Cette rencontre est un cadre où les ambassadeurs et consuls du Burkina se pencheront sur l’axe VI du programme du président du Faso portant sur le rayonnement international de l’Etat. Ainsi, trois jours durant, ceux qui sont les premiers défenseurs des intérêts du Burkina Faso à l’étranger devront définir les stratégies, les voies et moyens pour l’affirmation du pays des Hommes intègres dans le concert des nations.

L’initiative est à saluer car elle permettra aux représentants personnels du président du Faso de travailler à la consolidation de la place du pays en Afrique et dans le monde, à l’intégration sous-régionale et régionale et à la promotion de la paix et de la sécurité dans le monde. Mais que doit faire le Burkina Faso pour mieux rayonner et se rendre plus crédible dans le monde ? Avant tout, les ambassadeurs et les consuls généraux devront savoir qu’il ne suffit pas de tenir des rencontres et juste après repartir se terrer sans se mettre à l’ouvre sur le terrain à leur retour.

Ainsi devraient-ils se battre pour protéger les intérêts des ressortissants burkinabè dans leurs circonscriptions en faisant la promotion du pays. Le rayonnement international du Burkina ne devrait pas défendre des ambassadeurs seuls. Il faut pour cela penser peut-être inculquer cette situation aux plus petits à travers des leçons de moral et de civisme afin que naissent en eux l’amour et le sens de la défense du pays.

Dans la même veine, les Burkinabè doivent travailler à plus de bonne gouvernance en s’investissant dans le respect des engagements pris avec leurs partenaires dans un meilleur suivi des recommandations et résolutions des rencontres internationales et à la participation active au renforcement et à la consolidation des organisations et mécanismes d’intégration.

Aussi, l’intégrité et l’amour du travail bien fait qui ont longtemps caractérisé le Burkinabè doivent être préservés et encouragés. En plus de l’axe VI essentiellement réservé au rayonnement international du Burkina Faso dans le programme quinquennal du président du Faso, d’autres axes peuvent contribuer à cela.

Ainsi, l’axe I portant sur la valorisation du capital humain peut être d’un apport. Cela doit se concrétiser par la valorisation des ressources humaines en travaillant de plus en plus dans le sens du placement des Burkinabè dans les organismes et organisations internationaux. Si cette situation est effective, ce sera de facto une valorisation du pays par le biais de ses fils qui ne feront que faire découvrir le Burkina et ses potentialités.

Dans le même ordre de la recherche de pistes pour le rayonnement international du Burkina, l’axe V du programme quinquennal du président du Faso portant sur la promotion de la culture, des arts et du sport doit être mis à contribution. En ce sens, les institutions comme le Salon international de l’artisanat de Ouagadougou, le FESPACO, la Semaine nationale de la culture, les Nuits atypiques de Koudougou, etc sont à encourager et à mieux organiser au regard de leur importance et de la place qu’ils confèrent au Burkina Faso dans le concert des nations.

Par ailleurs, des manifestations sportives comme le Tour du Faso et les diverses manifestations sportives internationales au Burkina Faso devraient faire de ce domaine un instrument d’affirmation et d’intégration. Des exemples sur l’axe II permettent de mieux comprendre le rayonnement d’un pays par des personnalités autres que les ambassadeurs.

La preuve, le footballeur burkinabè Moumouni Dagono est sans conteste mieux connu et fait mieux connaître le Burkina Faso que certains diplomates. Dans la même veine, un musicien comme le Malien Ali Farka Touré a, on peut le dire, plus fait connaître le Mali que nombre des diplomates dudit pays. Ainsi, le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération régionale du Burkina Faso doit aller au-delà de l’élaboration d’un plan de carrière de ses agents, du règlement de difficultés de communication avec ses agents, de l’amélioration de sa gestion financière, etc pour travailler à mettre à contribution les fils et filles du pays des hommes intègres, où qu’ils soient, à la promotion du pays au plan international. L’image du Burkina Faso en dépend.

Ali TRAORE

Siwaya