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Décentralisation : Les transferts de compétences au centre des débats

Publié le samedi 21 octobre 2006 à 10h33min

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Soungalo Ouattara, ministre délégué chargé des Collectivités locales

Ouagadougou a accueilli le jeudi 19 octobre 2006, une rencontre de concertation entre les ministres en charge de l’Administration territoriale et de la décentralisation, des Finances et du Budget d’une part et d’autre part les gouverneurs de régions et les directeurs des services centraux et déconcentrés.

Objet des échanges : les transferts de compétences et de ressources aux collectivités décentralisées.

Les ministres de l’Administration territoriale et de la décentralisation, Clément P. Sawadogo, délégué chargé des Collectivités locales Soungalo Ouattara, des Finances et du Budget, Jean Baptiste Compaoré ont rencontré les gouverneurs des régions et les directeurs des services centraux et déconcentrés.

Ils ont échangé sur les transferts de compétences et de ressources, les dévolutions de patrimoines et de personnels entre collectivités défuntes et nouvelles collectivités, ainsi que les modalités pratiques de gestion transitoire des budgets.

L’année 2005 a été consacrée à la conception de la décentralisation nouvelle vision. Depuis avril 2006, elle s’est concrétisée avec la mise en place des Conseils municipaux et régionaux. A deux mois de la fin de l’année, les principaux acteurs au niveau central et local ont voulu faire le point de cette mise en place, des difficultés qui se posent sur le terrain et des solutions pour y pallier.

La question des transferts de compétences et de ressources est d’autant essentielle que les provinces doivent disparaître en tant que collectivités territoriales à la date du 31 décembre 2006. Le personnel de l’administration provinciale doit être transféré aux communes ou aux régions de même que le patrimoine. Les provinces ont ainsi un actif mais surtout un passif en terme de frais d’électricité, d’eau et de téléphone à éponger.

Les gouverneurs ont évoqué la question salariale des agents des nouvelles communes rurales, étant donné que celles-ci commencent à fonctionner le 1er janvier 2007 et n’auront pas encore fait de recouvrement sur leur budget. Comment faire pour que le personnel qui sera affecté dans ces communes soit payé ? Pas d’inquiétude, car selon le grand argentier Jean Baptiste Compaoré un montant a déjà été versé au budget de l’Etat pour faire des avances de trésor aux différentes communes.

Ceci afin d’assurer la prise en charge des agents qui seront transférés sur leur budget. En effet, le ministre des Finances et du Budget a relévé qu’un milliard de FCFA a été prévu dans la loi de finances pour faire face aux requêtes des communes. Il a aussi affirmé que la décentralisation de la direction générale du Trésor et de celle des Impôts se poursuit.

De même le ministère se penche actuellement sur le régime indemnitaire des collectivités territoriales. Concernant la question des factures impayées d’électricité, d’eau et de téléphone surtout valables pour les provinces, le ministre Compaoré a indiqué que les soldes de clôtures des provinces seront épongés par le budget de l’Etat sur fonds spécial. En outre, le directeur général du développement des collectivités territoriales a souligné que les gouverneurs doivent faire diligence pour faire parvenir les états d’impayés à l’administration centrale.

Le ministre Clément P. Sawadogo a affirmé que 2007 sera une année de consolidation et de confirmation pour la décentralisation. Pour conclure, son collègue Jean Baptiste Compaoré a annoncé une augmentation substantielle du budget 2007 des gouvernorats.

Bachirou NANA


Les gouverneurs de région à Sidwaya

Présents à Ouagadougou dans le cadre d’une concertation avec les ministres des Finances et du Budget, M. Jean-Baptiste Compaoré, et celui de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, M. Clément P. Sawadogo, les gouverneurs des douze des treize régions du Burkina, ont rendu visite aux Editions Sidwaya, le jeudi 19 octobre 2006.

« Il y a une magie que je n’arrive pas à comprendre. Comment vous arrivez à faire passer toutes ces informations, tous les jours et à temps... même celles qui tombent souvent tard. »

Ainsi s’est interrogé, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation M.P. Clément Sawadogo au secrétariat de rédaction,

le jeudi 19 octobre 2006 aux environs de 19 h. Qu’est-ce qui a pu bien conduire le ministre Sawadogo à cette heure et en ces lieux. Rien d’autre qu’une visite.

