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Sommet de la Francophonie à Bucarest : Des contestataires ouvrent le bal

Publié le mardi 26 septembre 2006 à 09h03min

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Le 11e sommet de la Francophonie a officiellement commencé hier 25 septembre à Bucarest en Roumanie. Mais, en prélude à cette grand-messe, des défenseurs des droits humains ont crié leur ras-le-bol. Leurs affiches et leurs banderoles épinglent essentiellement la Roumanie et l’Europe en général.

Il a plu le 27 septembre dernier à Bucarest. Mais les manifestants étaient là, sous une tente dressée devant le palais du parlement. Là devaient s’ouvrir, deux jours plus tard, la rencontre du Conseil permanent de la Francophonie. Juste à côté d’eux, des banderoles présentent des messages de dénonciation et de protestation : "Le parlement roumain ne respecte pas les droits humains", il est "corrompu", "Non à la violation de nos droits", "Non à la corruption !", "Non à la discrimination !". Des messages de détresse aussi : "S.O.S Europe, grève de la faim".

Ils nous ont affirmé, avec un air de conviction, qu’ils seront "plus nombreux pendant le sommet". Mais le 25 septembre, il n’y avait pas de manifestants devant le parlement. Ont-ils été chassés ou s’agit-il d’un repli tactique ? Selon un journal roumain paru hier, certains groupes de protestataires seraient postés dans des zones de Bucarest.

N’empêche, le sommet de la Francophonie se tient. Des maires, des experts et des ministres analyseront des dossiers avant le conclave des chefs d’Etat prévus les 28 et 29 septembre. Déjà, le Conseil permanent de la francophonie a statué sur certains dossiers de candidatures.

Avis favorable pour l’Albanie et la Grèce qui deviennent ainsi "membres de plein droit" de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). La Chine devient membre associé. Le Ghana qui voulait être membre associé, a été relégué au titre de membre observateur. Il en est de même de la Serbie et de l’Ukraine. Le Conseil ne s’est pas prononcé sur le cas du Mozambique, le dossier étant arrivé avec du retard.

Prévention des conflits

A la date du 25 septembre, 37 chefs d’Etat et de gouvernement avaient confirmés leur présence. Le président Blaise Compaoré y sera le 27. Mais déjà, il annonce les couleurs dans "La Gazette". D’abord par rapport au thème du sommet, "Technologie de l’information dans l’éducation". Il rappelle que dans l’agenda de l’OIF et des opérateurs directs de la Francophonie figurent, entre autres, "la promotion de la langue française et de la diversité culturelle et linguistique, le soutien à l’éducation, la formation, l’enseignement supérieur et la recherche".

De même que "le développement de la coopération au service du développement durable". Le président du Faso se dit aussi satisfait des résultats obtenus dans l’espace francophone depuis le sommet de Ouagadougou : "Nous avons le sentiment d’avoir progressé (...) malgré la pertinence des crises et des conflits, malgré les effets de plus en plus pervers de la mondialisation". Des signes d’espoir : "Nous pouvons nous enorgueillir des actions menées au niveau des crises majeures, comme celles qui prévalent en Côte d’Ivoire, au Rwanda, en Haïti, en République démocratique du Congo.

Cette même dynamique est en œuvre au Liban", affirme Blaise Compaoré. C’est donc, dit-il, avec une fierté légitime et une entière satisfaction que je remettrai mon mandat à Bucarest ». Le président du Faso se réjoui enfin du Cadre stratégique décennal 2005-2014 de l’OIF « qui consacre, selon lui, l’ambition d’une francophonie résolument engagée dans la prévention des conflits".

A la fin du sommet, la Roumanie assurera pour deux ans, la présidence en exercice de la francophonie. Mais avant, les autorités roumaines s’attèlent à réussir la manifestation. 950 journalistes ont été accrédités pour la circonstance.


Laurent Gbagbo absent

"Le président ivoirien Laurent Gbagbo a annoncé qu’il ne viendra plus". L’un des membres du Conseil permanent de la Francophonie l’a dit, le 25 septembre, lors d’une conférence de presse. On ignore, pour le moment, les raisons officielles de ce "volte-face". Mais il pourrait s’agir d’une suite logique : le 20 septembre dernier, Gbagbo avait refusé de participer à une rencontre du Conseil de sécurité de l’ONU, qui avait à l’ordre du jour la situation en Côte d’Ivoire. Ceci explique-t-il cela ?

Par Hervé D’AFRICK à Bucarest

Le Pays

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