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Commémoration du 11 décembre : 447 récipiendaires décorés à la nouvelle présidence à Ouaga 2000

Publié le mardi 12 décembre 2006 à 07h39min

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Rien de tel pour un père de marquer un arrêt pour jeter un regard rétrospectif sur le passé de sa famille, penser à son avenir et motiver ses fils en récompensant les plus méritants. C’est ce que le Burkina Faso a fait en décorant quatre cent quarante-sept de ses fils, à la nouvelle présidence à Ouaga 2000, à l’occasion du 46e anniversaire de son indépendance, le 11 décembre 2006 à Ouagadougou.

Le Burkina Faso a fêté ses 46 ans d’indépendance, le 11 décembre 2006 dans les nouveaux locaux de la présidence du Faso à Ouaga 2000. Ce 46e anniversaire de la fête nationale a été une occasion pour décorer personnalités et/ou associations pour leurs dévouements et services rendus à la Nation.L’Ordre national, la plus haute distinction du Burkina Faso, a été décernée à cent quatre vingt dix-neuf personnes et l’Ordre de mérite à deux cent quarante-huit.

Blaise Compaoré et le Grand Chancelier des ordres burkinabè

Pour ce qui est de l’Ordre national, les cent quatre vingt dix-neuf récipiendaires se décomposent en un Grand officier, neuf commandeurs, vingt cinq officiers et cent soixante quatre chevaliers. Quant à l’Ordre de mérite, il comprend trois commandeurs, neuf officiers et deux cent trente-six chevaliers.

Parents, connaissances et amis se sont mobilisés pour soutenir et fêter avec les quatre cent quarante-sept récipiendaires dont le mérite a été reconnu et salué par la Nation. La plus haute distinction est revenue au ministre en charge des Relations avec le parlement, porte-parole du gouvernement, Adama Fofana qui a été fait Grand officier de l’Ordre national.

Six collègues du ministre Fofana à savoir, le chargé de l’Agriculture, Bonoudaba Dabiré, des Sports, Jean Pierre Palm, des Ressources animales, Tiémoko Konaté, de l’Enseignement technique, Hyppolite Ouédraogo, de l’Enseignement non-formel, Amadou Diomdioda Dicko et des Collectivités locales, Soungalo Ouattara ont été faits officiers de l’Ordre national.

A ce 46e anniversaire de l’indépendance du Burkina Faso, des Associations de la société civile ont également vu leur mérite salué. Ainsi, des associations comme le Zonta club de Ouagadougou, l’Association burkinabè pour le bien-être familial (ABBEF), l’Association des parents d’élèves encéphalopates,

l’Union nationale des associations des femmes handicapées du Burkina Faso et l’Association professionnelle des secrétaires du Burkina (APSB) ont été fait officiers de Mérite national.

Ali TRAORE


Après avoir reçu les félicitations du président du Faso, quelques heureux récipiendaires s’expriment sur l’importance et le sens qu’ils confèrent à leurs distinctions

Da Noël, directeur du Centre de formation professionnelle de l’information, commandeur de l’Ordre national :

"Seuls ceux qui m’ont reconnu digne d’avoir cette distinction peuvent dire plus. Mais en tant que récipiendaire, je ressens une fierté. On a énuméré tantôt les avantages que peut avoir un récipiendaire. Cela devrait m’encourager à me donner davantage à ma Nation. Je remercie ceux qui m’ont accordé cette distinction. Je pense au président du Faso, aux autorités du ministère de l’Information, la Grande chancellerie.

Enfin, je dédie cette décoration à ceux qui me sont propres, à ma famille, à mes collaborateurs, à ceux qui sont contents comme moi, que je sois décoré".

Bonoudaba Dabiré, ministre délégué chargé de l’Agriculture, officier de l’Ordre national :

"C’est un grand honneur que les autorités du pays m’ont fait en me donnant cette distinction.

J’en suis fier car ça veut dire que les efforts que nous avons faits pour la construction de ce pays, n’ont pas été vains, et ont été reconnus par les plus hautes autorités de l’Etat".

Adama Fofana, ministre chargé des Relations avec le parlement, Grand officier de l’Ordre national :

"Cette distinction est un appel à fournir encore plus d’efforts et surtout à développer ce que j’appelle le service public. Nous remplissons un contrat social à travers le fonctionnement des institutions, à travers le respect des règles qui nous lie et finalement à travers ce regard que l’on doit avoir vers l’autre ; l’autre étant le voisin, le frère, la sœur, le confrère et toute personne qui, par le partenariat dans le travail ou par la convivialité dans la cohabitation".

