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Candidatures indépendantes : Mettre fin à la dictature des partis politiques

Publié le jeudi 5 octobre 2006 à 08h44min

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La dictature des partis politiques. C’est ainsi que pourrait se résumer la politique en Afrique, notamment à son chapitre élections. Et c’est peu de dire que cette situation constitue non seulement un frein au processus démocratique balbutiant en cours dans les pays africains, mais qu’elle est aussi un lourd handicap au développement de façon générale.

C’est en cela qu’il faut saluer la décision de la junte militaire en Mauritanie d’ouvrir les prochaines élections législatives aux candidatures indépendantes. Indubitablement, c’est une révolution sous nos tropiques où les partis politiques, qu’ils soient de l’opposition ou au pouvoir, ont toujours rejeté, avec la dernière énergie, toute tendance à la candidature indépendante, pour les élections de proximité. Pourtant, l’instauration de la candidature indépendante est salutaire dans un double sens.

D’une part, ce type de candidatures présente des choix plus objectifs et de qualité à l’élection. D’autre part, il permet au candidat d’échapper aux serres et au carcan étouffant des formations politiques. De plus, il offre un espace de liberté plus propice à la mise en oeuvre d’idées novatrices, par des hommes nouveaux, déterminés à s’assumer politiquement et socialement au profit de leur communauté.

A n’en point douter, les candidatures indépendantes casseront le monopole en politique, dont usent et abusent les partis. Pourquoi en économie l’époque du monopole est-elle révolue, alors qu’en politique ce système fait encore le bonheur de regroupements rétifs à la liberté et à l’esprit d’initiative individuelle ?

Le monopole a montré ses limites. Dans la plupart des pays africains, le multipartisme crié sur tous les toits pour s’ouvrir les chemins de l’aide étrangère n’est qu’un vernis qui cache, en réalité, très mal des survivances négatives du monopartisme. C’est le règne sans partage d’un clan sur la vie politique et socio-économique du pays. Et c’est ce genre de pratiques qui, comme en Mauritanie, en son temps, avait conduit à des réactions violentes du peuple, et créé des rébellions.

Bien que conscients du fait que les populations ont une soif ardente de changement, bien des gouvernants qui sentent leurs intérêts menacés verrouillent le système en plaçant électeurs et élus sous la coupe de partis politiques. Ainsi, ils évitent d’ouvrir le processus aux candidatures indépendantes, perpétuant la tyrannie des partis politiques.

Au Burkina, comme dans d’autres pays africains, un point sur lequel opposition et pouvoir se rejoignent, c’est certainement le refus des candidatures indépendantes. Or, cette attitude est une véritable conspiration très préjudiciable à l’avancée de la démocratie. C’est pourquoi, plutôt que d’attendre que les peuples fassent comprendre à leurs hommes politiques qu’ils en ont marre de la dictature des partis, il urge d’ouvrir les vannes et de décréter, à l’instar de la Mauritanie, l’avènement des candidatures indépendantes. On pourrait même amender la Constitution pour cela. Pour une fois, on aurait tordu le cou à la Loi fondamentale pour une cause juste et noble.

Les candidatures indépendantes constituent une alternative, surtout si le jeu politique continue d’être la chasse gardée de politiciens mûs par des intérêts égoïstes et ceux du parti uniquement. Ne répondant généralement que du parti, ils n’ont toujours eu pour souci que de sanctionner des électeurs qui, bien souvent, n’avaient d’autre choix que de voter pour des listes dans lesquelles ils ne se reconnaissaient point. "En tout cas, tant que le parti est là, je n’ai rien à craindre", a osé répliquer un élu local à qui on reprochait de s’éloigner des aspirations de sa localité.

Il n’a pas tort, car, même impopulaires ou presque méconnus dans leur région, nombre de députés et de maires ont réussi à se faire élire par le biais des suffrages de listes. Dans cette atmosphère qui favorise la médiocrité, les maires ou députés qui ne sont pas issus du parti au pouvoir connaissent les pires obstacles dans l’exercice de leurs fonctions.

