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"Dieu n’est ni chrétien, ni musulman" : Adresse du pauvre petit Jean Claude Kaboré à tous les croyants

Publié le mardi 3 octobre 2006 à 08h07min

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Que de crimes n’a-t-on pas commis au nom de Dieu à travers les multiples religions qui ne sont que des voies parmi tant d’autres, qui mènent à lui ? Dans cette adresse aux croyants, l’auteur nous rappelle que l’Unique, le Tout-Puissant n’a pas de religion.

Comme mon nom l’indique, je suis un chrétien, mais un chrétien en quête d’une aube nouvelle pour tous. Une aube nouvelle où il n’y aura que la fraternité vraie et l’amour désintéressé. Cependant, je ne vous entretiens pas ce langage en tant que chrétien, mais en tant que votre frère, soucieux de l’avenir de l’humanité et en quête de lumière pour tous. Je ne suis ni théurge, ni suffisamment « riche » pour vous parler, mais je pense que c’est un devoir de croyant de partager. « Que Dieu nous pardonne comme toujours, et nous bénisse tous ».

A tous ceux qui adorent le DIEU unique et incomparable, à tous ceux qui croient au Coran et à la Bible, à tous ceux qui croient au créateur, le temps est venu pour moi de vous entretenir sur des sujets d’importance liés à notre vie, liés à notre avenir, l’avenir de l’humanité. Une humanité déchirée par des guerres et des violences de tout genre, démoralisée par des comportements amoraux, une humanité qui a atteint le summum du mal, une humanité flegmatique d’agonie.

Heureusement, et fort heureusement, un éveil de conscience point à l’horizon, suscitant un espoir certain, DIEU étant amour et miséricorde. En effet, en ces temps terribles, nous remarquons un engouement pour la religion et les enseignements positifs, signes de notre entrée dans l’ère du verseau. C’est le mal qui avait fait périr l’humanité au temps du prophète Noé (nabi Noufou), duquel nous sommes tous issus.

Nous sommes tous de la même lignée

Oui ! nous sommes tous issus de Noé (nabi Noufou), issus d’Abraham (nabi Ibrahim), d’Isaac (nabi Issaka), d’Ismaël (nabi Soumaïla) et de Jacob (nabi Yacouba). Le prophète Jacob (nabi Yacouba) a eu douze (12) fils dont le prophète Joseph (nabi Youssef ou Youssouf), et ce n’est pas le fait d’un hasard si l’année compte douze (12) mois, si la journée est composée de deux fois douze (2 x 12) heures, si Jésus (nabi Issa) a eu douze (12) apôtres et si le zodiaque compte douze (12) signes.

Les caractéristiques des signes du zodiaque se retrouvent dans la bénédiction des douze (12) fils de Jacob (nabi Yacouba), et chaque homme se retrouve dans une des bénédictions et vous pouvez le vérifier. Douze (12) est donc le nombre de ce qui est parfait, accompli ; voilà pourquoi le chiffre treize est considéré par certains comme un chiffre maudit. En réalité le chiffre treize n’est pas mauvais en soi, et je reviendrai là-dessus un jour s’il plaît à Dieu (Inch Allah).

Et puisque j’ai parlé des mois, il faut que je vous parle des jours. Les sept jours de la semaine représentent sept planètes que sont :

- lundi : la lune (monday en anglais : moon = lune) ;
- mardi : planète mars
- mercredi : planète mercure
- jeudi : planète jupiter
- vendredi : planète venus
- samedi : planète saturne
- dimanche : le soleil (sunday en anglais : sun = soleil)

C’est dire que rien n’est fait au hasard, voilà pourquoi les marabouts, les devins et les astrologues conseillent souvent d’effectuer telle ou telle activité tel jour de la semaine, puisqu’ils connaissent les cycles et influences des planètes qui président aux jours.

Dieu n’a pas de religion

Frères et sœurs, Dieu n’est ni chrétien, ni musulman, ni boudhiste, ni judaiste, ni d’aucune autre religion ; Dieu est Dieu, et la religion est le chemin qui mène à Dieu. La vrai religion enseigne : la droiture qui mène à la vérité, la vérité qui mène à la lumière, la lumière qui mène à la sagesse, la sagesse qui mène à l’amour, et l’amour, c’est Dieu.

