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SIAO 2006 : Les problèmes d’une fête populaire

Publié le vendredi 27 octobre 2006 à 08h35min

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Le commissariat général du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) était face à la presse hier 26 octobre 2006, à Ouagadougou, pour donner les dernières informations relatives à l’organisation de la 10e édition qui débute ce 27 octobre pour prendre fin le 5 novembre 2006, sous le thème : "Artisanat africain et commerce équitable".

Tenue pour la première fois en 1988, le SIAO qui, au départ se déroulait à la Maison du peuple de Ouagadougou, sous des stands en paille, a connu une nette évolution de nos jours. Cependant, force est de reconnaître que les problèmes ne manquent pas à chaque édition. De l’affaire dite BRAFASO / BRAKINA, en passant par celle des artisans de Bobo Dioulasso liée à l’augmentation du prix des stands, les difficultés à gérer sont multiples. Cela ne décourage pourtant pas le commissariat général du salon qui se bat bec et ongles pour donner des opportunités aux artisans.

Six cent millions (600 000 000 F CFA), c’est le budget alloué au SIAO 2006. Il est financé en majorité par l’Etat burkinabè, avec la contribution de partenaires privés tels que la LONAB, la Banque agricole et commerciale du Burkina (BACB), le réseau de téléphonie mobile Celtel, etc.

Pour cette 10e édition, il est prévu une exposition sur le design organisée par un designer burkinabè, en collaboration avec des partenaires français, le traditionnel pavillon de la créativité, une exposition dénommée "Ethique et équité". Cette dernière mettra à contribution tous les acteurs du commerce équitable. Une exposition en collaboration avec le musée national est également au programme. Il sera donné à découvrir au cours de ce SIAO, des habitats traditionnels, tout cela étant le reflet de la diversité culturelle au Burkina.

Le SIAO 2006, c’est aussi des opportunités de réflexion sur des sujets qui interpellent les artistes africains. A ce titre, des séminaires seront organisés pour définir un vaste projet de l’artisanat. L’assemblée générale du Comité de coordination pour le développement et la promotion de l’artisanat (CODEPA) est prévue, et pour la première fois, les ministres en charge de l’artisanat tiendront une réunion entre eux. Environ 15 ministres sont attendus à cette rencontre. Un séminaire sur le développement du tourisme sera organisé par le ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme et l’organisation mondiale du tourisme.

Le coton et les tissus africains seront valorisés à cette 10e édition, à travers un défilé de mode international. Ce défilé aura lieu le 28 octobre à Ouaga 2000. La présélection du concours Miss SIAO est, comme à l’accoutumée, inscrite aussi au programme de cette édition.

Pas de possibilité de crédit

Le commissariat général du SIAO veut que cette édition qui marque les vingt ans de la manifestation soit un moment de fête populaire. C’est pourquoi un méga concert se tiendra au stade municipal le 3 novembre 2006. Il regroupera des artistes burkinabè et étrangers.

Une trentaine de pays issus des différentes zones culturelles et géographiques du continent ont confirmé leur participation, ont noté les animateurs de la conférence de presse. Plus de 150 acheteurs et visiteurs professionnels venant d’Afrique, d’Europe, d’Asie, etc., sont attendus. Cette édition connaîtra aussi une couverture médiatique exceptionnelle.

Les stands de 10 m2 non climatisés, qui se louaient à 250 mille F CFA à l’édition passée ont connu une augmentation de prix qui s’élève maintenant à 300 mille F CFA. Selon Jean Claude Bouda, le commissaire général du salon, il ne s’agit pas d’une augmentation mais d’une ajustation de prix. La moyenne du prix d’un stand étant de 600 mille F CFA dans d’autres salons.

Au SIAO, il n’y a pas de possibilité d’exposer à crédit. Un retard a été observé au niveau des pavillons (4 au total) parce que les stands ont été exportés d’Europe. Ce qui a occasionné des problèmes de transport, de douane, etc. Plusieurs pays sont attendus à cette édition. Il y a, entre autres, la Tunisie, le Kenya, le Madagascar, l’Inde, la France, la République tchèque, la Côte d’Ivoire, etc.

A l’issue des débats avec la presse, le commissaire général du salon a reçu des contributions de partenaires privés qui soutiennent l’artisanat et la lutte contre la pauvreté. La BACB a offert un chèque de 12 millions de F CFA , la LONAB un chèque de 16 millions et enfin Celtel pour faciliter la communication a remis un chèque de 15 millions de F CFA.

Par Christine SAWADOGO

Le Pays

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