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Loi sur les homosexuels : Un pasteur lance un SOS pour les valeurs au Burkina

Publié le jeudi 30 novembre 2006 à 07h13min

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"En écoutant le journal Afrique de RFI du mercredi 15 novembre à 7h35 mn, j’ai suivi une interview au cours de laquelle ont été tenus des propos qui motivent cet écrit.

Il était question de la loi votée en Afrique du Sud sur l’homosexualité, qui autorise les homosexuels à vivre en couple. Le journaliste de RFI interviewant notre compatriote voulait avoir son point de vue sur l’application d’une telle loi au Burkina Faso, à savoir les obstacles qui empêcheraient qu’elle y voie le jour.

A ma grande stupéfaction, la compatriote, dont j’omets volontairement le nom, a félicité le peuple sud-africain pour cette liberté de mœurs. Elle a renchéri que tôt ou tard cela arriverait au Burkina Faso, encourageant même les homosexuels au Faso à se faire connaître du public.

A la fin de l’interview, je suis resté interdit et me suis posé la question de savoir où nous allions.

Ce débat ne touche qu’un petit groupe et est contraire aux valeurs morales burkinabè.

La majeure partie de notre population est préoccupée par d’autres besoins, à savoir l’accès à l’éducation, à l’eau potable, à l’alimentation, la sécurité, la santé de base et l’intégrité de notre peuple.

Pour qu’une telle loi passe au Burkina Faso, il faut l’implication des législateurs et des autorités compétentes, notamment les ministères concernés par la question et l’Assemblée nationale. J’ose croire que ce phénomène ne sera jamais légitimé au pays des hommes intègres.

Pour ce faire, j’interpelle la communauté musulmane, les chefs coutumiers et la communauté chrétienne sur la nécessité de veiller à ce qu’une telle loi ne passe jamais au Burkina.

Pour ma part, j’invite tout un chacun à faire sienne la liberté dont parle l’apôtre Paul, qui dit ceci : "Tout m’est permis, mais tout n’est pas utile, tout m’est permis et je ne me laisserai pas asservir par quoi que ce soit."

Pasteur Philippe Ouédraogo

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 30 novembre 2006 à 12:38, par injuried time En réponse à : > Loi sur les homosexuels : Un pasteur lance un SOS pour les valeurs au Burkina

    Mon Pasteur, avec tout le respect que je vous dois en tant qu’homme tout court, en tant qu’homme d’église et partant de l’institution religieuse dans son ensemble ; je me permets de ne pas partager votre opinion pour les raisons suivantes :
    - En vous adressant de la sorte à l’état burkinabé sur une éventuelle promulgation de loi sur l’homosexualité, vous omettez totalement et irrévocablement son caractère laïc. Cette éventuelle ingérence de l’église (pr ne pas dire le clergé ds son ensemble) ds la conduite des affaires de l’état, est à mon sens totalement inacceptable : le peuple burkinabé n’est simplement pas constitué de croyants ou de religieux fanatiques à la sensibilité à fleur de peau.
    - En vous elevant contre les propos "complaisants sur loi sud-africaine" du répresentant burkinabé sur RFI, vous faites preuve d’une intolérance indigne d’un homme d’église.
    - Je ne suis pas homo (je suis un chef de famille marié, père de 2 enfts). Je pense qu’il faut de tout pour faire un monde : à partir du moment où l’union concerne 2 adultes consentantes, qu’ils soient de sexe différent ou pas ; cela ne regarde qu’eux et m’importe peu.
    - Cependant, la chose la plus répugnante et à combattre avec force, c’est la pédophilie. Les enfts, c’est sacré et sur ce sujet, l’église est étrangement muette, pr ne pas dire complaisante. C’est un secret de polichinelle de dire qu’elle est un répère d’abuseurs d’enfts et de détraqués sexuels. L’omerta, a plus que duré.
    - Cyniquement ou malicieusement, je dirai que "entrer ds les ordres" et "le mariage homosexuel" sont les 2 faces d’une même pièce. Car ayant la même finalité : celle de ne jamais enfanter, de ne jamais procréer.

