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Adama Kaboré, coordinateur des NAK : « Nous avons dit : record mondial du tam-tam... »

Publié le mercredi 22 novembre 2006 à 07h23min

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Adama Kaboré

Le Festival international « Les Nuits atypiques de Koudougou » (NAK) est à sa XIe édition. L’innovation majeure à cette édition 2006, c’est le record mondial du tam-tam que comptent battre les organisateurs en mettant le tam-tam en ébullition pendant 111 heures. Le coordinateur des NAK, M. Adama Kaboré donne plus de détails à travers cet entretien.

Sidwaya : L’une des grandes innovations des NAK 2006, c’est le record mondial du tam-tam. Comment l’idée d’une telle innovation ?

Adama Kaboré (A.K.) : L’initiative du record mondial du tam-tam elle-même est née en 2004 au Kenya. Là, on avait réalisé cent (100) heures de percussions. L’année d’après en 2005, ce sont les Pays-Bas qui battaient le record avec 102 heures. Nous, cette année nous avons décidé de battre le record, ici, au Burkina Faso, avec 111 heures.

Pourquoi, le Burkina Faso ? Il se trouve que M. Koudbi Koala qui est le directeur des NAK, a des amis en Hollande
qui ont reçu le dernier record mondial du tam-tam en 2005. Ce sont nos partenaires et, d’échange en échange, l’idée est venue pour nous, de relever le défi. Nous, au lieu maintenant de battre le record avec 104 heures dans la logique, nous avons décidé de faire 111 heures pour rester dans un parallélisme : la XIe édition du Festival dans le 11e mois de l’année.

S. : Comment cela va se passer concrètement ?

(A.K.) : L’essentiel des manifestations se tient au Théâtre populaire de Koudougou. Les manifestations vont se dérouler de façon continue. L’ouverture est prévue pour le samedi 25 novembre 2006 à 2 h du matin sous le parrainage de Son Excellence M. l’ambassadeur du Royaume des Pays-Bas.
La clôture est prévue pour le 29 novembre à 17 h. la fin du record mondial du tam-tam s’enchaîne avec l’ouverture officielle des NAK 2006. Nous avons alors des groupes musicaux invités à cet effet. Ils viennent des pays voisins et d’Europe, pour entretenir le tam-tam pendant 111 heures.

Il y a des moments, disons des espaces, qui ne sont pas totalement occupés. Nous avions sciemment laissé des espaces vides pour permettre aux artistes de la région et du pays qui ne sont pas officiellement retenus aux NAK, de pouvoir faire la fête avec nous. Pour les partenaires, les responsables d’associations, tous ceux qui ont quelque chose à présenter, auront l’opportunité de le faire.

S. : Quelles sont les troupes qui vont assurer ce record mondial ?

(A.K.) : Il y a des dizaines de troupes attendues aussi bien du Burkina Faso, des pays voisins que de l’Europe. De la Hollande par exemple, nous avons un groupe qui s’appelle K-libr, l’autre, IDON ; du Niger, nous attendons un groupe qui s’appelle Sogha, pour le reste, il s’agit essentiellement d’artistes locaux. Je citerai en passant Bil Aka Kora, Yeleen, la Troupe Namalgbzenga de Kaya, la Dernière Trompette, etc. Il y a bien d’autres troupes qui sont peu connues et c’est pour nous, l’occasion de mettre les projections sur celles-ci.

S. : 111 heures de percussions, n’est-ce pas ennuyant ? Comment comptez-vous maintenir l’ambiance ?

(A.K.) : Je ne crois pas que ce soit ennuyant. En tous les cas, nous avons suivi la précédente édition aux Pays-Bas et nous avons vu comment ils se sont débrouillés. Ce ne sont pas les mêmes artistes qui assureront le spectacle. Nous avons dit : « record mondial du tam-tam », mais c’est par extension, tout ce qui a trait à la percussion. Il y a des genres de musiques variées et il n’y aura pas seulement que de la musique.

Il y aura de la danse et les gens devraient pouvoir passer de bons moments pendant ce temps. Sur place, nous avons sélectionné neuf (9) percussionnistes professionnels qui seront là, de manière permanente, pour gérer l’occupation scénique. Parmi ceux-ci, cinq sont de Koudougou et les quatre autres viennent de la Hollande. Pour ce qui est de la présentation des artistes et des partenaires, nous avons retenu trois professionnels de la communication.

S. : L’événement se passe au Théâtre populaire de Koudougou. Qu’en sera-t-il de l’ambiance dans le reste de la ville ?

(A.K.) : Pour nous, c’est déjà les NAK qui débutent. Et encore une fois, l’événement va s’enchaîner avec l’ouverture officielle des NAK 2006, si bien qu’on ne sentira pas le passage de l’un à l’autre. Dès le 25 novembre 2006, toute la ville de Koudougou sera en pleine animation. Autour du Théâtre populaire, nous allons installer des stands comme nous le faisons pendant les NAK, pour tous ceux qui vont vouloir se rafraîchir ou manger quelque chose entre deux spectacles. Dans la ville, nous avons tenu une réunion avec les restaurateurs et les hôteliers afin que tout le monde se mettent dans la tête que la fête a pris son envol et que les animations doivent se ressentir à tous les niveaux.

S. : Au-delà du record mondial du tam-tam, à quelle grande autre innovation peut-on s’attendre à cette édition 2006 des NAK ?

(A.K.) : Pour nous, le record mondial du tam-tam est l’innovation majeure. Nous avons cependant décidé d’une activité sportive qui, à la fois, est perçue comme un élément fédérateur et devant permettre à nos éléments de chercher la forme pour accueillir les deux grandes manifestations. Nous avons donc initié un cross populaire dans la ville de Koudougou le 16 novembre. Il y a des axes ciblés pour cela.

S. : A quelques jours de l’événement, où en êtes-vous au niveau du budget ?

(A.K.) : En tous les cas, les NAK auront lieu. Mais je puis vous dire que le niveau de bouclage du budget est assez rassurant. En matière de budget, la réalité est toujours différente des prévisions.
Nous attendons toujours des réactions, mais nous sommes rassurés et nous rassurons aussi les festivaliers que les NAK auront bel et bien lieu.

Au niveau organisationnel, nous sommes fin prêts, au niveau artistique, tous les contrats sont signés, et nous tenons parallèlement des rencontres avec certains opérateurs économiques pour qu’ils comprennent l’esprit dans lequel s’organise le festival et qu’ils comprennent également nos difficultés de sorte que chacun à son niveau, apporte sa contribution au succès de la manifestation.

Entretien réalisé par Ismaël BICABA

Sidwaya

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