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Situation de l’UIDH : Le gouvernement est pour le maintien du siège au Burkina Faso

Publié le jeudi 14 décembre 2006 à 09h14min

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Deux membres du gouvernement burkinabè étaient face aux députés, le vendredi 8 décembre 2006, pour répondre à des questions orales de deux élus. Les auteurs des questions sont les députés Ousséni Tamboura et Ram Ouédraogo.

Le premier est préoccupé par les travaux de reconstruction du centre d’évaluation et de formation professionnelle. Quant au second, son inquiétude est relative à la situation de l’Union interafricaine des droits de l’homme (UIDH).

Le ministre de la Jeunesse et de l’Emploi, Justin Koutaba a été interpellé par le député Ousséni Tamboura sur la lenteur observée dans le délai de construction du centre d’évaluation et de formation professionnelle. La construction de ce centre, selon le député, entre en droite ligne dans l’amélioration de l’offre et des prestations de formation professionnelle de l’Agence nationale pour l’emploi (ANPE) financé à "hauteur de milliards de F CFA" par la Banque islamique de développement (BID) "pourquoi les travaux n’ont pas encore démarré ?". "Que sont devenus le financement de la BID et ceux du budget de l’Etat ? Quelle garantie le gouvernement a-t-il pour mener à terme ce projet", ont été les questions de M. Tamboura.

De la situation de l’UIDH

En réponse à la première question, le ministre Justin Koutaba a soutenu que le projet a eu un aspect "intérieur" qui est avancé. "A la date d’aujourd’hui, les travaux de démolition sont terminés et les réhabilitations seront achevées en fin mars 2007", a-t-il ajouté. Quant au financement de la BID, M. Koutaba précise que "les inscriptions budgétaires au titre du prêt BID ne sont pas des dotations, mais des prévisions au regard des activités programmées".

En ce qui concerne les garanties, le ministre a été rassurant. Il a rappelé que la réalisation des travaux bénéficie toujours de l’appui de la BID. "La réalisation est prévue pour être effective de mi-janvier 2007 à mi-janvier 2008".

La seconde question orale a été celle du député Ram Ouédraogo, relative à la situation de l’Union interafricaine des droits de l’homme (UIDH). "En effet, le 13 mars 1999, le gouvernement burkinabè dénonçait l’accord de siège conclu avec l’UIDH et cela en pleine crise du drame de Sapouy. Depuis lors, l’UIDH a introduit des recours auprès des autorités burkinabè afin qu’elles reconsidèrent la dénonciation de l’accord de siège.

Des négociations ont été entreprises et aucune solution n’a été trouvée jusqu’à présent", a précisé l’auteur de la question. Ram Ouédraogo veut avoir des réponses claires sur la situation de cette institution "dont l’utilité n’est plus à démontrer". Notamment, quelle est la suite que le gouvernement attend réserver à cette affaire ? Répondant au nom du Premier ministre, absent, le ministre de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat, Lassané Savadogo, a d’abord relaté les raisons de la conclusion d’un accord de siège de l’Etat burkinabè avec l’UIDH. "Cela traduit l’attachement du gouvernement aux questions relatives au respect des droits de l’homme et leur promotion". Toutefois, les relations entre le gouvernementet l’UIDH vont connaître une certaine dégradation ; ce qui a abouti à la dénonciation de l’accord de siège conclu en 1995", a reconnu le ministre.

Donnant les raisons de la dénonciation de l’accord de siège, M. Savadogo a évoqué "les déclarations bien partisanes et assez enflammées contre le gouvernement" proférées par Halidou Ouédraogo à la suite des évènements de Sapouy. Halidou Ouédraogo était alors à la fois président du MBDHP et de l’UIDH.

De l’avis du ministre Savadogo, le gouvernement a de manière souveraine, décidé de retirer les immunités, privilèges et avantages qu’il accordait à l’UIDH. Depuis lors, poursuit-il des initiatives sans succès ont été prises par l’UIDH et la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples. "Mais nous restons ouverts à toute médiation pour que le siège de l’UIDH soit maintenu au Burkina Faso", a conclu le représentant du gouvernement.

Alban KINI

Sidwaya

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