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Dialogue inter-togolais : 24 juin 2007, élections législatives au Togo

Publié le mardi 14 novembre 2006 à 09h00min

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Les élections législatives auront lieu le 24 juin 2007 au Togo. C’est la conclusion issue de la première r éunion du Comité de suivi du dialogue inter-togolais tenue lundi 13 novembre 2006 à Ouagadougou.

Toutes les parties prenantes au dialogue inter-togolais étaient présentes à Ouagadougou pour la première réunion du Comité de suivi de l’accord global conclu le 18 août 2006 à Ouagadougou et signé le 20 du même mois à Lomé.

Près de 10 heures de débats à huis clos sous la présidence du facilitateur désigné, le président burkinabè Blaise Compaoré, ont permis aux différentes parties de constater que la mise en oeuvre des accords est en bonne voie.
« Le plus dur est passé. Je pense que je peux me féliciter des avancées constatées depuis la signature des accords.

Malgré les difficultés, les parties signataires sont restées mobilisées autour de cet accord », a affirmé Blaise Compaoré à l’issue des discussions. Outre la mise en place d’un gouvernement d’union nationale tel que prévu dans l’accord, le Comité de suivi s’est félicité de la création d’une Commission électorale nationale indépendante (CENI) ainsi que d’un comité ad hoc chargé du suivi du retour des réfugiés et exilés politiques.

Ainsi, les prochaines élections législatives au Togo ont été fixées au 24 juin 2007. Pour ce qui est des difficultés relevées dans l’application de l’accord, le Comité a déploré la non présence dans l’équipe gouvernementale mise en place par le Premier ministre Agboyibo, de l’Union des forces du changement (UFC), le parti de Gilchrist Olympio. A ce niveau, le président Compaoré a exhorté son homologue du Togo, Faure Gnassingbé, à trouver les voies et moyens de permettre à l’UFC d’intégrer le gouvernement.
« Il y a une disponibilité à travailler ensemble dans le gouvernement », a noté le président Compaoré. Il a par ailleurs ajouté qu’il a fait part de cette préoccupation à l’UFC.

A ce niveau, on notera que le président Olympio, annoncé pour prendre part à la concertation, n’est finalement pas venu à Ouagadougou. Il a été représenté par son conseiller juridique, Georges Lawson Adevi.
La réunion de Ouagadougou a consacré la mise en place du Comité de suivi qui est un organe permanent chargé de connaître toutes les questions relatives à l’accord politique global.

Outre les questions politiques et institutionnelles, celles liées aux droits de l’homme, aux réfugiés et aux déplacés, le Comité de suivi se saisit des questions électorales, sécuritaires. Présidé par le facilitateur, Blaise Compaoré ou son représentant, il peut, dans le cadre de son action, entendre les représentants des organes sur la mise en oeuvre de l’accord. Sa saisine adressée au facilitateur doit être faite par écrit.

Il sera basé à Lomé et composé des représentants des partis politiques et de la société civile qui ont pris part au dialogue ainsi que des représentants de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union européenne. Le président Compaoré y désignera quatre représentants.

Le président de la Convention démocratique patriotique africaine (CDPA, opposition), Léopold Gnininvi, s’est réjoui de son côté de l’avancée de l’accord politique : « Le facilitateur s’est montré très disponible à accompagner le Togo vers la construction de la démocratie et la CDPA a estimé que notre devoir, c’est de participer au gouvernement tel qu’il a été défini à Ouagadougou lors des négociations. Nous estimons que l’accord que nous avons signé connaît pour le moment une application acceptable malgré les difficultés que nous avons ».

Représenté à cette réunion par Pascal Bodjona, par ailleurs directeur du cabinet du président Faure Gnassingbé, le Rassemblement du peuple togolais (RPT, pouvoir) a estimé que tous les partis sont disposés à sortir définitivement de la crise. « Grâce à l’engagement du facilitateur, les Togolais sont disposés à travailler comme des frères », a conclu M. Bodjona.

Romaric Ollo Hien
Pauline Yaméogo


Communiqué du Comité de suivi de l’accord politique global du dialogue inter-togolais à l’issue de sa première session C.S/APG/001/11/06
A l’issue de la rencontre tenue à Ouagadougou, le lundi 13 novembre 2006, sous la présidence de Blaise Compaoré, président du Faso, les différentes parties présentes ont adopté un rapport final dont voici la teneur...

