LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Vous n’empêcherez pas les oiseaux de malheur de survoler votre têtе, mаis vοus рοuvеz lеs еmрêсhеz dе niсhеr dаns vοs сhеvеux.” Proverbe chinois

Universités ouest-africaines : L’effectivité du LMD d’ici à 2011

Publié le jeudi 12 octobre 2006 à 07h20min

PARTAGER :                          

Les présidents d’université chez le Premier ministre

En réunion à Ouagadougou dans le cadre de la célébration du premier anniversaire de la naissance du Réseau pour l’excellence de l’enseignement supérieur en Afrique de l’Ouest (REESAO), les présidents d’universités, recteurs et vice-recteurs ont animé un point de presse, mardi 10 octobre 2006.

Le Réseau pour l’excellence de l’enseignement supérieur en Afrique de l’Ouest (REESAO) a été porté sur les fonts baptismaux il y a un an à Lomé (Togo) par un groupe de sept (7) universités d’Afrique de l’Ouest. Le nombre s’est ensuite agrandi et a atteint quinze universités et instituts. Ce réseau a pour ambition de faire de nos universités des centres d’excellence et de faciliter l’adoption du système LMD (Licence-Master-Doctorat) par les membres du réseau à court terme.

La date butoir fixée pour son application est l’an 2011. La mondialisation du savoir a eu pour conséquence l’avènement du système LMD, dont le premier intérêt sur le plan académique, est l’harmonisation de la circulation des savoirs et des modèles pédagogiques. Le REESAO s’est donc dit convaincu que l’application effective du système ne saurait se faire que dans un espace assez large comme a su le faire l’Union européenne ou encore les USA. D’où la constitution du REESAO.

Pour le président du REESAO, le Pr Gayibor Nicoué, le système LMD permet d’assurer une plus grande flexibilité des parcours de formation et une meilleure mobilité des étudiants. Il favorise entre autres, la modernisation de l’offre de la formation universitaire et l’insertion professionnelle, la mise en ligne des programmes des différentes filières, du contenu des cours pour la formation à distance et enfin, l’autonomisation des étudiants dans leur parcours de formation.

C’est un système qui va nécessiter des moyens aussi bien humains que financiers et matériels. Mais les présidents et recteurs d’universités sont rassurants. Ils promettent une mutualisation des efforts pour subvenir au besoin d’enseignants. C’est dans ce sens que le REESAO est en train de confectionner une liste d’enseignants par spécificité.

Pour pallier les difficultés liées au nombre pléthorique d’étudiants dans les facultés et unités de formation, les présidents d’universités veulent proposer une correction automatique par l’utilisation des QCM. Quant au problème financier, le REESAO a entrepris un plaidoyer auprès des gouvernants ainsi que des institutions sous-régionales comme l’UEMOA. Cette dernière par le biais de la Banque africaine de développement (BAD), a déjà mobilisé quinze (15) milliards de francs CFA, à cet effet.

Ismaël BICABA (bicabai@yahoo.fr)


Des présidents d’universités africaines chez le premier ministre Yonli

Le chef du gouvernement, Paramanga Ernest Yonli, a reçu mardi 10 octobre 2006 en fin d’après-midi, une délégation des présidents d’universités de la sous-région regroupées en sein du Réseau d’excellence pour l’enseignement supérieur en Afrique de l’Ouest (RESOA).

La délégation qu’accompagnait le ministre burkinabè des Enseignements secondaire, supérieur et de la Recherche scientifique, le Professeur Joseph Paré, est allé présenter au Premier ministre, le bilan d’un an d’activités du Réseau. « Notre réseau,après un an d’existence (il a été créé le 11 octobre 2005 à Lomé au Togo) est venu à Ouagadougou pour faire son bilan avec des projets à exécuter, des plans d’action et nous sommes venus présenter tout ceci au Premier ministre.

Nous lui avons expliqué l’importance de ce Réseau dans la véritable révolution que vont connaître les universités africaines avec l’introduction du système LMD (Licence-Master-Doctorat) dans l’enseignement... », a indiqué à la presse, le président du Réseau, le professeur Nikoué Gaybor, également président de l’Université de Lomé au Togo.

Pour lui, le système LMD est une véritable révolution pour les universités d’Afrique de l’Ouest en ce sens que les offres de formation sont différentes de ce qui se faisait jusqu’à présent et il faut nécessairement l’appui des gouvernements pour que ce nouveau système puisse être adopté et surtout, appliqué dans les universités. « Vous savez, toute innovation a un coût et nous sommes venus parler de ce coût à M. Le Premier ministre qui nous a répondu favorablement et nous a aussi appris qu’avec les études commencées par la Banque africaine de développement (BAD) et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), il y a des fonds spéciaux prévus pour l’introduction de ce nouveau système dans les universités de la sous-région.

Le Premier ministre nous a également informé de la manière dont le Burkina comptait faire pour aider l’Université de Ouagadougou à rentrer en douceur dans ce nouveau système... », a souligné en outre le professeur Gaybor.

Etienne NASSA (paratena@yahoo.fr)

Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique