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Crise ivoirienne : Qui va faire quoi ?

Publié le mercredi 25 octobre 2006 à 08h32min

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ADO, Gbagbo et Bedié

Ainsi, l’Union africaine a entériné les propositions du sommet de la CEDEAO d’Abuja. Reconduit pour un an Laurent Gbagbo, ainsi que le Premier ministre Konan Banny, celui-ci bénéficiant de pouvoirs élargis. Cet énième remède à la crise en Côte d’Ivoire n’a rien de fondamentalement différent de la résolution 1633 de l’ONU. C’est en quelque sorte du déjà vu.

Alors, comment ce qui n’a pas hier abouti, pourra aujourd’hui résorber un imbroglio politique, devenu à force un véritable serpent de mer ? De la réponse limpide à cette interrogation dépend l’issue de l’année du dernier espoir. On sait en effet que Gbagbo s’accroche à la constitution et aux attributs que cette loi lui confère. La marge de manœuvre de Banny devient alors tenue, si le camp présidentiel le limitait au rôle du commis de service.

Sortir de cette crise en sachant que les uns et les autres ont toujours interprété les propositions en leur faveur, suppose de clarifier noir sur blanc, ce que fera l’un et l’autre au cours de ces 365 jours.

Notamment, il faudra qu’il soit compris sans équivoque l’étendue des pouvoirs du Premier ministre. Que peut-il faire et que ne peut-il pas faire ?

Car, il ne s’agit plus de disserter sur l’efficacité ou non des décisions prises et qui doivent encore passer mercredi prochain devant le Conseil de sécurité de l’ONU. Un texte doit dire que Banny est fondé à agir sans revenez-y et ce, en des termes dispensant les uns et les autres d’avoir recours au dictionnaire pour éventuellement éclairer leur lanterne.

Aussi ahurissante que soit la situation actuelle ivoirienne, même les non-initiés ont compris que seul un arbitre pourra réussir. Autrement si les décisions de Konan Banny ne sont pas déclarées sans appel, sûr qu’on filerait illico vers le chaos généralisé. Ses pouvoirs renforcés, ont alors besoin d’avoir un sens sur le terrain. Parce que de la littérature, il y en a eu depuis quatre ans et ce jusqu’à l’écœurement.

S.K.

L’Hebdo

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