Il faut nécessairement mettre fin à tout ce qui bloque l’avènement des candidatures indépendantes, car, au sein des partis, les élus sont prisonniers de directives qui ne favorisent pas parfois le développement de leur fief. Ce qui est bon à l’Est n’est pas forcément utile à l’Ouest, et ce qui fait le bonheur des gens du Sud n’est pas tout de go profitable au Nord. Or, le parti tient les élus en laisse, et s’écarter de sa directive est synonyme de descente aux enfers.

Tout ceci tue le développement, étant donné que le député ou le maire, en faisant allégeance au parti, oeuvre au détriment des intérêts des populations. L’enlisement dans ces pratiques antidémocratiques hypothèque tout développement.

N’est-ce pas la confirmation que "l’Afrique refuse le développement" ? Si en 46 ans d’indépendance l’Afrique ne se développe pas, ce n’est point le fait d’une quelconque malédiction, mais plutôt l’obstination de ses dirigeants à ne pas regarder certaines réalités en face.

Le Pays

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Vos commentaires

  • Le 6 octobre 2006 à 09:40 En réponse à : > Candidatures indépendantes : Mettre fin à la dictature des partis politiques

    Très belle analyse ! Au Burkina Faso, Hermann Yaméogo n’est-il pas le plus opposant aux candidatures indépendantes ? Au motif de barrer la route aux communistes qui se cachent dans des associations ou ONG de la société civile il a apporté toute son énergie à l’ODP/MT, au CDP puis à Blaise ! Ainsi le pouvoir en place a pris en otage le peuple burkinabè et on est là à crier à la faiblesse de l’opposition. Comment pouvait-il en être autrement si les opposants ont pour nom Hermann Yaméogo ou autres thuriféraires de la revolution ! Qu’on laisse tous ces femmes et hommes de valeur qui refuse d’être embrigadés dans des partis politiques participer aux élections qu’on verra que le CDP sera reduite à sa juste valeur. Pour la petite histoire, devant déliquescence de Bobo un prête m’a demandé un jour pourquoi je ne voulais pas me présenter aux différents mandats électifs ! Ma reponse a été que j’étais jaloux de ma liberté de pensée et que ce n’est certainement pas dans le CDP que je pourrai m’épanouir ! Tant qu’à faire je préfère patienter le temps de créer un parti de plus, même si c’est avec des amis de cabaret ! Alors ne nous étonnons pas de la pléthore des partis politiques dans notre pays. Le député de la région de l’est qui a créé son parti la veille des dernières législatives ne l’aurait certainement pas fait s’il avait eu la possibilité de se présenter en candidat indépendant. Il était sûr de sa popularité mais comme son parti ne voulait pas le présenter il a créé son parti et il a été élu. Celà fait jurisprudence et pleins de compatriotes valeureux et populaires suivront certainement sa voie et ne soyez pas étonnés que cetains en arrivent aux extrêmes. Les rebellions n’arrivent pas qu’aux autres ! A bon entendeur salut ! Disons à bon décideur...!

    • Le 6 octobre 2006 à 22:04 En réponse à : > Candidatures indépendantes : Mettre fin à la dictature des partis politiques

      Il est regrettable, cher ami, que vous n’ayez pas décliné votre identité. C’est une faiblesse de votre analyse qui conserve toute sa pertinence. Ceci étant, je partage entièrement votre analyse.
      Mais restez optimiste. Un jour viendra, au Burkina, où un candidat aux élections législative et présidentielle sortira du néant en comparaison des carcans politiques actuels. Il faut se tenir à la disposition du peuple burkinabé. Paul Kéré avocat au Barreau de Nancy

      • Le 7 octobre 2006 à 12:53 En réponse à : > Candidatures indépendantes : Mettre fin à la dictature des partis politiques

        Merci maître de reconnaître la pertinence de cette analyse malgré son anonymat ! Vous savez très bien que moi "qu’on ne piétine pas deux deux fois les testicules de l’aveugle", comme ça se dit au pays. Ceci explique cela ! J’épouse cependant votre optimisme pour des lendemains meilleurs pour notre cher Faso. Encore merci !

