Thabo MBeki et Laurent Gbagbo arrivent à Ouagadougou dans un contexte dominé par les nouvelles déterminations du pouvoir ivoirien destinées à recentrer le processus de règlement de la crise que vit la Côte d’Ivoire.

Ce voyage est assurément important quand on connaît l’influence que le chef de l’Etat, Blaise Compaoré a sur l’opposition civile et armée ivoirienne. L’Union nationale pour la démocratie et le développement (UNDD), qui en a toujours appelé, en renfort les dynamiques de sortie de crise, à une approche bilatérale courageuse au niveau des chefs d’Etat burkinabè et ivoirien, ne peut que se réjouir de l’initiative de Thabo MBeki et Laurent Gbagbo.

Le parti souhaite qu’au-delà de l’accueil purement diplomatique qui leur sera réservé, il se produise enfin un heureux déclic qui prédispose à une approche novatrice du dossier, afin de créer les véritables conditions de la réconciliation ivoiro-ivoirienne et ivoiro-sous-régionale. Il y va de l’apaisement des suspicions d’ingérence qui pèsent sur le pouvoir burkinabè dans le différend ivoirien.

Ce n’est pas donc un signal fort qui devrait en principe faire de Blaise Compaoré et des Burkinabè, les obligés de ces éminents hôtes.

L’UNDD, mesurant à sa juste portée cet acte, exhorte les autorités et tous les Burkinabè à accepter cette bienheureuse main tendue et à s’impliquer véritablement en retour dans la reconquête de cette paix dont la sous-région a tant besoin.

Ouagadougou, le 26 septembre 2006

Me Hermann YAMEOGO,
Président de l’UNDD

Sidwaya