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Migrations internationales : le Burkina expose son point de vue à l’ONU

Publié le mercredi 4 octobre 2006 à 07h18min

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Jean De Dieu Somda

La question des migrations s’est invitée à la tribune des Nations Unies, où, depuis le 12 septembre se tient la 61e session ordinaire de l’Assemblée Générale.

Les migrations internationales et le développement, c’est le thème du dialogue de haut niveau qui s’est tenu le 14 septembre, en marge des travaux de la soixante unième session ordinaire de l’Assemblée Générale de l’ONU.

Au Burkina Faso où le phénomène de la migration depuis quelques années prend de plus en plus de l’ampleur, les autorités ont décidé d’apporter leur contribution à ce débat de haut niveau qui constitue une opportunité pour les pays d’échanger sur les expériences en matière de gestion des migrations.

La pauvreté en tant que principal motif d’immigration doit être combattu avant toute tentative de maîtrise du phénomène migratoire. C’est ce qui ressort de l’exposé du ministre délégué chargé de la coopération régionale, monsieur Jean de Dieu Somda qui a représenté le Burkina Faso à cette rencontre.

Ainsi il a rappelé que « La migration et le développement étant indissociablement liés, il apparaît plus que urgent de travailler à réduire le fossé qui sépare les pays développés de ceux en voie de développement, à renforcer la construction de la paix et la stabilité politique comme base de maîtrise des flux migratoires ainsi que la prévention des conflits. Les pays du Nord doivent accepter l’intégration de la dimension migration dans le financement des stratégies de réduction de la pauvreté comme un axe important et indispensable.

En effet, les pays développés doivent comprendre que le meilleur moyen de retenir les candidats à l’immigration, est d’aider au développement de leur pays d’origine ».

Pour contenir le phénomène migratoire, le Burkina Faso, à travers sa coopération avec certains partenaires, a développé des initiatives à même de lutter contre le chômage et la pauvreté. Il s’agit notamment des engagements nationaux du Président du Faso mis en œuvre grâce à la coopération taiwanaise.

Le gouvernement continue de rechercher les voies et moyens à mettre en œuvre pour le mieux-être des populations tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays. Nous avons ainsi, l’adoption en 2004 d’un cadre stratégique de lutte contre la pauvreté, la création d’un ministère de la Jeunesse et de l’emploi pour une prise en charge spécifique des problèmes de la promotion de l’emploi des Jeunes ; ainsi que d’un ministère délégué chargé de la formation technique et professionnelle, qui est une réponse à la préoccupation essentielle de faire correspondre les besoins à l’offre du marché du travail.

Notons que depuis 1993 les Burkinabè de l’étranger disposent d’une référence : le Conseil Supérieur des Burkinabè de l’Etranger (CSBE). Aussi, en juillet 2006, un symposium national sur les migrations a été organisé dans le but essentiel d’élaborer une politique migratoire nationale.

DCPM / MAECR

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