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Groupe parlementaire "Justice et démocratie" : La révision du Code électoral en ligne de mire

Publié le vendredi 29 septembre 2006 à 07h58min

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Djézouma Sanon

Le groupe parlementaire Justice et Démocratie (J&D) a ouvert ses deuxièmes journées parlementaires de l’année à Ouagadougou, le 28 septembre 2006. Durant 48h, les députés membres de ce groupe réflechiront sur le thème : " Stratégie et perspectives de l’opposition face aux élections législatives de 2007".

Ils se se pencheront aussi sur la vie chère au Burkina et mettront le doigt sur des dossiers dont l’affaire Norbert Zongo. D’entrée de jeu, les responsables de ce groupe parlementaire revendiquent la révision du Code électoral et réaffirment leur soutien aux organisations syndicales.

"Stratégie et perspectives de l’opposition face aux élections législatives de 2007". C’est le thème qui regroupera l’ensemble des députés membres du groupe parlementaire "Justice et démocratie" les 28 et 29 septembre à Ouagadougou. Mais d’entrée de jeu, les membres de ce groupe on tenu à faire un clin d’oeil aux récents mouvements des centrales syndicales. Les députés du groupe, par la voix de Djéjouma Sanon, le président, ont déclaré qu’ils faisaient leurs les revendications des organisations syndicales.

"La démocratie n’est pas seulement une question de mise aux voix des choix d’hommes ou d’opinions. Elle est aussi et surtout la prise en compte des intérêts de toutes les couches sociales dans les instances de délibération", a fait savoir le président du groupe. Aussi exigent-ils du pouvoir en place une "réduction sérieuse des prix des produits de première nécessité et des solutions alternatives face à la hausse incontrôlée du cours du pétrole, et une augmentation des salaires."

Revenant à l’ordre du jour, le député Djéjouma Sanon, président du groupe, a affirmé que le choix de ce thème se justifiait. "Les comportements antidémocratiques et exclusifs de certains membres du parti majoritaire, le refus forcené de l’alternance, la volonté d’enrichissement facile et rapide de certains prédateurs des ressources publiques accrochés à leurs privilèges, le recours au crimes politiques pour éliminer les empêcheurs de tourner en rond, couverts par un odieux système d’impunité, ont fini par faire le lit d’une véritable monarchie", a-t-il déclaré. Et d’ajouter que les travaux permettront de scruter les voies et moyens par lesquels l’opposition devra pérenniser et renforcer sa présence à l’hémicycle.

Pour lui, l’ordonnancement politico-juridique burkinabè a besoin d’un toilettage, et la révision du Code électoral est indispensable. Il a appelé les partis de l’opposition à adopter une unité d’action pour éviter de donner l’impression que l’opposition n’existe pas au Burkina.

Pour lui, la pléthore de partis politiques de l’opposition sert admirablement le jeu du pouvoir, et de nombreux points doivent être revus :"Exiger aujourd’hui la révision du Code électoral est une revendication politique que l’on doit mettre à l’ordre du jour. Nous devons poser et résoudre la question de la CENI, du mode de scrutin et de la circonscription électorale, en somme, poser et résoudre la question des conditions d’élection transparentes, équitables et crédibles".

Deux conférences seront données pendant ces journées par le député Philippe Ouédraogo et Maître Bénéwendé Sankara, respectivement sur les "perspectives et stratégies pour les législatives 2007" et "l’analyse critique du Code électoral".

Par Alain DABILOUGOU

Le Pays

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