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Burkina-France : 7 milliards de francs CFA pour la filière coton

Publié le jeudi 12 octobre 2006 à 07h29min

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Une convention de financement a été signée le vendredi 6 octobre 2006 entre le Burkina représenté par le ministre des Finances et du Budget, Jean Baptiste Compaoré et l’AFD représentée par son directeur, Louis l’AOT à Ouagadougou. C’était en présence de M. Xavier Brun, chargé d’affaires représentant la France au Burkina Faso.

Cette subvention de onze millions d’Euros (7,2 milliards de francs CFA) est destinée à financer le Projet de renforcement de la filière cotonnière burkinabè (PRFCB). Dans la foulée, une convention de rétrocession de cette somme à l’Union nationale des producteurs de coton burkinabè (UNPCB) a été signée entre M. Jean-Baptiste Compaoré et M.François Traoré, président de l’UNPCB.Ce dernier a relevé les efforts louables des partenaires pour rentabiliser la filière coton. Cela traduit, selon lui, la volonté d’amélioration des efforts déjà consentis. Ce financement fait suite à deux autres : le « Projet d’appui aux organisations professionnelles agricoles » (PA OPA) et le « Projet d’appui à la professionnalisation des organisations de producteurs de coton » (PAP OCP).

Le premier a permis de structure les groupements cotonniers et d’instaurer de nouvelles pratiques de gestion. Quant au second, il a contribué au renforcement institutionnel des organisations de producteurs de coton a rappelé M. Xavier Brun, chargé d’affaires de l’ambassade de France au Burkina Faso.

Ce financement vient aussi en complément d’autres financements en cours (cas de la SOCOMA) ou en préparation (cas de Faso coton) pour développer cette filière a-t-il poursuivi. Pour soutenir le Programme de renforcement de la filière cotonnière burkinabè (PRFCB) qui coûte 14,3 milliards de francs CFA, l’AFD n’est pas seule à intervenir, puisqu’elle contribue pour 50% (7,2 milliards de F CFA), l’UNPCB et les organisations de producteurs pour 26% (3,7 milliards de F CFA) et la Banque mondiale à travers son projet d’appui aux filières agro-sylo-pastorales (PAFASP) à hauteur de 20% (2,7 milliards de F CFA). Selon Mr Brun, le cofinancement a permis d’établir un mécanisme d’atténuation des effets de la relativité des coûts du coton.

Il a aussi permis de renforcer les capacités des acteurs et a contribué à rentabiliser du secteur coton. Pour les 5 prochaines années, le projet vise deux séries d’objectifs. Dans sa première composante, il s’agit d’élargir le spectre géographique d’intervention pour prendre en compte les récentes zones de productions (Centre et Est), de consolider et d’étendre le réseau de conseillers au bénéfice des producteurs et des organisations de producteurs.

Il s’agira aussi d’améliorer la productivité au champ et donc les revenus des exploitants et enfin de poursuivre la structuration professionnelle des acteurs de la filière. Dans sa seconde composante, le projet va permettre de mettre en place un mécanisme d’atténuation des effets de la volatilité des cours du coton en finançant à hauteur de 2 milliards de F CFA, un fonds d’auto-assurance nationale en cours de création.

Pierre Claver MILLOGO (millgolo@yahoo.fr)
(Stagiaire)

Sidwaya

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