Le dialogue interculturel aura été très bénéfique, surtout à nos artistes, qui ont eu la belle occasion de se frotter à leurs frères venus de pays amis et voisins. Chacun à montré ce qu’il a de propres dans sa culture, en prenant au passage ce que l’autre a de meilleur. Rendez-vous du donné et du recevoir, la SNC 2004 l’aura été. Le thème de cette année, "Terroirs, patrimoines et marché des arts", a été sujet à réflexion pour les différents acteurs de notre culture.

Blaise est attendu à la clôture

La 12e SNC a été placée sous le haut patronnage de Blaise Compaoré, président du Faso, et sous le parrainage du Sénégalais Amadou Mahtar M’Bow, ancien directeur général de l’UNESCO. Absent à l’ouverture de la semaine, Blaise Compaoré sera à la clôture de la manifestation, pour lui donner un cachet hautement particulier.

La SNC est inscrite sur la liste des grandes manifestations culturelles de notre pays, et, se tenant à Bobo-Dioulasso, la capitale économique, cela ne manque pas d’intérêt pour nos gouvernants. Une semaine culturelle s’achève, qui s’est articulée autour d’un plateau artisitique, des sports traditionnels, d’une exposition d’œuvres d’art platiques, d’une exposition muséale, d’une exposition littéraire et d’une foire commerciale. Beaucoup de choses ont été dites et faites au cours de cette 12e SNC. M. Bitchibali Dansa, le sécrétaire permanent de la SNC, et les siens peuvent se réjouir, mais pas aussi vite.

En attendant l’heure du bilan, ils doivent savoir qu’une lourde responsabilité pèse sur eux. Passé le temps des discours et des discussions fleuves, Mahamoudou Ouédraogo, le ministre en charge de la Culture, ne sera-t-il pas abandonné seul à sa chose ? Et les artistes ? Les résultats du Forum sur leur statut ne seront-ils pas oubliés dans les tiroires ? Attendons bien de voir.

Depuis Bobo,D. Evariste Ouédraogo

Sortez couverts

A l’heure du Sida, toutes les occasions sont bonnes pour faire dans la sensibilisation et la prévention contre le mal du siècle. Qui plus est quand cette occasion s’appelle Semaine nationale de la culture (SNC) qui voit déferler sur Bobo-Dioulasso des milliers de personnes qui se brassent, s’entremêlent et se croisent. Et l’opportunité est d’autant plus grande que les artistes, qui prennent d’assaut tous les sites de la biennale de la culture, sont de puissants vecteurs de mobilisation.

De ce fait, le Comité national de lutte contre le Sida et les infections sexuellement transmissibles (CNLS/IST) a investi différents espaces de la SNC pour faire passer son message et inciter davantage les hommes de culture à s’engager, cela en partenariat avec le comité ministériel de lutte contre le VIH/Sida du département de la Culture, des Arts et du Tourisme.

Le CNLS/IST a ainsi un stand à la foire commerciale où, à grand renfort de banderoles, d’affiches, de brochures, il aiguise la connaissance des forains sur le Sida et la structure nationale de coordination ainsi que sur les moyens de se prémunir.

Le Comité que préside Joseph André Tiendrébéogo dispose aussi d’une tranche d’animation sur la place Tiéfo-Amoro. La participation du CNLS/IST à cette 12e édition de la Semaine nationale de la culture sera couronnée par l’attribution en chansons modernes et transitionnelles de deux prix spéciaux d’une valeur de deux cent cinquante mille (250 000) francs CFA, qui seront décernés aux artistes qui auront collé le plus aux préoccupations du comité. Les œuvres primées seront produites pour servir de supports à la sensibilisation.

En attendant donc de connaître ces heureux lauréats, participants à Bobo 2004, a défaut de vous abstenir, sortez couverts.

O.I.
L’Observateur