois pays. En tant que représentant du président du Faso, notre mission est de contribuer à la mise en oeuvre de la politique de bon voisinage qu’il a toujours entretenu avec ces Etats frères.

A ce titre, nous sommes amené à travailler non seulement au renforcement des relations de paix et de solidarité, mais aussi à défendre fermement les intérêts vitaux de notre pays.

Cela signifie accompagner les échanges économiques et commerciaux de nos opérateurs économiques, veiller sur les Burkinabè résidant ou de passage au Ghana, au Togo et au Bénin, et participer à la sécurité préventive du Burkina et de la sous-région par l’information, la négociation et l’aide à la décision de l’Autorité.

Rencontrez-vous des difficultés ?

Au Ghana nous rencontrons des difficultés pour amener certains des compatriotes à revenir investir au pays. Vous savez que nous avons beaucoup de citoyens dans ce pays, surtout avec le "reroutage" dû à la crise ivoirienne.

Les relations du Burkina avec le Togo sont de bonne qualité avec le travail abattu par le président du Faso. La signature de l’Accord global entre les parties togolaises sous son égide suscite vraiment un espoir de paix et de stabilité dans ce pays. Nous n’y avons pas d’abord un consul général, mais la conférence a mis le doigt sur cette réalité. La création d’un poste de consul général à Lomé sera vraiment la bienvenue, car cela va permettre de s’occuper de nos ressortissants sur place.

Au Bénin nous avons un consul honoraire en la personne de Lamine Mamadou Ouédraogo qui fait un excellent travail. Ce travail pourrait également être renforcé par la création d’un poste de consul général. Mais dans l’ensemble tout se passe bien.

On dit que le Bénin est une zone de transit pour les immigrants. N’avez-vous pas des difficultés à ce niveau ?

C’est justement pour cela que je parlais tantôt de la nécessité d’un consul général pour renforcer le travail du consul honoraire, parce qu’il y a actuellement beaucoup de nos compatriotes qui passent par Cotonou pour aller à Malabo en Guinée équatoriale couverte par la juridiction basée à Abuja. Comme Cotonou fait partie de l’ambassade d’Accra, ce serait bon que nous puissions avoir un consul général pour veiller sur les intérêts de nos ressortissants qui y passent. De la même manière, ce serait intéressant que nous disposions aussi d’un consul général à Lomé.

Qu’attendez-vous de cette conférence ?

La conférence est une occasion pour nous de recevoir des instructions complémentaires pour recentrer nos actions sur le terrain. C’est vraiment un excellent cadre d’échanges.

Propos recueillis par Grégoire B. BAZIE

Le Pays

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