    Mon propos vous paraît sans doute une totale hérésie, mais il est motivé par un vécu :
    - Avant de connaitre ou de cotoyer un homosexuel, j’avais mes codes moraux conformistes et normalistes. Je me disais que l’homosexualité était une depravation, une déviance et puisqu’elle n’existait pas dans la nature (on n’a jamais vu un chien "se taper" un autre chien, mais plutôt une chienne) ; elle devrait être denoncée et au mieux combattue. C’était une totale ignorance. A la lumière de certains enseignements, j’ai appris et compris que la sexualité d’un homme était contingente et plutôt génétique donc indépendante de sa volonté. C’est assimilable au fait qu’un nouveau-né soit fille ou garçon, grand ou petit, noir ou blanc, albinos ou pas etc... Alors mon opinion a vite été modérée et j’ai donc cessé d’exhiber à tout vent, mon ignorance sous-jacente à mon intolérance.
    - Cependant, j’ai été très acerbe vis-à-vis de l’église quand j’ai pris connaissance de la teneur de la lettre d’adieu d’un ami qui ne supportait plus le sentiment de dégoût, le regret d’être sali et la charge émotionnelle d’avoir été abusé sexuellement par son prof de musique (aumonier de son état). Son histoire est même passée sur TV5. Des parents d’enfts scouts chrétiens ont été stupéfaits de savoir que l’homme en qui ils vouaient confiance, s’adonnaient de longues années durant à des atouchements et actes repréhensibles sur leurs enfts. Les langues se st deliées et des enfts devenus adultes, ont pu se decharger d’un poids qu’ils trainaient des années durant.

    L’hypocrisie n’a que trop duré : avant de vous en prendre aux homos, pensez d’abord à balayer devant votre porte. Comme dirait l’autre : "on voit la petite brindille ds l’oeil du voisin, mais on ne voit pas le tronc d’arbre ds le tien".
    Mes respects Pasteur

  • Le 30 novembre 2006 à 16:05, par Albertine En réponse à : > Loi sur les homosexuels : Un pasteur lance un SOS pour les valeurs au Burkina

    Des textes comme ceux-ci sucitent chez moi, au-delà de la peine, une grande peur sur ce que nous sommes et ce que nous envisageons en tant que peuple. L’homosexualité n’est ni un crime, ni une déviance, ni un mode de vie répréhensible. Il existe dans la nature, plusieurs orientations sexuelles, et ne vous en déplaise, l’homosexualité est l’une d’entre elles.Je vous signale au passage, qu’un ou une homosexuel(le) n’est en rien différent physiologiquement d’une persone hétérosexuelle. De la même façon que si vous êtes mossi, vous ne pouvez empêcher votre coeur de battre pour une dagari, ou une lobi, la logique veut qu’en tant qu’homme, vous ne puissiez empêcher votre coeur de battre pour un autre homme. Toutes les religions pronent l’amour avec un grand "A", et je ne comprends pas que en quoi le fait que cet amour soit partagé par deux personnes du même sexe vous dérange. Pour ma part, je suis plutôt dérangée, et même inquiéte du fait que des pères de familles, draguent des jeunes filles à peine sorties de l’adolescence, ajoutant à l’infidélité, le fait dévoyer des filles à peine adultes.Je suis aussi choquée par le fait que des femmes battues par leur mari, se voeint conseiller de rester dans leur foyer, et tout ça par cette même moralité qui se veut juge de ce qui se passe entre deux adultes consentants fussent-ils de même sexe.Il est important pour nous, en tant que peuple,de comprendre la diversité des moeurs, tant et aussi longtemps que celles-ci n’engagent pas la violence et l’abus envers des personnes sans défense, et vulnérables.En terminant, je suis tout à fait d’accord qu’à l’évidence, le législateur n’aura à terme, d’autre choix, que de faire correspondre les textes à certaines réalités. Si ce n’était pas le cas, les femmes n’auraient pas le droit de vote aujourd’hui.

    • Le 1er décembre 2006 à 20:05 En réponse à : > Loi sur les homosexuels : Un pasteur lance un SOS pour les valeurs au Burkina

      Cher monsieur !
      Si votre père avait été une ame perdue "homosexuel" vous ne seriez pas de ce monde. Et si ce phénomène se vulgarise, le monde partira à sa perte. comment les hommes homosexuels font ils et peuvent ils faire l’amour ? ils s’enculent. L’anus est il un lieu destiné à sa ça ? je ne le crois pas. La preuve est que certains homosexuels hommes sont obligés de porter des couches. Merci

    • Le 9 décembre 2006 à 12:09, par AMO En réponse à : > Loi sur les homosexuels : Un pasteur lance un SOS pour les valeurs au Burkina