        • Le 9 octobre 2006 à 19:16, par Guevara En réponse à : > Candidatures indépendantes : Mettre fin à la dictature des partis politiques

          Bravo ! Je suis entièrement d’avis avec mes prédecesseurs. On n’a quand même pas besoin de militer, "se prostituer" dans un parti pour participer au développement de son pays à travers un mandat électif. Je connais quelqu’un qui ferait un bon conseiller municipal, mais il refuse de s’enroler dans un parti parcequ’il a horreur des mesquineries.
          J’ai suivi actu Hebdo Hier à la RTB. Je suis convaincu que le député du PDP/PS invité n’est pas un défenseur convaincu de Laurent Gbagbo. Mais il doit le défendre parceque c’est la ligne directrice du parti. Il n’est pas libre de dire ce qu’il ressent réellement, parcequ’il est un homme important du parti. On n’est effectivement pas libre dans un tel système.

        • Le 9 octobre 2006 à 22:09 En réponse à : > Candidatures indépendantes : Mettre fin à la dictature des partis politiques

          Vous savez aussi que le jour de l’accouchement, il n’y a plus de honte et surtout, quand on dit la vérité, on ne devrait pas avoir peur d’autrui jusqu’au sacrifice suprême. Alors c’est quoi ce mal de testicule que vous redoutez tant ? Rire... J’espère qu’un jour vous saurez vous débarrasser de cet autre carcan qu’est la peu de révéler votr identité ou pseudonyme. Kéré, nancy

          • Le 10 octobre 2006 à 09:50 En réponse à : > Candidatures indépendantes : Mettre fin à la dictature des partis politiques

            Vous avez visiblement un problème monsieur Kéré, si vous vous appelez vraiment ainsi. On est sur la toile en tant qu’internaute. J’ai pas besoin de me présenter pour exprimer un avis. Non ! Je suis libre de ne pas me présenter. Ce forum me l’autorise. Laissez moi exprimer ma liberté. C’est assez surprenant pour un juriste...

            • Le 10 octobre 2006 à 17:06 En réponse à : > Candidatures indépendantes : Mettre fin à la dictature des partis politiques

              Je crois que Paul Kéré commence à montrer son vrai visage ! Si lui il est admis dans la cour du roi, parce que chaque fois qu’il fait un crochet au Faso, il dîne avec Blaise Compaoré, ce n’est pas le cas de tout le monde. Et ce depuis la tenue de la conférence des barreaux à Ouagadougou sous son grand frère Barthelémy, bâtonnier à l’époque.
              Cérise sur le gâteau, après son portrait fait par le lefaso.net, il se sent dans l’obligation de tenir la dragée haute dans la presse ! Ce qui n’est pas mal en soi tant que cela participe à l’élévation du niveau des débats en collant quand même à nos réalités sinon on tombe dans la démagogie.
              Son rire et sa question sur le testicule montrent qu’il a été rendu amnésique par le froid de la Lorraine au point qu’il ne sait plus que pour avoir parlé ouvertement Norbert Zongo est devenu ce que tout vrai burkinabè sait au moins ! A moins que sa bonhommie ne soit que pure naïveté...
              En tout cas, moi j’ai fait la prison de Blaise pour avoir eu a contesté sa politique, et j’ai été à maintes fois reprimé dans ma carrière par ses sbires pour mes opinions. C’est pourquoi je persiste et signe qu’on ne piétine pas les testicules de l’aveugle deux fois. On peut dire que j’ai eu plus de chance que Norbert Zongo et Dabo Boukari !!!

              • Le 10 octobre 2006 à 22:24 En réponse à : > Candidatures indépendantes : Mettre fin à la dictature des partis politiques

