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Ouverture officielle du Xe SIAO : Les artisans africains réclament un commerce équitable

Publié le samedi 28 octobre 2006 à 09h37min

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La 10e édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) s’est ouverte, le vendredi 27 octobre 2006 à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. La cérémonie d’ouverture officielle de la fête de l’artisanat africain a été présidée par le Premier ministre burkinabè Paramanga Ernest Yonli.

C’est parti pour dix jours de fête de l’artisanat africain sur le site du SIAO. Le Premier ministre ,Paramanga Ernest Yonli, représentant le chef de l’Etat burkinabè, Blaise Compaoré a donné le top de départ de la 10e édition du Salon de l’artisanat africain à travers la coupure symbolique du ruban.

Un appel à la communauté internationale

Le SIAO 2006 à laquelle participent 30 pays africains et 2000 artisans attend près de 400 000 visiteurs. Une édition placée sous le thème « Artisanat africain et commerce équitable ».

Le commissaire général du SIAO, Jean-Claude Bouda est intervenu à la cérémonie d’ouverture pour remercier les autorités burkinabè et les partenaires pour avoir doté le SIAO d’un budget exceptionnel ayant permis la réalisation des travaux de rénovation et l’obtention d’un second salon entièrement climatisé pour cette édition.

Jean-Claude Bouda a, par ailleurs, lancé un appel à l’endroit de la communauté internationale à plus de justice et d’équité dans le commerce international. Embouchant la même trompette que le commissaire général du SIAO, la marraine du dixième Salon de l’artisanat africain, Mme Alizèta Ouédraogo,présidente-directrice-générale du groupe Tan-Aliz, a plaidé pour le respect des œuvres produites par les artisans africains et une juste rétribution des fruits du travail des Africains. Aussi, elle a formulé le vœu de voir nouer des accords commerciaux solides entre le Nord et le Sud.

Consciente de l’imperfection de toute œuvre humaine, la marraine de la 10e édition n’a pas omis de demander l’indulgence de tous les participants à cette fête de l’artisanat pour les insuffisances qu’ils viendraient à constater.

Le président du Comité de coordination pour le développement et la promotion de l’artisanat (CODEPA), Moctar Dakhaté tout en se réjouissant de de la tenue du SIAO a rappelé les missions de sa structure, à savoir, établir une concertation permanente entre les Etats membres pour le développement du secteur de l’artisanat,
former les artisans et promouvoir le commerce des produits artisanaux. Moctar Dakhaté a aussi sollicité le soutien et la contribution des Etats membres et des partenaires pour permettre au CODEPA qui connaît des difficultés financières, de jouer pleinement son rôle.

Le SIAO qui a 18 ans d’existence, a réussi à se faire une place au soleil parmi les plus grandes manifestations africaines, selon le ministre du Commerce, de la Promotion de l’entreprise et de l’Artisanat, Benoît Ouattara, constitue un cadre de promotion des talents et de la créativité des artisans africains.

Le ministre Benoît Ouattara, se prononçant sur le thème de la présente édition, a souhaité un nouveau partenariat fondé sur le dialogue et le respect des règles du commerce international. Il a, par ailleurs, relevé un certain nombre d’impératifs tels que le ralliement des pays du Nord aux idéaux défendus par ceux du Sud, l’introduction d’une valeur ajoutée aux matières premières des produits commerciaux et surtout l’urgence d’assurer une meilleure équité dans le commerce international.

Le chef du gouvernement burkinabè, Paramanga Ernest Yonli, après avoir visité quelques stands, s’est réjoui de l’immense talent des artisans africains et de leur capacité à « porter haut le flambeau de l’Afrique en matière d’imagination, d’innovation ». Le Premier ministre se dit également satisfait de la capacité des artisans africains à se hisser au niveau de la compétition mondiale.« Une 10e édition c’est quelque chose qui constitue aujourd’hui une grande satisfaction pour l’ensemble des artisans africains et surtout, pour les initiateurs que nous sommes, c’est-à-dire le Burkina Faso et son peuple », a déclaré Paramanga Ernest Yonli. Pour lui, le SIAO constitue un creuset pour magnifier la créativité africaine.

Enock KINDO

Sidwaya

P.-S.

Lire aussi :
SIAO 2006

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