      Qui est donc cette personne qui pense que l’Homme doit aller vers toutes ses orientations !
      C’est justement parce que une distinction est faite,et doit toujours être faite,entre les orientations que certaines sont applées ’’déviations’’. si tout devrait être pris comme orientation, donc acceptable, on légaliserait des actes comme le vol, l’escroquerie, le bigandage,... qui peuvent être considérés comme des ’’orientations’’ d’enrrichissement . Mais hélas ! Tous ces faits, et bien d’autres encore, demeurent proscrits ; quand bien même ils sont généalisés dans certaines sociétés. c’est dire donc que la généralisation d’un vice ,ou mieux même sa légalisation, ne fait pas de lui une vertue. Aussi, quand un homme arrive à ne plus résister fâce à toutes ’’les orientations’’ qui se présentent à lui, il décend là ou aucun animal ne tombe. C’est pourquoi,même dans une situation d’hétérosexualité il existe l’inceste.

  • Le 1er décembre 2006 à 17:10, par Tanga En réponse à : > Loi sur les homosexuels : Un pasteur lance un SOS pour les valeurs au Burkina

    Moi je pense qu’il faut arreter de délirer sur des sujets sans intérêt particulier pour la nation burkinabé. Le problème de l’homosexualité n’est pas si préoccupant pour nous actuellement à tel point qu’il faut légiférer ou débattre publiquement. Si l’on devait prendre en compte les besoins de toutes les minorités pour étaler au grand jour, l’Assemblée nationale en aura pour un siècle de boulot. Mais pour le moment il faut tenir compte des moeurs locales et des habitudes des gens pour evoquer certains sujets. Notre morale n’est pas encore prête à s’ouvrir sur des questions intimes comme l’homosexualité. Chacun peut dire ce qu’il en pense mais comme on est en démocratie, c’est la majorité qui gouverne.
    Pour ma part je suis contre une loi légalisant cette pratique sexuelle.J’ai visité le monde : l’Europe surtout mais personne ne pourra me convaincre que les homosexuels y vivent bien malgré les légalisations. Ils sont toujours mal acceptés dans beaucoup de cas.
    Portons notre débat sur la maturité de nos institutions afin qu’on puisse lutter contre les fléaux qui minent notre société. La corruption, les dénis de justice, la pauvreté, la liberté d’opinion, l’alternance politique... voici des mises qui peuvent nous rapporter le gros lot.

  • Le 4 décembre 2006 à 10:12, par KY Marcel En réponse à : > Loi sur les homosexuels : Un pasteur lance un SOS pour les valeurs au Burkina

    Comme toutes les consiences précédentes qui se sont exprimées sur le phénomène crucial de l’homosexualité des temps modernes suite à l’appel raisonnable et très responsable du Pasteur, je voudrais saisir l’opportunité du débat sur l’épidémie de l’homosexualité, invité très urgemment le Gouvernement, l’Assemblée Nationale et la société civile à se pencher très sérieusement sur la question de l’homosexualité en vue de son éradication conformement à nos valeurs morales sociales.

    C’est une maladie qui découle de la perversité ; si pour notre malheur des individus sont atteints, il faut les aider à se soigner.
    L’HOMOSEXUALITE EST A PROSCRIRE DANS NOTRE SOCIETE. ELLE NE DOIT MEME PAS ETRE TOLEREE. IL FAUT AGIR TRES VITE AVANT QU’IL NE SOIT TROP TARD.

    • Le 6 décembre 2006 à 00:44 En réponse à : > Loi sur les homosexuels : Un pasteur lance un SOS pour les valeurs au Burkina

      Je pense surtout que la perversité la plus grave qui est à combattre actuellement, c’est l’INTOLERANCE. Et c’est vrai qu’il faut agir vite avant qu’elle ne grangrène la société mondiale un peu plus. Existe-t-il un remède efficace contre l’intolérance, à part la tolérance ?

