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SIAO 2006 : Entre mea culpa et satisfaction

Publié le lundi 6 novembre 2006 à 13h10min

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Après un début marqué par quelques désagréments surtout au niveau de l’attribution des stands, les membres du Commissariat général, conduits par le directeur général du Salon, Jean Claude Bouda, ont fait, le mercredi 1er novembre 2006 dans la soirée, un bilan à mi-parcours de la 10e édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO).

Opportunité pour les organisateurs de reconnaître certains dysfonctionnements constatés depuis l’ouverture de la manifestation et de marquer leur satisfaction face à l’engouement des acteurs et du public au Salon.

Pour cette première rencontre avec la presse depuis l’ouverture du salon, le Commissariat général était presque au complet. En effet, du commissaire général aux conseillers en passant par les différents présidents de sections et les conseillers, le présidium était assez fourni pour faire un bilan d’étape de la manifestation.

Ce conclave était des plus attendus par la presse compte tenu des nombreux incidents et désagréments constatés dans la gestion des exposants.

Et pour expliquer cette situation déplorable, il a été fait appel au président de la section Attribution des stands, Raphaël Zongo, qui fera remarquer que des dispositions pratiques ont été prises avant l’événement pour permettre aux exposants de participer sans trop de difficultés. Ce qui a permis, selon lui, d’élaborer un plan d’occupation des différents pavillons.

Et de préciser que pour 275 exposants qui ont payé, sa section disposait de 296 stands. Mais, a-t-il déploré, sa structure a subi d’énormes pressions de la part d’exposants qui tenaient coûte que coûte, entre autres, à être logés à divers niveaux non conformes à leur première sollicitation.

De nombreux mécontents, poursuit-il, auraient donc occupé anarchiquement des stands de leur choix après avoir pris le soin d’arracher les affiches des espaces déjà attribués.

Cela a donc créé un surnombre, voire un désordre que Raphaël Zongo et les siens ont préféré gérer par des contrôles que par des évacuations manu militari. A ce jour, a-t-il relevé, tous ceux qui ont versé les frais de location et détenant un reçu ont été installés, même s’il reconnaît avoir rencontré de petits ennuis dans l’installation une nouvelle vague d’exposants.

En conclusion, c’est 478 stands qui ont pu être aménagés pour accueillir les exposants. Il laissera aussi entendre que face à la forte demande, 33 autres stands ont été érigés pour satisfaire les artisans. Raphaël Zongo reconnaît que la responsabilité est partagée suite au désordre observé à l’ouverture du salon.

S’il avoue volontiers que le retard accusé dans la rénovation des sites d’expositions a compliqué la tâche de sa section, il a aussi noté une indiscipline organisée de quelques exposants. Certains, selon lui, auraient 4 ou 5 congélateurs, entraînant une surcharge au niveau du circuit électrique.

« Honnêtement, nous reconnaissons nos insuffisances et nous l’assumons. Néanmoins, nous nous disons que le Salon a été victime de son succès puisque ces problèmes sont aussi arrivés parce que nous n’avons pas pu gérer une forte demande qui dépassait de loin l’offre. Il y a des exposants qui continuent de nous arriver de partout sans prendre le soin de nous informer.

On ne vient pas au SIAO comme si on allait au marché de Saponé », lâchera le commissaire général, pour clore ce dossier.

Un tour d’horizon a été fait avec les responsables des autres sections. Il est ressorti des différentes interventions que les quelques rares difficultés ont été maîtrisées.

Après cinq jours d’ouverture du Salon, Jean Claude Bouda a marqué sa satisfaction quant à l’engouement suscité par la manifestation tant au niveau des visiteurs que des acheteurs professionnels.

Cyr Payim Ouédraogo

Jean Claude Bouda, commissaire général du Salon

« Le SIAO n’a aucun engagement avec Brafaso »

De la conférence de presse du Commissariat général du SIAO, rien n’est ressorti sur la société les « Brasseries du Faso (Brafaso) », qui a pourtant convié la presse le mardi 31 octobre 2006 pour donner les raisons de sa non-participation à cette édition alors qu’une décision de justice lui confère le droit de s’y déployer. Là-dessus, Jean Bouda s’explique.

Comme on se souvient, Brafaso a fait une conférence de presse le mardi 31 octobre au cours de laquelle elle a présenté une décision de justice qui l’autorise à s’installer sur le site du salon. Mais, elle n’a pas été satisfaite jusqu’à présent. Qu’est-ce qui se passe ?

• Je tiens à vous dire que nous n’avons pas de problème avec Brafaso. Le SIAO est lié à une agence dénommée Deficom avec laquelle nous ne nous sommes pas entendu sur la manière de conduire la mission de prospection des annonceurs sur le site. Le SIAO n’a aucun engagement avec la société de Mohamed Sogli.

Je suis donc surpris que Brafaso ait organisé une conférence de presse à ce sujet. Concernant Deficom, nous étions liés à celle-ci par un contrat. Des difficultés sont survenues, ce qui nous a amené à écrire pour demander la rupture des relations contractuelles avec cette agence. Nous l’avons fait pour insuffisance de résultats.

Certes, il y a une décision de justice et il ne m’appartient pas de la commenter. Néanmoins, on ne doit pas obliger quelqu’un à être lié à son semblable contre son gré. La preuve, l’agence est absente sur le site ; elle aurait pu continuer à faire le travail. Conséquence, nous sommes en train de rattraper toutes les défaillances liées au travail de Deficom.

Et comment se fait-il que Brafaso ne soit pas présente ?

• Brafaso n’est pas la seule entreprise du Burkina Faso. Et Deficom n’avait pas pour mission de prospecter cette société, mais plutôt de le faire vis-à-vis d’un certain nombre d’annonceurs. Pourquoi les gens se focalisent-ils sur le seul cas de Brafaso ? Ce n’est pas ça le problème ! Je ne sais pas pourquoi la question des boissons focalise les débats ici.

En tout cas, je n’ai pas d’état d’âme, par conséquent cette affaire ne m’intéresse pas du tout. L’essentiel, c’est que les visiteurs et acheteurs sur le site du SIAO trouvent de la boisson, quelle que soit son origine.

Ne me parlez plus d’un problème avec Brafaso, car mes préoccupations, c’est d’organiser un Salon qui puisse permettre aux acteurs (artisans, acheteurs professionnels) de trouver un créneau d’affaires. Je ne suis pas là pour m’occuper de boissons.

Propos recueillis par

C.P.O.

Observateur Paalga

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