Association burkinabè pour le bien-être familial (ABBEF), chevalier de l’Ordre du mérite, avec agrafe Action sociale, représentée par son président Ibrahiman Sakandé :

"L’ABBEF depuis près de 30 ans, est au service du Burkinabè d’en bas comme du Burkinabè d’en haut, dans tous les villages, provinces et régions du Burkina, sans distinction aucune.

L’ABBEF, à travers cette distinction du Burkina Faso fait face à la reconnaissance du volontariat. Il y a des associations, des partis politiques, des systèmes organisés, des travailleurs qui font ce qu’ils font avec tout le mérite qu’ils ont, mais sur la base d’une rétribution ; à la différence de l’ABBEF où nous nous engageons au service du peuple burkinabè et des amis du Burkina de façon bénévole et désintéressée, en mettant toutes nos compétences et nos qualités au servie de tous.

Nous considérons la décoration, non comme une fin, mais une invite à aller de l’avant comme toute distinction honorifique".

Pierre Marie Michaillard, officier de l’Ordre du mérite avec agrafe Amitié-Coopération :

"J’ai été pendant longtemps conseiller technique à l’administration, chargé de la coopération décentralisée. Je suis encore au Burkina au nom du Conseil général du territoire de Belfort et je suis des opérations de décentralisation à Tanghin-Dassouri et à Komki-Ipala.

J’avais déjà été décoré en 1999, j’en suis très heureux".

Propos recueillis par Aimé KAMBIRE
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Faste, solennité et invite au travail !

Lundi 11 décembre 2006, la fête nationale du Burkina Faso a été célébrée avec le faste et la solennité seyant à l’événement. A Ouagadougou, le clou de la cérémonie a eu lieu au nouveau palais présidentiel de Kosyam où des dignes fils du Faso ont été décorés sous les ors et les lambris du nouveau centre du pouvoir. Nous revenons sur quelques idées-forces du discours prononcé par le chef de l’Etat à l’occasion , discours qui est une invite au travail afin de faire du Burkina Faso un pays émergent dans un proche avenir.

D’entrée de jeu et après avoir situé la haute portée historique de cette date, le président Compaoré a indiqué que "la préservation des acquis accumulés depuis 1960 devient une exigence afin d’assurer au Burkina-Faso les conditions de succès de son aspiration historique comme pays émergent."

On le voit, après une année que l’on pourrait qualifier de transition au plan politique, si tant est qu’elle suivait celle qui a vu l’élection présidentielle, (élection qui a le "don" de provoquer un attentisme dans tous les secteurs socioéconomiques et politiques). Blaise Compaoré invite ses compatriotes au travail pour faire de son programme quinquennal, une réalité concrète.

Car, si les immenses efforts consentis jusque-là ont contribué "à l’éveil des consciences politiques et à l’enracinement des valeurs républicaines" avec au bout, une démocratie apaisée, il faudra travailler à accroître les capacités de notre économie, pour satisfaire à la demande, notamment au niveau de nos campagnes où beaucoup reste à faire.

Le changement qui imprègne notre société depuis le milieu des années 80 avec des mutations qui ont permis à tous les secteurs d’activités d’enregistrer des progrès substantiels, cela ne s’est pas ressenti encore au niveau rural. Renforcer la cohésion sociale, la solidarité nationale et consolider la sécurité humaine passent donc par un combat acharné contre la pauvreté rurale.

On comprend dès lors que le premier axe du programme de Blaise Compaoré soit la valorisation du capital humain, entendu comme la levée de toutes les entraves à l’épanouissement des uns et des autres. Education, santé et agriculture figurent en bonne place dans ce programme au regard des déficits enregistrés à ces niveaux et qui, nonobstant les progrès enregistrés par ailleurs (bonne tenue des agrégats macro-économiques se traduisant par une croissance de l’ordre de 5% sur les cinq dernières années) classent le Burkina Faso à un rang peu honorable dans les classements prenant en compte l’indice de développement humain.

Au Burkina Faso, le développement sera rural ou ne sera pas, même si cette vision, ne devrait pas occulter ou empêcher l’accomplissement d’autres tâches. La modernisation des infrastructures économiques et des services est de celle-ci, tout comme la modernisation de l’Etat et la promotion des arts et de la culture. Il y a du "travail" pour consolider les acquis économiques et sociaux avec in fine, la construction d’une économie solidaire dans une démocratie porteuse de créativité, d’inventivité et de dynamisme entrepreneurial au service du développement.

Boubakar SY

Sidwaya

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