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Foire internationale du livre de Ouagadougou : Un état des lieux, six années après

Publié le mercredi 22 novembre 2006 à 07h24min

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Désiré Conombo

Le ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme (MCAT) a animé une conférence de presse pour faire l’état des lieux de la Foire internationale du livre de Ouagadougou (FILO), le 20 novembre 2006.

La Foire internationale du livre de Ouagadougou (FILO) se tiendra du 23 au 28 novembre 2006 à la Maison du peuple. En prélude à cette manifestation, le ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme a animé une conférence de presse, lundi 20 novembre 2006 qui fait ressortir dans ses grandes ligues que le secteur du livre est encore embryonnaire, compte tenu du faible taux d’alphabétisation.

Pire, parmi ceux qui savent lire, le goût de la lecture n’est pas toujours développé. Est-ce pour cela que la Foire internationale du livre de Ouagadougou (FILO) n’a pas eu lieu en 2005 ? Selon le secrétaire général du ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme, M. Désiré Conombo, il s’est agi d’une halte sur la littérature pour voir ce qui est fait, analyser les difficultés et obstacles à la promotion de la lecture et réfléchir à ce qui restait à faire pour la bonne marche de la FILO.

M. Conombo a alors confirmé que « 2005 a été un moment d’hésitation pour nous mais nous repartons du bon pied », a-t-il dit,plein d’assurance. Il a expliqué que la FILO vise à rendre les livres disponibles et accessibles au public et aussi à amener les partenaires à accompagner les foires afin de les pérenniser. C’est également un cadre de rencontre pour tous les acteurs intervenant dans le domaine du livre.

M. Conombo a, en outre, relevé le coût élevé de la parution d’une œuvre littéraire : « Avec un million de FCFA, on peut tirer cinq cents exemplaires. Et sur quatre mille exemplaires par exemple, on ne peut vendre seulement que mille. Que fera-t-on alors des trois milles autres exemplaires ? C’est là un problème auquel sont confrontés les éditeurs ».

L’importance du livre

Face aux Technologies de l’information et la communication, certains ont tendance à négliger le livre. Pourtant, il faut faire en sorte que les TIC et les livres soient complémentaires, selon M. Conombo qui insiste que le livre demeure le moyen le plus sûr, en matière de conservation. « J’ai perdu cinq ans de travail que j’avais dans mon ordinateur », a-t-il révélé en guise d’exemple.

En dehors des acteurs intervenant dans le domaine du livre, le secrétaire général du MCAT pense que les familles ont aussi un rôle à jouer dans sa promotion : « Il faut acheter des livres aux enfants. Mais, il faut que les parents lisent car les enfants prennent l’exemple chez eux ». Il faudra, également, convaincre les autorités gouvernementales de la nécessité d’adopter des attitudes qui encouragent la lecture. La FILO aura lieu du 23 au 28 novembre 2006, à la Maison du peuple.

Au programme, une exposition-vente de livres, l’exposition Senghor, un panel de spécialistes sur l’œuvre de Senghor et la problématique culturelle, une table-ronde sur l’édition, la diffusion et la distribution du livre en Afrique, des conférences, la nuit Senghor, des concours littéraires (enfants et jeunes), des dédicaces de livres etc.

Aimée Florentine KABORE

Sidwaya

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