Pendant trois jours, des femmes élues locales du Burkina Faso, du Bénin, du Ghana, du Mali, du Mozambique, de la Namibie, du Sénégal, de la Tanzanie et les partenaires canadiens s’attelleront à la mise sur pied d’un réseau des femmes africaines en gouvernance locale et la création de « caucus des femmes » au sein des associations de pouvoirs locaux. Selon la ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, Mme Pascaline Tamini, l’élaboration d’un plan d’action 2007-2008 et l’appui de la Fédération des municipalités du Canada (FCM) à l’Association des municipalités du Burkina Faso (AMBF) pour la mise en place d’un cadre d’échange et de concertation autour de questions liées à la participation de la femme dans la gestion des affaires locales entre en droite ligne des préoccupations du gouvernement burkinabè.

Ces préoccupations sont entre autres, »la promotion de la démocratie locale et du développement participatif impliquant toutes les composantes sociales dont la femme constitue un maillon essentiel ». Pour Mme Tamini, la rencontre se tient au moment où plus que par le passé, « la question de la promotion des droits de la femme, de l’élimination de toutes formes de discriminations à l’égard de celle-ci, en somme, de l’amélioration de ses conditions de vie et de travail est au cour des préoccupations de nos Etats ».

En plus, a-t-elle ajouté, la création d’un ministère en charge de la Promotion de la femme au Burkina Faso se veut la traduction concrète de la volonté affichée des plus hautes autorités du pays d’accorder à la femme la place qu’il faut et de créer les conditions nécessaires à la pleine participation au développement socioéconomique. Elle a encouragé l’ensemble des femmes leaders dans le combat qu’elles mènent en faveur de la promotion de la femme car « celles qui luttent sont celles qui gagnent ».

La 3e vice-présidente de l’AMBF, Mme Aïcha Sanou a souligné que la participation des femmes à l’action municipale en tant qu’actives, c’est-à-dire électrices et candidates est une des priorités de l’association « qui ne ménagera aucun effort dans la lutte pour l’amélioration des conditions des femmes en politique ».

Selon elle, c’est animée de cette volonté qu’en 1998, que l’AMBF a réalisé une étude relative à la participation des femmes aux conseils municipaux. Les enseignements tirés étaient édifiants et leur, ont permis d’attirer l’attention des acteurs politiques nationaux sur l’impérieuse nécessité d’impliquer les femmes dans la politique et surtout de revaloriser leur positionnement sur les listes électorales.

« Nous ne croyons pas aux stéréotypes qui font de la politique un domaine réservé aux hommes, mais nous pensons plutôt à l’AMBF qu’elle est un cadre idéal où l’on doit travailler avec méthodologie pour amener les femmes à jouer pleinement leur rôle », a-t-elle conclu.

Bachirou NANA

Sidwaya