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NAK 2006 : 111 heures de tam-tam non stop

Publié le jeudi 23 novembre 2006 à 07h33min

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A quelques jours de l’ouverture de la 11e édition des Nuits atypiques de Koudougou (NAK), le Comité d’organisation (CONAK), conduit par le directeur du festival, M. Koudbi Koala, était pour la 2e fois face aux hommes de média. C’était le lundi 20 novembre à 16h au siège de l’association Bénèbnooma dans la salle de montage de la Radio Palabre.

L’objectif de cette conférence de presse était de faire le point des préparatifs, mais surtout de parler de ce record mondial de tam-tam que Koudbi Koala et ses ouailles compte battre en faisant 111heures de tam-tam non stop. le record actuel est détenu par les Pays-Bas avec 103 heures qui eux-mêmes l’ont fait en battant celui du Kenya (100 h).

D’entrée, Koudbi Koala dira que cette édition est celle de la maturité. Elle connaîtra deux faits majeurs : le recentrage du festival sur les artistes burkinabè et le record mondial de tam-tam. Il s’ agira pour Koudougou de faire résonner le tam-tam 111 heures durant sans une seule seconde de répit ; mais pourquoi le chiffre 111 ? Tout simplement pour le faire coïncider avec le mois des NAK 11e mois (novembre), le nombre d’éditions (11e édition) et le mois symbolique de levée de fonds en Hollande pour les pays pauvres qui est le mois de novembre.

Pour se donner toutes les chances de réussite, les organisateurs ont approché les Pays-Bas qui ont accepté de mettre 16 millions à leur disposition. Du reste, c’est l’ambassadeur de ce pays au Burkina Faso qui sera le parrain de ce record.

Le premier coup de tam-tam retentira dans la nuit du 24 au 25 novembre à 02 heures du matin et ne s’arrêtera que le 29 novembre à 17 heures précises, donc 111 heures après, et coïncidera ainsi avec l’ouverture officielle des NAK. Koudbi Koala a précisé que plusieurs artistes et troupes traditionnelles ont été cooptés pour jouer tout le long de ces 111 heures, avec cependant des permanents qui veilleront à ce qu’il n’y ait pas de rupture.

Sociétés, services, maisons de commerce, institutions et particuliers peuvent acheter des heures afin de faire du marketing à raison de 50 000 F l’heure. Des heures seront réservées aux 38 maires des communes rurales du Centre-Ouest pour faire connaître leurs localités à raison cette fois-ci de 100 000 F l’heure.

En ce qui concerne cette édition des NAK, Koudbi Koala indiquera qu’il y aura toujours les spectacles au théâtre populaire, les rencontres professionnelles, le Village atypique, les animations populaires chez les chefs coutumiers, l’espace enfant financé par l’UNICEF... D’éminents conférenciers viendront faire des exposés en relation avec le thème "Culture, Eau et Spiritualité". Il s’agira, entre autres, de Paul Tinoaga Ouédraogo, Jean-Claude Nurukyor Somda, Monseigneur Anselme Sanou...

A la date du lundi 20 novembre, le budget déjà acquis, selon les conférenciers, est de 31 millions sur une prévision de 87 millions. Les organisateurs attendent toujours la réaction de certains partenaires. Cette édition est placée sous le haut patronage du ministre de la Culture, des Arts et du Tourisme et sous le parrainage du directeur de l’Académie de Clermont- Ferrant .

Naturellement, les journalistes n’ont pas été avares en questions. Celles- ci ont porté sur l’hôtellerie ; le nombre de festivaliers (50 000 festivaliers attendent 226 artistes burkinabè, 37 artistes étrangers, 38 hommes de médias) ; sur les aménagements à faire au niveau du site pour éviter les nuisances de la poussière...

Sur ce point, Koudbi Koala a confié qu’ils ont en projet la réalisation d’un site définitif pour les NAK. Mais là, beaucoup de choses restent à acquérir, comme le terrain est le nerf de la guerre.

Cyrille Zoma

L’Observateur Paalga

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