Cette élection s’est tenue conformément aux dispositions de la loi n°55/2004/AN portant code général des collectivités territoriale au Burkina. En son article 282, cette loi stipule :»En cas de décès, de démission, de révocation ou de tout autre empêchement absolu et défintif, il est procédé à l’élection d’un nouveau maire dans un délai maximum de trente jours... »

Cette élection du maire de Banfora s’est déroulée sous haute surveillance policière. Pour éviter toute agitation comme ce fut le cas en mai dernier, toutes les voies accédant à la mairie de Banfora,lieu où s’est tenu le vote, ont été interdites d’accès par les forces de l’ordre. Avant d’intégrer la salle, chaque conseiller a été minutieusement soumis à une fouille.

Convoqués pour 8 heures par Mme le préfet de Banfora, Mariam Kouraogo, les électeurs ont commencé, une heure de temps après, le vote proprement dit. Auparavant, le collège des conseillers a observé une minute de silence en la mémoire du maire disparu Mamadou Niangouan Koné. Après avoir introduit les travaux de ce scrutin à la lumière des dispositions du code électoral en la matière, Mme le préfet de Banfora a mis en place un bureau de séance composé du conseiller le plus âgé et du plus jeune ( né en 1983 ) avant de se soustraire de la salle.

Appartenant au Rassemblement pour le développement du Burkina (RDB), formation politique du maire défunt, M. Souleymane Soulama a été le seul candidat en lice à cette élection de maire. Les deux autres partis politiques présents dans la salle, à savoir le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) et le Rassemblement des démocrates du Faso (RDF) n’ont pas présenté de candidature. A l’issue du scrutin, Souleymane Soulama a été élu maire de la commune de Banfora à la majorité simple avec 39 voix pour.

Sur l’ensemble des décomptes, 36 bulletins étaient nuls ; c’est-à-dire des enveloppes sans bulletin. Un groupe après l’autre, les conseillers RDB et les conseillers CDP/RDF ont tous félicité le nouvel élu par des accolades. Au total, ce sont 75 conseillers issus de trois formations politiques qui ont pris part à l’élection de M. Souleymane Soulama. Le scrutin, note-t-on, s’est déroulé dans le calme et l’apaisement entre les frères de la capitale de la cité du Paysan noir. Ce climat apaisé a été constaté tout au long de ce scrutin par l’ambiance assez détendue qui y a régnée et par le retour du CDP qui avait claqué la porte à l’élection du maire défunt.

A l’issue de l’élection, M. Soulama s’est dit confiant quant à ses capacités à développer cette commune urbaine. Souleymane Soulama qui compte œuvrer d’ores et déjà à la cohésion sociale, promet de mettre en œuvre le programme quinquennal de son prédécesseur, programme qui, semble-t-il, a été conçu d’un commun accord.

Mamadou YERE (yeremama@yahoo.fr)
AIB/Comoé

Qui est Souleymane Soulama

Le nouveau maire Souleymane Soulama est le directeur clientèle et production de l’agence de communication Synergie à Ouagadougou. Après ses études primaires et secondaires à Banfora, il est admis à l’Université de Ouagadougou pour deux ans. Il poursuivit ses études à l’université de Picardie à Mien en France et à l’Université Paris 5 René Descartes à Paris. Après ses études de psychologie, option marketing et publicité, M. Soulama crée avec des amis, l’agence Synergie en 1991.

M.Y.

Sidwaya