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Roch Marc Christian Kaboré, président du CDP : « Il n’y a pas de péril en la demeure »

Publié le lundi 13 novembre 2006 à 08h43min

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Juste après la cérémonie officielle de clôture du IIIe congrès ordinaire du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), le président du parti, Roch Marc Christian Kaboré et quelques membres du nouveau Bureau exécutif national ont animé un point de presse. Pour M. Kaboré, « il n’y a aucun problème au CDP, il n’y a pas péril en la demeure ».

La conférence de presse, qui a duré moins d’une heure, a permis au président réélu du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) d’expliquer certaines décisions prises par les congressistes. D’entrée de jeu, la question de l’indiscipline qui a plané avant et à l’ouverture du congrès a préoccupé les journalistes.

On apprendra de la bouche du président Kaboré que c’est au moins deux cents militants qui ont été exclus du parti. Le CDP leur reproche de s’être doublement inscrit sur les listes électorales. Tous issus des sections et des comités de base, les exclus ne concernent pas ceux qui ont bravé les directives du parti pour se porter candidat en son nom pour des postes électifs comme ça a été le cas dans certains conseils municipaux à Ouagadougou. Quant au départ de certains commissaires régionaux notamment ceux des Cascades, du Centre-sud et du Sud-Ouest, M. Kaboré a expliqué que cela n’est pas dû à des contre-performances lors des élections dans leurs circonscriptions mais plutôt des réajustements.

« Pour ce qui concerne les départs de certains camarades, ce n’est pas lié à des contre-performances. C’est juste des réajustements. Du reste, ces camarades restent membres du Bureau politique national (BPN). Il est tout à fait normal que nous puissions opérer des changements lorsqu’il le faut. Nous tous, nous pouvons céder nos places à un moment où à un autre, c’est tout à fait normal ». Le président du CDP est également revenu sur les relations avec l’Alliance pour la mouvance présidentielle (AMP) soutenant que chaque parti est créé avec pour objectif la conquête du pouvoir d’Etat et à ce titre, le CDP pour ce qui concerne les élections législatives entend se comporter comme tel sur le terrain.

La création d’un secrétariat à la défense et à la sécurité confié à Assimi Kouanda a été dictée d’après M. Kaboré par l’intérêt que le parti porte à la résolution des problèmes sécuritaires dans notre pays. Selon lui, il s’agit pour le CDP de mener des réflexions et de proposer des solutions sur une question qui préoccupe en ce moment l’ensemble du peuple burkinabè. L’introduction à l’Assemblée nationale d’une proposition de loi de l’opposition qui réclame une révision du code électoral étonne le premier vice-président du parti présidentiel, Salif Diallo.

Sans être opposé à une révision consensuelle du code électoral, M. Diallo estime que la démarche de l’opposition arrive tardivement d’autant plus que l’Assemblée nationale qui est en session budgétaire n’aura pas le temps matériel pour examiner la requête avant le délai de dépôt des candidatures aux élections législatives qui, d’après lui, devrait avoir lieu au mois de mars prochain.

« Nous étions au découpage régional avant, l’opposition nous a dit qu’il faut aller à un découpage provincial. Maintenant que nous y sommes, ils veulent que l’on revienne là-dessus, » a soutenu M. Diallo qui demande à l’opposition d’être plus « sérieuse ». « Nous, nous ne taillons pas les codes électoraux« Nous, nous ne
Une vue partielle des membres du bureau exécutif national du CDP à la cérémonie de clôture du IIe congrès.

taillons pas les codes électoraux juste à notre mesure comme on tente de le faire croire. Nous sommes prêts pour tous les modes de scrutin même par alignement, » a ironisé par ailleurs M. Diallo ajoutant que le débat sur le code électoral n’est pas clos. « Il peut se poursuivre après les élections afin que nous puissions avoir un environnement législatif et réglementaire solide pour la démocratie dans notre pays », a assuré le premier vice-président chargé de l’orientation politique du CDP.

Romaric Ollo HIEN


Des militants s’expriment

Mme Kadiatou Korsaga, secrétaire chargée de l’éducation : « Je suis spécialiste de la question du genre au niveau de l’éducation et je suis membre du BEN depuis le deuxième congrès. Il est bon que quelqu’un qui est dans les structures de l’éducation puisse s’occuper de ces questions afin d’éclairer le parti sur les problèmes du monde de l’éducation et lui permette d’entreprendre des actions en faveur du monde éducatif qui est quelquefois oublié ».

Mme Marie Salomée Zoungrana, trésorière de l’Union nationale des jeunes du CDP : « Je peux dire que je suis satisfaite de ce congrès parce que nos préoccupations ont été largement prises en compte. Il s’agit notamment du renforcement de la participation des jeunes dans les instances décisionnelles, du suivi des jeunes cadres et des étudiants qui sortent de l’université. J’ai trouvé que le niveau des débats à ce congrès-là était très élevé, c’était fort enrichissant. La jeunesse a pesé beaucoup sur le congrès et je peux affirmer que ce congrès a été placé sous le signe de la jeunesse ».

M. Ambroise Tapsoba, militant CDP, animateur : « Ce certificat de mérite que je viens de recevoir est une invite à travailler davantage, me donner à fond. Cette distinction qui m’a été remise par les plus hautes autorités de notre parti est également une marque de confiance. Elle me met du baume au cœur et m’incite à donner le meilleur de moi-même dans l’avenir. Dans la mesure où le parti compte sur moi. Je dois mériter cette confiance ».

Propos recueillis par Romaric Ollo HIEN

Sidwaya

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