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Côte d’Ivoire : la Francophonie demande la création rapide d’une Commission d’enquête indépendante

Publié le samedi 3 avril 2004 à 07h04min

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« Ce fut un moment d’horreur et de barbarie humaine absolus. Plus jamais cela ! est une phrase que nous devons crier haut et fort à propos du génocide au Rwanda » a déclaré Abdou Diouf, Secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) en ouvrant la 50e session du Conseil permanent de la Francophonie (CPF).

Le CPF a réuni le 2 avril à Paris, soit quelques jours avant les cérémonies de commémoration du 7 avril 1994, les représentants personnels des 51 chefs d’Etats et de gouvernements membres de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Ces derniers ont observé une minute de silence afin de marquer leur solidarité avec le peuple rwandais.

Concernant la Côte d’Ivoire, les membres du CPF ont adopté une résolution dans laquelle ils considèrent que « les exactions actuelles constituent une violation caractérisée des droits de l’Homme et des libertés ». Ils souscrivent « pleinement à la création immédiate d’une Commission internationale d’enquête indépendante et dotée de tous les moyens d’investigation nécessaires » et invitent « les Autorités et les acteurs impliqués au plan national en Côte d’Ivoire à se ressaisir, afin de restaurer sans délai un climat de sécurité indispensable à la poursuite du processus de réconciliation ».

A la suite de l’intervention du Major Pierre Buyoya, ancien Président du Burundi qui dirigeait la mission d’observation des élections de l’OIF en Guinée-Bissau du 22 au 31 mars derniers, le CPF a appelé à la poursuite du processus électoral jusqu’à son terme.

Le Secrétaire général a annoncé aux membres du CPF qu’une mission de la Francophonie se rendra en Haïti dans une dizaine de jours, afin d’évaluer la situation et d’identifier précisément les actions à mettre en œuvre pour contribuer au retour à une vie politique apaisée et à la consolidation de la démocratie. Cette mission sera présidée par l’envoyé spécial de l’OIF en Haïti, Monsieur Antonio Mascarenhas Monteiro, ancien Président de la République du Cap-Vert.

Les débats du CPF ont laissé une large place aux préparatifs du Xe Sommet de la Francophonie organisé les 26 et 27 novembre 2004 à Ouagadougou (Burkina Faso) sur le thème de la solidarité économique et du développement durable.

L’Organisation internationale de la Francophonie compte en effet, parmi ses 51 Etats et gouvernements membres, 24 des 49 pays les moins avancés (PMA). Ce Sommet sera également l’occasion pour les chefs d’Etat et de gouvernement francophones d’adopter un cadre stratégique de planification et de réflexion sur dix ans.

« L’usage effectif du français à l’Union européenne et dans ses Institutions devient pour nous une priorité qui doit nous conduire à défendre et à promouvoir plus vigoureusement le multilinguisme et la diversité culturelle ». C’est ce qu’a déclaré le Secrétaire général de l’OIF à propos de la promotion du français dans les organisations internationales et plus particulièrement à l’Union européenne qui accueillera, le 1er mai prochain dix nouveaux membres. Parmi eux, la Lituanie, la Pologne, la République Tchèque, la Slovaquie et la Slovénie ont tous les cinq le statut d’observateur auprès de l’Organisation internationale de la Francophonie.

www.francophonie.org

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