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Exposition à Paris : Images d’une journée à Ouaga

Publié le jeudi 5 octobre 2006 à 07h43min

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67 photographes africains ont été invités par Africultures/Afriphoto, Confluences et Blowup autour du projet "Nouvelles africaines - Quand l’Afrique s’expose en images". Les Burkinabè étaient 4 à être sollicités. Parmi ceux-ci se trouvait Warren B. Saré, qui a participé, du 4 septembre au 1er octobre à Paris au "parcours photographique à travers le 20e". L’expérience a été riche pour lui.

Germain Kiemtoré, Adama Sessouma, Paul Kabré et Warren B. Saré. Ce sont les 4 mousquetaires sélectionnés par les concepteurs du projet "Nouvelles africaines - Quand l’Afrique s’expose en images" pour défendre les couleurs du Burkina par le biais des images photographiques. Warren, qui est aussi le président du Réseau burkinabè des photographes pour le développement (RBPD), a pu se rendre à Paris, contrairement à deux des Burkinabè sus-cités.

Mais que de péripéties pour réunir déjà l’argent du billet d’avion ! "Ça n’a pas été facile", a-t-il reconnu, puisqu’il fallait se prendre en charge, du transport à l’hébergement, en passant par la restauration. Toutefois, des gestes des bonnes volontés et les propres efforts de Warren lui ont permis de se rendre sur les bords de la Seine, pour y faire flotter l’étendard national. Sur place, il a été hébergé par notre compatriote Mathurin L. Bado. "Une journée à Ouaga".

Tel a été le thème présenté par Warren avec des photos qui immortalisent le petit déjeuner, la circulation dans la capitale burkinabè, la séance télé et, entre autres, l’achat de ticket de bus. Cette dernière photo a été très prisée et figure du reste dans un livre intitulé "C-mag", édité en Angleterre et vendu à 100 euros (soit environ 65 000 F CFA) l’unité.

Sur place, Warren a réellement contribué à faire connaître le Burkina, tout comme il a beaucoup appris chez les autres. "Ce fut un véritable rendez-vous du donner et du recevoir", a signifié Warren, ostensiblement satisfait. "J’aimerais que tout photographe connaisse un jour les joies que procurent ces genres de rencontres", a affirmé le président du RBPD, qui n’a pas pour autant oublié les projets qu’il nourrit pour le réseau. Il a ainsi évoqué "N’Tou moka" qui, en bissa, sa langue maternelle, signifie "d’où je viens".

Ce projet, explique Warren, interpelle les uns et les autres, les invite à retourner aux sources afin que le développement du Burkina soit une réalité et commence par la base, c’est-à-dire "nos villages et nos régions d’origine". L’autre retombée, et non des moindres du séjour parisien de Warren Saré est le fait que maintenant il est le photographe attitré de "Planète-Jeunes et Planète-Enfants" au Burkina.

Par Morin YAMONGBE

Le Pays

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