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Côte d’Ivoire : GBAGBO nargue la CEDEAO

Publié le jeudi 12 octobre 2006 à 07h36min

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Réunis à Abuja le 6 octobre dernier pour tenter de démêler l’écheveau ivoirien, les chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ne sont parvenus à rien de concret pour ce faire. La faute au président ivoirien, Laurent Koudou GBAGBO qui s’arc-boute à une légalité obsolète.

Tous les observateurs avisés s’attendaient à un échec relatif du Sommet d’Abuja au regard des déclarations et des prises de position des uns et des autres (du camp présidentiel essentiellement ) depuis un trimestre. Alors donc que la date butoir du 31 octobre 2006 (prévue pour la fin du mandat de GBAGBO) approchait, les « patriotes » ivoiriens avaient tout mis en œuvre pour empêcher la tenue d’élections crédibles et transparentes dans le pays. La base de celles-ci ce sont d’abord des listes fiables, et, en s’opposant aux audiences foraines comme mode de recensement des populations, les « amis » de Blé GOUDE défiaient ouvertement le Premier ministre BANNY ainsi que la communauté internationale qui l’avait investi.

« Pas question d’octroyer la nationalité ivoirienne à des étrangers » ; voilà le leitmotiv de ces troubleurs de l’ordre public. A part quelques timides condamnations, la communauté internationale avait laissé faire, le « pauvre » Konan BANNY se résolvant la mort dans l’âme à voir sa stratégie de sortie de crise s’effilocher.

Dans le même temps, les étrangers étaient persécutés dans certaines localités, pour ajouter à la chienlit. Un scénario maintes fois usité et qui a fait de nombreux morts en janvier 2003 et mars- avril 2004. Des morts que GBAGBO et ses séides ont toujours refusé de prendre à leur compte, invoquant la partition du pays et l’existence de milices pour se dédouaner.

Sur ce deuxième point, le président ivoirien a refusé de désarmer celles qui sévissent dans sa « sphère » de pouvoir, au motif que ce sont des « forces patriotiques » organisées pour faire face à « l’attaque étrangère » que son pays subie depuis le 19 septembre 2002. Il faut que « les assaillants désarment d’abord », une antienne que GBAGBO a martelée lors du dernier Sommet d’Abuja.

Face à cette outrecuidance, les chefs d’Etat sont restés muets (en rappel, il était prévu qu’à Abuja les pouvoirs du Premier ministre BANNY soient renforcés) se contentant d’exprimer leur « profonde préoccupation » face aux nombreux blocages identifiés par le GTI et qui entravent la mise en œuvre des décisions de Yamoussoukro et de la feuille de route élaborée au terme de la décision 1633 du Conseil de sécurité de l’ONU.

Ils ont aussi « déploré » les nombreux obstacles et les atermoiements qui ont rendu impossible l’organisation des élections à la date du 30 octobre 2006. Des vœux pieux en somme ce qui ne pouvait plaire à certains d’entre eux comme Olusegun Obasanjo, Abdoulaye WADE et Blaise COMPAORE qui ont quitté la salle avant la fin des travaux. Dans le cas du président COMPAORE, on peut comprendre ce mouvement d’humeur, les Burkinabé étant ceux qui paient le plus lourd tribut à cette situation de ni guerre ni paix qui existe depuis quatre ans.

Tueries, saccages des biens, accusations gratuites, les Burkinabé en sont souvent réduits à riposter pour « respirer » en Côte d’Ivoire. Qui pis est, le président ivoirien est convaincu que l’attaque « étrangère » dont il a parlé dès le 20 septembre 2002 a été orchestrée depuis le Burkina.

Des griefs infondés si tant est que les causes de la crise ivoirienne sont internes, la mal-gouvernance politique (instrumentalisation du fait ethnique, refus du jeu démocratique) et économique (gestion patrimoniale de l’Etat) y étant pour beaucoup. C’est cette crise identitaire et économique qu’il faut guérir et la démarche devient quasi impossible avec ses tenants au pouvoir.

Et comme ceux-ci ont les mains tachées de sang, ils feront tout pour échapper à la « prophétie » du président du Faso qui leur a prédit le Tribunal pénal international une fois leur règne terminé. Avec des « gars » pareils, ce ne sont pas des réunions qui règleront le problème. La thérapie on le sait réside dans une vraie transition. Mais comme personne ne veut envisager cette éventualité, le cirque macabre continue en Eburnie.

Par Alpha Yaya

L’Opinion

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Vos commentaires

  • Le 12 octobre 2006 à 16:09, par Me Baugha ( Londres) En réponse à : > Côte d’Ivoire : GBAGBO nargue la CEDEA

    Mon cher frere Yaya
    Ton sens d’analyse est vraiment nul et guide par la haine et le mensonge systematique pour plaire a tes maitres.
    Reveille toi un peu et aide le journal "le pays" a se reveiller enfin, car l’Afrique nouvelle fera son chemin avec ou sans vous. Toutes vos analyses sont toujours prises de court par la suite des evenements et vous vous entetez. C’est bien dommage.
    Ton frere

  • Le 13 octobre 2006 à 11:48, par constant ivorien a londres En réponse à : > Côte d’Ivoire : GBAGBO nargue la CEDEAO

    n’importe quoi tu ecris alpha yaya . as tu vecu en cote d’ivoire ? evite d’ecrire des conneries ; des pourbelles . les rebelles disent avoir ete forme au burkina faso et finance par ouattara alassane et blaise .le peuple burkinabe en cote d’ivoire vie paisiblement evite de les utiliser comme victimes .ce que a fait alassane ouattara en utilisant les musulmans du nord .aujoud’hui on connait la verite.dis a BLAISE celui qui a tue mon frere mon idole THOMAS SAKARA d’arreter son parrainnage de cette rebellion .on a fatigue .

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