                Mon Cher Ami,

                Les choses ont changé depuis la mort de Norbert ZONGO. Maintenant c’est la démocratie au Burkina Faso et chacun doit travailler à consolider cette démocratie qui reste fragile. Votre message est empreint d’humour et d’émotion. Il ne me fait pas rigoler. Vraiment. Ma prétendue "bonhommie" est sincère et votre anonimat ne se justifie plus d’autant que chacun doit exprimer son point de vue. En jetant un regard massif sur la presse burkinabè dans son ensemble, je ne pense pas qu’il y ait une quelconque entrave à la liberté d’expression au point de vous apesantir sur une période noire et triste de notre histoire politique au burkinabè à moins de vouloir faire du "sur place".
                Quant à ma prétendue "amnésie" liée au froid de Lorraine, je vous rassure que j’apporte, chaque jour que Dieu fait, le soleil burkinabè à mes confrères, à mes amis et à mes alliés lorrains. Ma tombe sera indubitablement creusé au Burkina Faso. Ceci est mon testament. Je réitère, pour revenir à nos moutons qu’il faut une identité de traitement dans les candidatures indépendantes. Il n’y a pas de raison que les dites candidatures soient admises au niveau de l’élection présidentielle alors qu’elles seraient contestées au stade des élections législatives et municipales. Il convient de voir l’article de Monsieur Mahamadi Sawadogo sur le sujet... C’est intéressant. J’ajoute que "qui peut le plus, peut le moins", c’est un principe général de droit et une maxime populaire. Tant que mon emploi de temps me permettra, je participerai au débat politique de mon pays sans pour autant monopoliser le fasonet (un seul article sur ma biographie). Je souhaite que ce débat soit objectif et épargne les références à mon frère, femme, enfants, père et mère et que sais-je encore... J’ose compter sur votre compréhension afin que le débat puisse s’articuler autour des idées et des arguments politiques. Pour tout vous dire (vous qui collez à la réalité burkinabé) à l’heure actuelle, avez-vous dans les géôles burkinabé, un seul détenu pour des raisons politiques ? Alors là, je dis bravo au Président du Faso ainsi qu’à tous ses alliés, supporters, sympathisans, amis et partisans d’avoir favorisé l’émergence d’une véritable démocratie au pays des hommes intègres. Le dire c’est reconnaître le travail qui a été abattu et non pas un jugement de complaisance. Alors, n’ayez plus peur de rien et participer ouvertement au débat politique d’autant plus que, je le rappelle, vos idées sur la toile ne révèlent aucun austracisme, aucune hostilité. Je salue donc l’inconnu ou l’inconnue avec le rire habituel qui me caractérise même si la référence à la notion de "testicule" émane de vous. Kéré, Nancy

            • Le 10 octobre 2006 à 20:24 En réponse à : > Candidatures indépendantes : Mettre fin à la dictature des partis politiques

              C’est surtout votre choix qui se révèle, en définitive, gênant pour le juriste que je suis ; il faut toujours naviguer svp à vue. Quand nous défendons un dossier, même politique, nous ne sommes pas autorisé à nous cacher sous le pupitre pour énoncer notre argumentaire. Donc je n’ai aucun problème. C’est vous qui aviez certainement un problème car vous avez peur de vous révéler au grand jour en énonçant pourtant une argumentation qui intéresse le débat politique national au Burkina. Vous pouvez, dès lors, assez facilement, comprendre que c’est vous qui me gênez dans votre analyse. Encore que... On doit avoir le courage de son argumentation et surtout de se révéler au grand jour, à moins d’avoir peur de perdre un privilège. Je n’en ai aucun ni en France, ni au burkina, sauf cette liberté et ce courage de se révéler au grand jour. De quoi avez-vous peur si vos arguments sont fondés, d’autant plus qu’elles ne sont pas si idiotes que ça ? J’ai horreur des cachoteries. Que Dieu me préserve, en dépit de votre liberté de choix de la clandestinité ! ’(oups de la non révélation de votre identité autorisée). Respectez-vous au moins ma liberté de ne pas apprécier votre choix ? C’est malheureusement ça la démocratie, donc mon prétendu "problème" qui n’en est pas un. Vous me parlez directement en ayant l’outrecuidance de viser mon nom (en doutant même, rire...) et je ne sais même pas qui vous êtes. Que c’est horrible pour un intellectuel de votre accabit, de discuter avec un inconnu qui, peut-être, est un ami, un parent ou encore, un allié objectif d’autant plus qu’on partage les mêmes idées sur les candidatures indépendantes. En conclusion, je n’ai aucun problème et je suis saint d’esprit et de corps, pour l’instant. Alors.... kéré, Nancy

              • Le 11 octobre 2006 à 05:49, par Stefan Belemkoaga En réponse à : > Candidatures indépendantes : Mettre fin à la dictature des partis politiques

