Techniques du dessin animé : Une dizaine d’enfants formés
Débuté le 4 septembre 2006, l’atelier de formation sur les techniques du cinéma d’animation en faveur des enfants de l’Association pour le soutien des enfants en circonstance difficile (ASECD) a pris fin le vendredi 29 septembre dernier à Ouagadougou.
« Les enfants ont droit à la création ». C’est partant de cette assertion que l’Association pour le soutien des enfants en circonstance difficile (ASECD) en collaboration avec l’ONG belge « Le Chabot » a organisé une initiation au dessin animé en faveur des enfants défavorisés. Quatre semaines durant, deux bénévoles de l’ONG belge ontapporté techniques et savoir-faire à une dizaine d’enfants et trois animatrices de l’ASECD. Au terme d’un mois d’apprentissage, les participants sont parvenus à réaliser avec la pâte à modeler un dessin animé de cinq (5) minutes intitulé « Mon école ».
Florence Tapsoba, 15 ans et bénéficiaire de cet atelier, a dit toute sa joie et sa satisfaction car, ce qui paraissait impossible pour elle hier au regard de sa situation sociale, s’est réalisé aujourd’hui. Mieux, les rudiments reçus ont donné du goût à Florence qui ambitionne être une réalisatrice de film d’animation dans l’avenir. Selon Florence Meïs de l’ONG « Le Chabot », ces moments d’initiation ont ouvert l’esprit des enfants sur ce qu’ils ne croyaient pas possible d’apprendre. « Nous souhaitons que l’apprentissage continue et que ces enfants arrivent un jour à réaliser des films qui vont passer sur les télévisions locales et compétir au FESPACO », a poursuivi Mme Meïs.
Elle a par ailleurs exhorté les parents à encourager les enfants dans leurs dons et capacités pour qu’ils se développent et trouvent leur place dans la société.
Pour mémoire, l’Association pour le soutien des enfants en circonstance difficile (ASECD) a été créée en 1999. Son objectif, veiller à l’épanouissement des enfants défavorisés. A ce jour, l’Association accueille 300 enfants qu’elle prend en charge sur le plan scolaire, sanitaire, alimentaire etc. Parallèlement, l’ASECD a un programme « Enfants de la rue » qui lutte pour la réinsertion socioprofessionnelle de ces enfants.
Actuellement, 17 enfants sont inscrits dans des centres de formation professionnelle. En faveur des parents, l’ASECD s’investit dans les domaines du micro-crédit et des activités génératrices de revenus. « Nous vivons à côté de personnes déflatées, estropiées, des personnes vivant avec le VIH etc. Nous nous devons donc de leur apporter du soutien », a indiqué M. Amidou Pafadnam, chargé du programme parrainage de l’ASECD.
P. Pauline YAMEOGO
Sidwaya