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ONG "Concorde" : Mme Bernadette Bony écrit à Georges Bush

Publié le lundi 5 avril 2004 à 10h48min

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Excellence Monsieur le Président,

Nous avons l’honneur de venir par la présente solliciter auprès de votre pays et de vous même une prise de position claire et ferme, sinon un interventionnisme salutaire dans la crise sociopolitique que connaît la Côte d’Ivoire, notre pays voilà bientôt deux ans.

En effet Excellence, loin de constituer une action isolée, cette adresse à vous formuler est la résultante de cris de cœurs des femmes, des mères ivoiriennes, burkinabés, maliennes, nigériennes, guinéennes, écœurées et traumatisées par la dérive totalitaire du régime ivoiritaire et ethnocentriste de Monsieur Laurent GBAGBO et de son parti le Front Populaire Ivoirien.

Sans avoir la prétention de nous essayer à un exercice de comptabilité macabre, vous conviendrez avec nous que depuis l’arrivée au pouvoir en Côte d’Ivoire de Monsieur GBAGBO, des milliers de nos populations ont payé de leurs vies, leur soif de justice, d’égalité, de démocratie et de liberté.
Depuis le charnier de Yopougon en passant par les répressions systématiques des mouvements sociaux et politiques jusqu’à la récente période de rébellion dans notre pays, ce sont des violations incessantes des droits humains et du droit international humanitaire, des programmes qui ont été érigés en mode de gestion de la nation ivoirienne.

Des agissements qui du reste ont de tout temps suscité la réprobation de toute la communauté internationale mais qui hélas continuent comme c’est aujourd’hui encore le cas depuis le jeudi 25 Mars 2004. La réaction démesurée de "l’armée" ivoirienne face à des manifestants aux mains nues, les enlèvements à domicile, les exécutions sommaires et extrajudiciaires, l’implication de milices achèvent une fois de plus de nous replonger dans l’effroi jusqu’à ce jour aucun bilan définitif et exhaustif n’a pu être établi.

Où est donc passée l’Amérique chantier de la liberté et du droit d’intolérance humanitaire ?

Où est-elle cette Amérique libératrice des peuples croulant sous le poids des dictatures comme celles de SADDAM Hussein, de Charles TAYLOR et plus récemment celle de Jean Bertrand ARISTIDE.

Le régime GBAGBO n’a t-il pas encore atteint le seuil requis pour être assimilé à un régime terroriste ? Excellence Monsieur le Président, il est temps, grand temps que vous ayez un regard compatissant sur toutes ces femmes ivoiriennes, burkinabés, maliennes, nigériennes, guinéennes, ces mères meurtries et en pleurs en les affranchissant du joug de ce tyran sanguinaire qu’est GBAGBO Laurent.

Au demeurant, pour vous prouver notre détermination à vous voir vous impliquer et à faire partir Monsieur GBAGBO de la tête de l’Etat Ivoirien, nous entamons sans délai une grève de la faim devant votre représentation diplomatique du Burkina Faso.

En espérant que notre appel recevra auprès de vous Excellence, un écho favorable, veuillez croire, Monsieur le Président, en l’expression de notre très haute considération.

Pour l’ONG Concorde
La Présidente,
Mme Bernadette BONI

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