                M. Kere,
                Je crois qu’il serait plus noble pour vous de ne pas causer la digression a chaque fois qu’il y a une discussion sur la chose politique au Faso. J’ai ete impressionne de vous decouvrir sur le net mais assez vite j’ai ete choque de remarquer vos reaction souvent bas et a la limite enafnatines. Vous reagissez comme un collegiens et je suis desole de penser que vous avez mal realise votre maturation a une etape psychologique de votre vie malgre vostre position sociale bien enviable aujourd’hui. Vous devriez reconnaitre du credit a nos freres et soeurs restes au pays et qui se tuent pour echanger sur le net. Vous et moi accedons tres facilement au net et il serait humain, sinon honnete si vous ne pouvez pas encourager les internautes, au moins maintenir le debat sur la ligne. Nous n’avons point besoin des sophismes d’avocat ici qui sur la base des definitions legales peu justes demente nt la verite, ou encore tronquent celle-ci pour manque d’une piece non maitraisse. Veuillez utiliser cela dans les palais de justice.
                Vous empechez les pauvres citoyens de s’exprimer au non d’un devoir d’identitte. Si les morts et les persecutes au pays ne vous suffisent pas aller les tuer vous memes. Quand vous pretendez que votre metier vus oblige a operer sur identite devoilee, cela me fait pitie. Vous donnez encore l
                impression de ne pas reflechir comme un eleve de premiere, et je me demande comment vous avez accede la ou vous etes. Nous ne sommes pas au palais et meme dans certaines cours, il y a des gens qui temoignent dans l’anonymat. Vous nous pompez l’air finalement. En fait, je veux que vous apprenez a etre un peu intelligent. Il y a des gens qui sont dans de meilleures situations et qui reflechissent bien aussi.
                L’internaute que vous accuse est d’une grandeur d’ame admirable. Il aurait pu utiliser un pseudonyme, il ne l’a pas fait. Il a prefere ne pas signe son nom. En quoi cela diminue l’article ? Vous n’etes qu’un malhonnete a la recherche d’une position ombrageuse sous le soleil brulant du Faso. Si vous etes conseiller du President du Faso, c’est votre droit, mais sachez que vous ne lui rendz pas trop service. Je hais les malhonnetes. Vous etes malhonnete ence que vous detournerz la ligne du debat. Si vous etes courageux comme vous l’insinuez, prenez le contre pied de Blaise Compaore et signe encore bravement votre forum, ce jour sera votre dernier jour heureux. Meg d’alors.
                Stefan BelemKoaga

                • Le 11 octobre 2006 à 23:47 En réponse à : > Candidatures indépendantes : Mettre fin à la dictature des partis politiques

                  En général, quand j’écris quelque chose, c’est que je le pense vraiment. Je ne peux donc pas prendre le contrepied de quelque chose que je ne pense pas, à moins de vouloir à travers votre pseudo diktat de vouloir acheter ma conscience. Ce qui vous est, à l’heure actuelle, absolument impossible. Le reste de votre délayage "inintellectuel" n’a aucun intérêt pour le débat d’idées et ne mérite même pas d’y faire référence. Avec mes regrets de ne pouvoir vous répondre sur les injures et autres suputations insensées. Kéré, Nancy

                  • Le 12 octobre 2006 à 20:05 En réponse à : > Candidatures indépendantes : Mettre fin à la dictature des partis politiques