A l’invitation et sous la présidence effective de SEM Blaise Compaoré, président du Faso, facilitateur du dialogue inter-togolais, le Comité de suivi de l’accord politique global, signé à Lomé le 20 août 2006 s’est réuni à Ouagadougou le 13 novembre 2006.

SEM Blaise Compaoré, président du Comité de suivi a d’abord souhaité la bienvenue aux membres et rappelé l’esprit de fraternité et de consensus qui a prévalu dans l’aboutissement du dialogue et la signature de l’accord politique global.

Il les a exhortés à faire preuve d’abnégation et d’engagement dans l’accomplissement de leur mission.
Les membres du Comité de suivi ont exprimé leur gratitude au facilitateur, SEM Blaise Compaoré, président du Faso pour sa disponibilité permanente à accompagner le peuple togolais dans la recherche d’une solution durable à la crise togolaise.

Conformément aux dispositions pertinentes de l’accord politique global, ont pris part à cette première session du Comité de suivi, les représentants des partis politiques, du gouvernement, de la société civile, de l’Union européenne et de la CEDEAO. (La liste des participants figure en annexe).

Après examen et adoption de son ordre du jour ainsi que du document relatif à ses missions, composition et fonctionnement, le Comité de suivi a procédé à l’évaluation de la mise en œuvre de l’accord politique global, s’est réjoui des progrès réalisés et a pris acte des difficultés rencontrées.

Le Comité de suivi a notamment relevé :

- la formation d’un gouvernement d’union nationale ;
- la mise en place de la Commission électorale nationale indépendante,
- l’adoption d’un décret en Conseil des ministres portant création d’un comité ad hoc d’appui au Haut-commissaire chargé des rapatriés et à l’action humanitaire.
Le Comité de suivi encourage toutes les parties prenantes à l’accord politique global à privilégier le consensus dans les prises de décision ;

Constatant que la présence de l’UFC dans le Gouvernement d’union nationale sera de nature à optimiser la mise en œuvre de l’Accord politique global, le Comité de suivi recommande au président de la République et au Premier ministre de poursuivre les concertations avec cette formation politique en vue de sa participation effective au gouvernement d’union nationale ;

Face aux échéances électorales législatives fixées au 24 juin 2007, le Comité de suivi recommande à la CENI d’accélérer l’établissement du chronogramme des opérations électorales, l’élaboration de son budget, la confection et la délivrance des cartes d’électeurs dans les délais requis.

Il recommande également au gouvernement de prendre toutes dispositions pour la révision du Code électoral.
A cet égard le Comité de suivi lance un appel à l’Union européenne et aux autres partenaires techniques et financiers du Togo afin qu’ils apportent leur soutien au processus électoral et d’une manière générale à la mise en œuvre de l’Accord politique
global.
Le Comité de suivi a décidé de tenir sa deuxième session à Lomé le samedi 16 décembre 2006.

Ouagadougou,
le 13 novembre 2006
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Mise en place d’un comité de suivi

Au cours des huis clos tenus à Ouagadougou, les parties signataires de l’Accord politique global togolais ont convenu de la mise en place d’un mécanisme de suivi de la bonne application des engagements souscrits. Ce comité composé d’un représentant de chaque partie signataire du dialogue inter-togolais se présente ainsi qu’il suit :

• Monsieur HEGBOR Gahoun, représentant le Comité d’action pour le renouveau (CAR),
• Monsieur GNININVI Léopold, représentant la Convention démocratique des peuples africains (CDPA),
• Monsieur ALLASSANI Issa - Samarou, représentant la Convergence patriotique panafricaine (CPP)
• Monsieur AYEVA Zarifou représentant le Parti pour la démocratie et le renouveau (PDR),
• Monsieur LAWSON L. Georges, représentant l’Union des forces de changement (l’UFC),
• Madame ADJAMAGBO Johnson Kafui, représentant le Groupe de réflexion et d’action femme, démocratie et développement (GF2D),
• Monsieur BODJONA Pascal A., représentant le Rassemblement du peuple togolais (RPT),
• Madame APOUDJAK A. Maria Larba, représentant le Réseau des femmes africaines ministres et parlementaires (REFAMP/T).

Sidwaya

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