Cela fait seize ans que l’unification des deux Allemagnes d’après-guerre a été formellement établie. Le 3 octobre qui a consacré cet événement reste pour les Allemands une journée pleine de symbole qu’ils commémorent chaque année. La résidence de l’ambassadeur, comme à l’accoutumée, a servi de cadre cette année encore à la communauté allemande du Burkina Faso ainsi qu’à ses amis, pour marquer un temps d’arrêt et célébrer l’événement.

A l’occasion, M. Ulrich Hochschild, ambassadeur d’Allemagne au Burkina Faso, avant de faire le traditionnel inventaire des relations bilatérales entre les deux pays, a fait un arrêt sur seize (16) ans d’unification nationale dans son pays. Selon lui, plus d’une décennie après la réunification, l’unité allemande n’est pas encore parfaite. « Bien que sur le plan du droit de l’administration et des institutions l’unification soit presque accomplie, des différences subsistent dans les mentalités et les réalités de la vie quotidienne.

Le processus d’unification mentale durera probablement plus longtemps et entraînera beaucoup plus de dépenses publiques qu’on ne s’y attendait dans l’euphorie du tournant de 1989 », a-t-il relevé. Quoique chargée de ce lourd poids national, l’Allemagne, selon l’ambassadeur Hochschild, continuera, en tant que membre de l’Union européenne et des Nations unies, d’apporter une bonne contribution à la paix et à la stabilité dans le monde. L’Allemagne, a-t-il rappelé, est le troisième bailleur de fonds des Nations unies, avec 10 000 soldats opérant dans les missions de pacification et de préservation de la paix.

Au titre des relations avec le Burkina Faso, M. Hochschild a indiqué que cette coopération dynamique embrasse aujourd’hui plusieurs domaines. Au nombre de ceux-ci, la coopération au développement, la coopération économique, la coopération culturelle, la coopération en matière de défense et depuis cette année, la coopération sur le plan du football. En matière économique, il a indiqué que le volume des échanges commerciaux entre les deux pays montre une croissance remarquable. Un traité relatif à l’encouragement et à la protection mutuelle des investissements est signé et est en train d’entrer en vigueur.

En tant que partenaire prioritaire, le Burkina Faso, a poursuivi l’ambassadeur, figure parmi les pays favoris de l’aide bilatérale allemande, sans oublier que via le système multilatéral, de larges contributions sont aussi apportées par l’Allemagne. De toutes les prestations de l’Union européenne, l’Allemagne fournit actuellement environ 23%, précise le diplomate.

Au plan culturel, l’excellence des relations germano-burkinabè se manifeste à travers l’échange d’une cinquantaine d’étudiants boursiers et volontaires par an, le jumelage entre une trentaine de villes et communes allemandes et burkinabè, etc. Concernant la défense, l’Allemagne et le Burkina Faso, de l’avis de M. Hochschild, entretiennent depuis les années 1970 une coopération étroite.

Ladji BAMA (yacoubama_byl@hotamail.com),
(Stagiaire)

Sidwaya