    • Le 6 décembre 2006 à 23:05 En réponse à : > Loi sur les homosexuels : Un pasteur lance un SOS pour les valeurs au Burkina

      Plonger dans ce haut-le-coeur d’insanités salafisto-lepénisto-tribalo-racisto-fascistes ? Diable ! La nausée me vient au coeur, et à la raison ; que l’auguste assemblée légifère contre l’homosexualité, aidée par la ’société civile’ dont le travail est aussi de protéger les exclus et autres victimes de la ’méchanceté’ ? Voilà une bien insolite compréhension du mot (occidental ?) ’démocratie’, quand les gouvernants dudit pays sont corrompus jusqu’à la moelle, pour le malheur d’un pays qui caracole depuis des décennies en tête du hit parade de la paupérisation, de l’analphabétisme, de la corruption, de la mal-gouvernance... La faute aux homos ? La faute aux juifs, ailleurs, aux arabes, ailleurs, aux mossi et autres dioulas, en Eburnie, aux Peuhls, à l’Est ou à l’Ouest du Faso, aux Blancs, surtout ? Jamais de leur faute, aux protecteurs de l’ordre moral, de l’ordre établi (Compaoré et consorts et ’ça a été, ça est, ça sera’, bonjour le viatique pour un futur problématique !). Sains (et saints ?), ces ’braves’ et ’laborieux’ pères-la-vertu (pas de mères d’ailleurs, elles sont à la marmite ? Au milieu d’une ribambelle de rejetons ? Ou filles à se faire tripoter les fesses dans les maquis par les mêmes pourfendeurs de la différence ?), évidemment. Accrochés à leurs valeurs en lambeaux, arcqueboutés sur une identité fantasmée, le sexe viril en bandoulière en guise de cerveau, ou comme gourdin pour achever l’autre s’il ne pense pas pareillement -enfin, parce qu’il pense, souvent... Malheureusement, après le monde arabo-musulman, effrayé par toutes les modernités laïques et mondialisées, l’Afrique à son tour, dans sa spirale de décadence faute d’ajustement culturel (comme il y eut le PAS, douloureux), se recroquevillera sur un passé illusoire, onirique, antédiluvien... Allez, mâles vertueux, faites participer vos femmes à vos débats de haute volée. A bons entendeurs, barricadez-vous, enfermez-vous derrière vos replis moyennageux, mais pitié, coupez définitivement les ponts avec le monde. On est si bien, entre soi, loin des perversités occidentales. Sous cloche, muséifiés, et on dira, un jour : voyez, un authentique burkinabè de 2006, hétéro pur-sang viscéralement anti homosexuel quand 1O millions de ses concitoyens végétaient dans la plus sordide misère, quand la connaissance était interdite à 11 millions de ses semblables, quand quelques dizaines de bandits se partageaient voitures et villas de luxe, s’arrogeaient le droit de tuer pour opinions divergentes plus d’une centaine de ses habitants (cf. MBDHP), quand Justice rimait avec injustice, quand etc... L’homosexualité, dira-t-on, c’était pour ces gens-là le noeud gordien de tous les problèmes du Faso. On ne voyait pas les homosexuels, mais il fallait les "éradiquer", au mieux les soigner (??), comme les Juifs, les Palestiniens aujourd’hui, les Tziganes, déjà les Peuhls, bientôt les femmes, quand elles décideront, comme les nôtres au XXe siècle, de s’affranchir de la bêtise mâle (hétéro bien entendu, la ceinture de chasteté au cul, de peur de se faire harponner par ces dangereux homos si puissants...).
      Moi, ça va, me font pas peur, sont sympas, souvent, plutôt instruits d’ailleurs, et sensibles, me font pas peur, je me connais, suis pas tenté, préfère disuter avec un homo artiste ou écrivain qu’avec un hétéro du PSG ou un polygame (officiel ou officieux) amateur de bibines au dessus des caniveaux qui sentent la pisse... Affaire de culture, diront-ils, eh bien on la leur laisse cette noble culture du sur-place sous perfusion financière occidentale ! Bon vent et bon bain de médiocrité ignorée du monde qui avance (sans eux) !
      Frédéric Bacuez, Sénégal

      • Le 22 décembre 2006 à 19:56 En réponse à : > Loi sur les homosexuels : Un pasteur lance un SOS pour les valeurs au Burkina

        Bravo !
        Voilà une personne de plus que j’ajoute à ma liste des gens pour qui j’ai de l’estime : Frédéric Bacuez.

        Le problème, d’une part et d’autre se résume en un seul mot, LE RESPECT.

        Personnellement je n’aime pas tellement les homosexuels (surtout ceux qui ont une attitude provocante), mais je respecte leurs choix et ceux-ci respecte mon hétérosexualité.

        Où est le problème alors ?
        D’ailleur, peut-on décider d’être homosexuel ou non et qui a décidé que l’homosexuallité était mal ?

        De mon opinion, je crois que chacun doit vivre sa vie en se respectant lui-même et en respectant les autres. Nous vivons en communauté et il n’y a pas 2 personnes d’identiques.

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