Danemark - Burkina : 90 milliards de F CFA d’aide
- Johnny Flento, chef de la mission
A la faveur des 14es consultations bilatérales Danemark - Burkina, tenues le 25 septembre 2006 à Ouagadougou, le Danemark a annoncé le décaissement de 90 milliards au profit du Burkina, pour les cinq prochaines années (2006 - 2010).
Les 14es consultations bilatérales entre le Royaume du Danemark et le Burkina avaient pour objet, de faire l’état des lieux et dégager les grandes lignes de la coopération pour les cinq ans à venir. En attendant, les conclusions de ces consultations, la partie danoise s’engage déjà à décaisser pour le Burkina, 90 milliards de F CFA, pour la période 2006 -2010. Et cela, même si Copenhague se dit préoccupé par « la corruption et l’affaire Norbert Zongo ».
Somme toute, M. Johnny Flento, directeur du département Afrique du ministère danois des Affaires étrangères, a indiqué que la coopération entre les deux pays est empreinte de relations amicales et fraternelles. Selon le diplomate danois, le Burkina Faso fait partie des pays-programmes et le Danemark octroie 0,7% de son PIB à l’aide au développement.
Pour sa part, le ministre des Finances et du Budget a porté à la connaissance de la partie danoise, le contexte nouveau dans lequel évolue le Burkina depuis les dernières consultations de mai 2003.
Sur le plan politique a-t-il souligné, l’Etat de droit s’est davantage renforcé au cours des années 2005 et 2006 à travers respectivement les troisièmes élections présidentielles, municipales et la communalisation intégrale du territoire burkinabè avec 351 communes. « Au plan extérieur, notre pays a contribué à la recherche de la paix, notamment au Togo avec la médiation du président du Faso qui s’est conclue par la signature d’un accord de paix inter-Togolais, négocié à Ouagadougou », a indiqué le ministre Compaoré.
Sur le plan économique, « l’argentier » du Burkina a fait part de « la tendance à l’accélération de la croissance réelle qui est passée de 4,6% en 2004 à 7,1% en 2005 et une réduction de l’incidence globale de la pauvreté qui est passée de 46,4% en 2003 à 42,2% en 2005 ».
Jean-Baptiste Compaoré a, par ailleurs, évoqué la nouvelle stratégie d’intervention du Danemark qui a entraîné une réorientation des secteurs de concentration avec la substitution de l’énergie par l’éducation aux côtés de l’agriculture et de l’eau et l’assainissement.
Depuis 2003, le total des décaissements effectués par la coopération danoise s’élève à plus de 60,35 milliards de F CFA.
Gabriel SAMA
Sidwaya