Celui donc qui cherche Dieu, le vrai croyant, doit avoir conscience de cela, afin que la différence de chemin ne nous mène pas à la perdition, car Dieu l’a dit : « ce que j’ai uni, que personne ne le sépare ».

Le Prophète Jésus (nabi Issa) nous a enseigné la droiture, la vérité, le pardon, l’amour du prochain [tout ce qui s’approche de l’être tel l’homme, la nature, les animaux) et l’adoration du créateur, le clément et le miséricordieux.

Le Prophète Mohamed (Paix et salut sur lui) nous a enseigné les mêmes valeurs. Il n’y a donc pas de différence entre les croyances issues des deux prophètes. Seulement, et malheureusement, certaines interprétations ont entaché les enseignements de ces deux grands maîtres de dogmes et préceptes pouvant perdre le croyant non averti dans le superflu et le subjectivisme.

Du pardon

Jésus dit qu’il faut tout pardonner ; il faut même tendre la joue droite si on gifle sur la joue gauche. Il nous dit que celui qui n’a pas pardonné à tous ceux qui l’ont offensé (sans exception) ne peut pas aller chez Dieu (oui ! car chez Dieu, c’est la pureté absolue). Aimez-vous les uns les autres comme DIEU vous aime.

Le prophète Mohamed (Paix et salut sur lui) l’a aussi dit et enseigné : « Dieu commande : qu’ils pardonnent et absolvent. N’aimez-vous pas que Dieu vous pardonne ? et Dieu est pardonneur et miséricordieux » (Coran, 24 : 22). « La sanction d’une mauvaise action est une mauvaise action (une peine identique). Mais quiconque pardonne et réforme, son salaire incombe à Dieu » (Coran, 42 :40).

Ces deux messagers du Très-Haut nous demandent de pardonner sans conditions. Il ne faut donc pas attendre que celui qui nous a offensé demande pardon, car sa demande n’efface pas ce qu’il a fait, mais si nous pardonnons, le méfait est annulé, même si nous en traînons les conséquences, ce qui est une épreuve de foi pour le croyant qui doit les traiter avec discernement et lumière intérieure.

Je m’en vais vous compter ce fait suivant du temps du prophète Mohamed (paix et salut sur lui) : un jour, un homme vint voir le prophète Mohamet paix et salut sur lui) et lui dit : je suis très malheureux, car je me suis mal conduit envers un de mes amis. Je l’ai accusé injustement, je l’ai calomnié, et maintenant je ne sais pas comment réparer. Que me conseilles-tu ? Le prophète l’écouta attentivement et lui répondit : « voilà ce que tu dois faire : va placer une plume devant chaque maison de la rue et reviens me voir demain ».

L’homme s’en alla, fit ce que le Prophète lui avait dit, plaça donc une plume devant chaque maison de sa rue, et le lendemain il retourna le voir. « C’est bien, dit le Prophète ; va maintenant chercher les plumes et rapporte-les ici ».

Quelques heures après, l’homme revint tout penaud : il n’avait pas retrouvé une seule plume. Alors, le prophète Mohamed Paix et salut sur lui) lui dit : « Il en est de même pour les paroles ; une fois proférées, tu ne peux plus les rattraper, elles se sont envolées ».

C’est pourquoi vous devez chaque jour rendre votre parole intelligente, lumineuse, harmonieuse, afin de faire des merveilles. « Maître Omraam Mickael Aïvanov ». Il faut donc pardonner sans conditions. Evidemment, celui qui a pardonné a fait preuve de noblesse, de générosité. Il se dégage, se libère des tourments, des chagrins qui le maintenaient dans les régions inférieures. C’est une loi extraordinaire, sublime.

Si Dieu le veut, je reviendrai un jour vous entretenir des bienfaits du pardon sur l’équilibre physique, mental et spirituelle, ainsi que de ses capacités de guérison. Evidemment, il sera question des méfaits du manque de pardon et des maladies qu’elle occasionne. Sur ce, je vous demande pardon pour les non-dits et les mal dits.

Le pauvre petit Jean Claude Kaboré (jckgoama@caramail.com)

L’Observateur

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