En effet Clément Sawadogo, accompagné du ministre délégué en charge des Collectivités locales, Soungalo Ouattara, ont été à la tête d’une délégation des gouverneurs de Région et des présidents des conseils régionaux. Présents à Ouagadougou dans le cadre d’une concertation entre gouverneurs et les ministres en charge de l’Administration territoriale et des Finances et du Budget, les premiers responsables des régions ont tenu à faire un tour aux Editions Sidwaya.

L’objet de cette visite, disent-ils, « c’est de venir encourager les responsables et le personnel des Editions Sidwaya pour le travail abattu, et aussi les féliciter pour le supplément : « les régionales ». Au secrétariat général de rédaction, tout comme à l’imprimerie les visiteurs d’un soir ont pu comprendre les techniques du montage du journal « Sidwaya ».

Le directeur du secrétariat général de rédaction, Abdoulaye Damé, le directeur de l’imprimerie, Ibrahim Ouédraogo, appuyés par le directeur général, Michel Ouédraogo, ont expliqué à leurs hôtes tout le processus de fabrication du journal.

« C’est impressionnant, c’est fantastique, c’est curieux », lancent certains de nos gouverneurs. « Ce n’est pas possible, c’est avec ces moyens que vous faites ce travail ? » déplorent d’autres. Oui, c’est avec ces moyens que Sidwaya tire ses douze mille (12 000) exemplaires.

Des moyens qui seront renforcés, car de l’avis du directeur général, Michel Ouédraogo, les correspondants provinciaux seront dotés d’ordinateurs afin qu’ils puissent traiter et envoyer avec promptitude les informations de leurs régions. Toute chose qui permettra d’accompagner le processus de décentralisation.

Pour Michel Ouédraogo, en plus du supplément « les régionales », les Editions Sidwaya entendent développer des initiatives dans le cadre de la technologie pour mériter sa place de Groupe de presse.

L’initiative du supplément a été saluée par le ministre Clément P. Sawadogo : « Je traduis notre totale satisfaction pour cette initiative. Nous osons croire qu’elle sera un tremplin pour les autres afin qu’ils suivent vos pas, parce que l’avenir du Burkina et même celui de nos pays africains vont se jouer dans la décentralisation. Elle est l’éveil du peuple au niveau de la collectivité de base. Si vous portez attention à ces collectivités, vous ferez œuvre utile. »

Aline Verlaine KABORE


Encouragement, félicitations et suggestions des gouverneurs et des présidents des conseils régionaux aux Editions Sidwaya

* Gouverneur du Plateau Central, Mme Ruth Yaméogo : J’avais au préalable visité les Editions Sidwaya. Mais, ce soir, j’ai remarqué un changement positif dans l’organisation, dans la manière de travailler et surtout le dynamisme de tous les acteurs des Editions Sidwaya, le contenu ainsi que la manière de présenter les éléments. Nous pouvons encore leur tirer notre chapeau et les féliciter pour le travail abattu.

Par rapport au supplément « Les régionales », nous encourageons Sidwaya de cette initiative d’accompagner les acteurs de la décentralisation. Le directeur général nous a confié qu’il y aura d’autres apports supplémentaires par rapport aux pages régionales. C’est déjà un effort louable de contribuer à l’enracinement de la communalisation intégrale. Celle-ci est un challenge, un véritable défi de tous les acteurs. Mais un processus comme celui-là demande beaucoup de précautions et nous sommes confiants, que les résultats seront appréciables.

* Gouverneur du Nord, Henri Dieudonné Marie Yaméogo : Nous félicitons et encourageons les Editions Sidwaya pour la parution du supplément « les régionales ». Cela nous réconforte et nous galvanise. Car c’est une bonne chose que les uns est les autres puissent s’informer de ce qui se passe dans nos régions. Nous souhaitons une longue vie au supplément pour que le renforcement du processus de la décentralisation soit une réalité.