                    Maître Kéré, ne dit-on pas que l’erreur est humaine et que c’est persister qui est diabolique ? Je suis celui que vous traîtez de cachotier et j’avais souhaité ne plus poursuivre la polémique après votre sortie du 10. Et pour cause ! Quand vous affirmez qu’il n’y a plus de prisonniers politiques au Burkina c’est que vous devrez être bien introduit dans les arcanes du régime ; ce dont je me doutais un peu. J
                    e vous comprends d’être insatisfait de ne pas savoir qui je suis ce d’autant plus que comme vous le supposiez vous et moi nous nous connaissons effectivement ; et j’ai beaucoup d’estime pour vous ! Mais quand on fuit la précarité du Faso pour s’installer même si c’est dans le rude froid de la Lorraine, il faut avoir la descence de la fermer sur certaines questions. Je vous vois déjà dire que c’est votre droit surtout en "démocratie" ! Certes, il y a quand même le bon sens !
                    Je ne crois pas que votre dernier interlocuteur veuille vous imposer un dicktat en vous suggérant de croiser le fer avec Blaise. Lui au moins il connaît les réalités du Bukina car c’est parce qu’il y a des élections dans un pays qu’il y a forcement liberté d’expression ; en Russie il y a aussi des élections à tous les échelons.
                    Vous dites qu’après la mort de Norbert Zongo, les choses ont évolué ! Vous êtes libre de le penser mais pour le commun des burkinabè, ceux que j’appelle les vrais burkinabè ou si vous voulez les burkinabè vrais, malheur à qui conque ose ou osera lorgner le fauteil de Blaise. Un jour, ma fille de 16 ans m’a demandé comment on pourra faire partir Blaise et son CDP du pouvoir, je lui ai repondu que c’est à sa génération de se battre pour que la monarchie Compaoré ne s’empare pas du pouvoir à la mort de Blaise, comme celà l’a été au Togo avec Faure Gnassingbé ! Car pour l’instant la cause est entendue à moins d’un coup d’Etat dont il ne faut pas penser qu’on est à l’abri avec la corruption et son corollaire d’impunité.
                    C’est pour toutes ces raisons que sur cette question des candidatures indépendantes j’ai choisi de m’exprimer sous couvert de l’anonymat, n’en déplaise à mon ami avocat du barreau de Nancy. Moi je suis au Faso et je sais quelle épée de Damoclès plane sur ma tête dans mon ministère à cause de mes idées et parce que j’ai relevé l’affront de ne jamais vouloir prendre la carte du méga parti qu’est le CDP. Proposé à une nommination par mes responsables hiérarchiques immédiats, mon ministre de tutelle (CDP pur teint) n’a-t-il pas retorqué qu’il n’apposera jamais sa signature sur une décision me concernant tant qu’il sera mnistre ?
                    Eh oui, maître, c’est ça le Burkina réel ! Ne vous contentez pas du saupoudrage à moins que vous ne soyez effectivement un des conseillers ocultes ! Votre chance est que vous êtes en France, beaucoup de griots sont passés à la trappe du régime en tout cas. Ce n’est pas pour vous effrayer malgré votre courage titanesque mais vous mettre amicalement en garde. Au plaisir de prendre une sobbra avec vous lors de votre prochain passage au Faso !

                    • Le 16 octobre 2006 à 22:51 En réponse à : > Candidatures indépendantes : Mettre fin à la dictature des partis politiques

                      Votre message m’a presque mis les larmes aux yeux. Mais, rassurez-vous, je ne vais pas "pleurer" longtemps et je reprends mon souffle et mon énergie pour vous répondre. Je n’ose pas croire qu’au Burkina une description appocalyptique de votre situation soit monnaie courante. Il peut, parfois, y avoir des rivalités haineuses et injustifiées entre des catégories bien particulières de collaborateurs, d’ailleurs, aussi bien en France qu’au Burkina. "Ce qui existe chez les mossi , existe aussi chez les peulh ", nous dit l’adage populaire ! Je ne vous apprends rien que j’ai créé mon Cabinet perso de mes "dix doigts" et cela ne plaît pas forcément à tous mes confrères amis, sympathisants, adversaires etc etc. Ce n’est pas la politique, certes, mais, personnellement, je navigue à vue et depuis ma naissance je mets n’importe qui au défi de me parler pour me voir baisser la tête. "A sob nan ka roguié". Pour la simple raison que je ne me mettrai jamais dans une situation délicate. Encore qu’il ne faut jamais dire jamais. rire !!!
                      Je confirme et conçois que c’est votre droit le plus absolu de ne pas révéler votre identité si, effectivement, vous estimez que vous vous exposeriez à une quelconque réprésailles....de votre supérieur hiérarchique qui n’aura rien compris au fonctionnement démocratique et à la diversité des pensées politiques. Pour ma part, je serai à Dakar (en fin octobre début novembre) pour des raisons professionnelles et au Burkina après....probablement pour la SAINT SYLVESTRE. Mon adresse secrète et perso. pour la SOBBRA est la suivante : Kere.paul@wanadoo.fr Attention elle est pour vous seul et je précise que je n’autorise pas son usage public en préservant mes droits. Salutations fraternelles burkinabé.

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