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SIAO 2006 : Des exposants mécontents

Publié le samedi 28 octobre 2006 à 09h04min

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Des artisans nigériens et togolais ne sont pas du tout contents de l’organisation du 10e Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO). Après la cérémonie d’ouverture officielle, le vendredi 27 octobre dernier, bon nombre d’entre eux étaient toujours à la recherche de stands pour exposer leurs produits.

« Cette année, le SIAO, ce n’est pas la peine, nous sommes là depuis trois jours, mais jusqu’à présent, nous n’avons pas de stands. Et pourtant, nous avons l’argent pour payer cash ».

Ces propos sont de M. Mallam Hassan Ibrahim, un fidèle de la fête de l’artisanat africain, venu du Niger avec des produits en bronze, en bois et en cuir.

Selon M. Hassan, près de 98 % des membres qui composent la délégation nigérienne (une cinquantaine de personnes) errent désespérément sur le site du Salon, à la recherche d’un espace dans les halls d’exposition.

Lors de l’édition 2004 du SIAO, la pluie a même battu les marchandises de certains de ses camarades et c’est le président du Faso en personne qui a dû intervenir auprès des organisateurs pour qu’on leur trouve des stands.

« Nous avons pourtant été invités par le SIAO ; si on ne nous trouve pas des stands cette fois-ci, nous allons réfléchir désormais par deux fois avant de venir à Ouagadougou », lance Mallam Ibrahim, sur un ton menaçant.

Dans les halls d’exposition, on rencontre également ceux qui ont déjà versé l’argent des stands, mais à qui on n’a rien attribué. Mme Lokoussou Amélie est Togolaise. Venue au SIAO avec des perles, elle affirme avoir payé pour la location de son stand depuis le mois de septembre. « J’ai essayé d’aller occuper un stand vide ce matin, mais deux jeunes sont venus me déloger ; ils ont oublié de nous en attribuer. Pourtant, le temps, c’est de l’argent », souligne- t-elle.

Moustapha SYLLA


Les charretiers font de bonnes affaires sur le site

A l’ouverture officielle du SIAO, pendant que les officiels faisaient des discours, des artisans transportaient encore leurs produits à travers le site. Situation qui a fait le bonheur des charretiers présents.

Mady Kondasé est un charretier qui fait déjà de bonnes affaires sur le site du SIAO. Avec sa petite charrette, il transporte les articles des artisans qui cherchent à s’installer dans leurs stands. Le coût du transport varie entre 150 F CFA et 500 F CFA en fonction du poids du colis et de la distance. « Jusqu’à 11 heures ce matin, j’ai encaissé plus de 20 000 F CFA », explique-t-il.

Comme lui, Abdoulaye Sawadogo et son équipe de trois camarades transportent également des articles. Le prix de la course est plus élevé avec eux car leur charrette est beaucoup plus grande. Il faut débourser 1 000 F CFA ou 1 500 C CFA pour bénéficier de leurs services. M. Sawadogo, le chef de l’équipe ne se plaint pas. « Le SIAO nous a permis d’avoir de l’occupation et rien que pour cette première journée, nous sommes à plus de 75 000 F CFA de recettes ». avoue-t-il, tout sourire.

Ali TRAORE


Conférence de presse SIAO : Plus de 30 pays ont confirmé leur participation

Le commissaire général du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO), Jean Claude Bouda et ses collaborateurs ont animé une conférence de presse, le 26 octobre 2006 à Ouagadougou. Il s’est agi pour les responsables du SIAO, de donner les dernières informations sur cette 10ème édition aux journalistes nationaux et internationaux.

Le commissaire général du SIAO a ainsi indiqué qu’au jour du 26 octobre 2006, plus de 30 pays avaient confirmé leur participation à la Xe édition. 150 acheteurs et visiteurs professionnels venant de toutes les parties du monde ont déjà été enregistrés. Le commissaire général du SIAO a également expliqué que les exposants qui se plaignent pour cause de stands ou de badges se sont manifesté tardivement.« Et comme il n’y a pas de possibilité d’exposer à crédit, le SIAO attend de percevoir son dû avant toute action. » Une autre difficulté relevée par le commissaire général du SIAO est qu’ « il y a une importante demande de stands alors que l’offre est limitée ».

Que faire alors pour résoudre le problème à long terme ? « Il faut peut-être envisager l’extension du site du SIAO les années à venir, mais cela nécessite beaucoup de moyens », a expliqué M. Bouda. Le budget pour l’organisation de cette Xe édition du SIAO est évalué à environ 600 millions de F CFA et est assuré en grande partie par l’Etat burkinabè. Trois partenaires du Salon ont également mis la main à la poche. La Banque agricole et commerciale du Burkina a offert 12 millions de F CFA, la loterie nationale du Burkina (LONAB) 16 millions de F CFA et la société de téléphonie mobile Celtel, 15 millions de F CFA. Ce qui fait un soutien d’ensemble de 43 millions de F CFA au SIAO.

Ali TRAORE

Sidwaya

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