* Président du Conseil régional de la région du Centre, Patrice Nikièma : Je suis émerveillé par la qualité et la quantité du travail que fait les Editions Sidwaya. Aujourd’hui vous êtes, je pense à plus de 12 000 exemplaires de tirages. Cela démontre qu’il y a un personnel de qualité qui déploie son génie, afin de bien nous informer. Le directeur général des Editions Sidwaya nous a confié que les 12 000 exemplaires sont bien vendus. Et, vous avez l’ambition d’augmenter cette production afin d’accroître votre audience.

Pour un journal, il n’y a pas de meilleure ambition que d’avoir le plus grand nombre de lecteurs. Nous souhaitons que Sidwaya poursuive ses efforts organisationnel et intellectuel pour toucher, non seulement les populations des grandes villes, mais également celles de nos jeunes communes rurales. Cela nous permettra de diffuser les messages de développement à nos populations. Nous sommes très contents que les Editions Sidwaya aient pensé à nous en créant un supplément « Les régionales ».

Nous demandons qu’avec le temps, les pages régionales ne soit pas un supplément séparable de l’ensemble du journal. Aussi, qu’elles prennent en compte tous les domaines d’activité. Nous avons besoin de cette dynamique pour bouter le sous-développement hors de nos régions.

* Gouverneur des Hauts-Bassins, Mathieu Bêbrigda Ouédraogo : Nous avons été fortement impressionnés et ravis par cette visite aux Editions Sidwaya. Et, nous encourageons les hommes et les femmes qui y travaillent et qui se battent chaque jour pour que l’information aille jusque dans les régions. Par rapport à votre supplément « les régionales », il est de belle facture. Pour le moment nous allons l’exploiter et s’il y a des suggestions, nous le ferons dans le sens d’accompagner la communalisation intégrale. Car, la communalisation intégrale permet aux populations de gérer au plus près leurs propres affaires et on n’est mieux servi que par soi-même.

* Gouverneur des Cascades, Issouf Roamba : La visite est tout simplement impressionnante. Avec cette visite, nous avons compris le processus de la fabrication d’un journal, de la réflexion jusqu’au montage. Je félicite Sidwaya par rapport à son équipement et à la qualité de son personnel. Pour le supplément « les régionales », il faut dire que c’est un journal dans le journal. C’est une bonne chose de consacrer toutes ces pages aux informations locales. Je n’ai pas encore eu le temps de critiquer le journal car il est à ses débuts mais nous aurons le temps de vous faire des suggestions.

* Gouverneur de la région du Sud-Ouest, Rasmané Ouangrawa : Nous sommes très ravis par cette visite. Nous tenons à remercier l’ensemble du personnel qui abat un travail très remarquable, un travail de qualité. De notre point de vue, Sidwaya a sa place dans le domaine de l’information dans ce pays. Nous ne pouvons que vous apporter tout notre soutien indéfectible pour la réussite de l’ensemble des missions à vous assignées, nous lisons les régionales et saluons avec force ce supplément qui vraiment, donne les informations des régions dont nous avons la charge d’administration. Nous pensons qu’il n’y a pas meilleur cadre que ce support.

Nous pensons que vous devez persévérer pour que vos correspondants locaux puissent être suffisamment outillés en vue d’accomplir les missions que vous leur assignez. Nous disons que Sidwaya doit être suffisamment soutenu pour ce qu’il représente dans le paysage médiatique de notre pays.

* Gouverneur de la région du Sahel , Bila Dipama : C’est une très bonne chose que d’avoir programmé cette visite à Sidwaya. Nous apprécions le travail de qualité fait par Sidwaya. Nous apprécions également le supplément « les régionales » consacré aux activités des régions.Etant dans la dynamique de la mise en œuvre du processus de décentralisation, il est convenable en effet de donner une grande visibilité aux régions.

Nous lisons « les régionales » avec intérêt. Le contenu est intéressant. Cependant, notre souhait est que vous ayez des correspondants qui puissent couvrir pleinement nos activités et à des conditions supportables par les régions.

Parce que, actuellement, il n’est pas facile au niveau de certaines régions d’avoir des correspondants qui puissent nous suivre dans toutes nos activités, si bien qu’elles mènent beaucoup d’activités mais sont moins visibles. Notre souhait également est d’avoir les journaux régulièrement. Au niveau du Sahel, le trafic était difficile mais maintenant avec le bitume, le trafic est plus fluide.

Propos recueillis par Boureima SANGA
Bachirou NANA

Sidwaya

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