Sur convocation de son président, Me Hermann Yaméogo, le Bureau exécutif national (BEN) de l’UNDD s’est retrouvé au lieu habituel de ses réunions, le 15 septembre 2006, à 17h 30 à Ouagadougou autour de l’ordre du jour suivant :
 Activités du parti
 Questions d’ordre national
 Questions d’ordre international

Activités du parti

Le président du BEN a rassuré les membres présents sur l’état d’avancement des travaux du comité préparatoire et donné des informations sur la composition des délégations devant participer aux assises du parti. Les membres présents se sont félicités ensuite des dernières missions exécutées à l’intérieur du pays, notamment à Gaoua, Poura, Bobo-Dioulasso, et en ont encouragé la multiplication pour accélérer la consolidation des structures du parti au plan national.

Questions d’ordre national

Pour ce deuxième volet de l’ordre du jour, le BEN a d’abord fermement condamné les conditions du renouvellement des membres de la CENI qui ne sont pas très réhabilitantes ni pour l’opposition ni pour la démocratie. Il a réaffirmé que, sans un dialogue démocratique à ambition refondatrice, notre processus démocratique ira de mal en pis.

Il a enfin, sur ce point, exprimé son soutien à tous ceux qui se sont démarqués de cette CENI renouvelée et qui l’ont considérée comme un acte qui accuse encore plus l’illégitimité du pouvoir.

Se penchant sur la dissolution du conseil municipal de Pô, le BEN a regretté que le gouvernement ait pris une telle sanction qui renvoie tout le monde devant les électeurs. Non seulement, il en résultera un coût dont le contribuable se serait bien passé mais la mesure montre à quel point le pouvoir, qui n’accepte pas le droit à la différence, n’entend nullement voir l’opposition jouer de rôle en dehors de ceux qu’il veut bien lui tailler sur mesures.
Cette décision est apparue d’autant plus injustifiée et contre performante que le conseil municipal avait déjà tenu jusqu’à deux séances tout à fait normales, au vu et au su des autorités administratives. Le BEN a recommandé à la délégation qui doit se rendre à Pô de transmettre ses encouragements aux militants du parti et à ceux de l’opposition.

Abordant la question de la vie chère et les dernières mesures adoptées par le gouvernement, l’exécutif de l’UNDD a estimé que celles-ci n’ont pas d’incidence significative au niveau du panier de la ménagère et que, sans une mobilisation conséquente de tous, il est clair que les conditions sociales des Burkinabè iront se dégradant. D’ailleurs, les fermetures en cascade des unités industrielles et le vague à l’âme grandissant d’une jeunesse sans perspectives n’auront fait que confirmer, aux dires du BEN, les tristes réalités au plan économique et social.

C’est pour cela que la grève annoncée pour le 27 septembre par les Centrales syndicales (exigeant que le gouvernement baisse les prix des produits de grande consommation, relève le pouvoir d’achat des travailleurs, poursuive l’instruction du dossier Norbert Zongo et rapporte la mesure du port obligatoire du casque), a rencontré l’adhésion de tous. Le BEN a par conséquent décidé de donner des instructions aux structures et militants du parti pour contribuer à faire de cette grève nationale, un succès.

Questions d’ordre international

L’accord intervenu dans le dossier togolais a été une fois de plus salué et les participants à la réunion ont souhaité que le dialogue se poursuive et que le prochain Premier ministre sorte des rangs de l’opposition. A l’occasion, le BEN a encore regretté que le pouvoir burkinabè, dispensateur prodigue de dialogue démocratique à l’extérieur, en soit si avare vis-à-vis des Burkinabè.
S’agissant du Darfour, la réunion a condamné l’incapacité de la communauté internationale à stopper les massacres à vocation génocidaire qui s’y produisent.

Les causes et les responsabilités du conflit étant bien identifiées, les Nations Unies pour ne pas encourir les accusations de non-assistance à peuple en danger ou de complicité comme au Rwanda, doivent intervenir de toute urgence.

Par rapport à la crise qui frappe la Côte d’Ivoire, le BEN a réaffirmé que seule une volonté réelle de la communauté internationale de traiter en toute impartialité ce dossier et en se posant d’abord la question des responsabilités premières, peut aider à un règlement durable du différend.
Quant à la décision du Président ivoirien de ne pas prendre part à la réunion du Conseil de sécurité du 20 septembre 2006 et de ne même pas y envoyer de délégation, le BEN l’a trouvée tout à fait digne et logique.

Le BEN a profité de l’occasion pour s’inquiéter de la position de ces pays africains qui pourraient effectivement accompagner la décision déjà prise de l’extérieur de sanctionner de hautes personnalités ivoiriennes et surtout de porter atteinte à la Constitution dont le peuple ivoirien s’est doté en toute souveraineté.

Le parti serait particulièrement choqué que le gouvernement burkinabè prenne sur lui, sans en référer au peuple, de s’associer à une telle forfaiture. Ce serait d’autant plus contre-indiqué qu’étant impliquées dans la crise ivoirienne, nos autorités doivent plutôt s’engager activement dans la voie de la pacification et non pas jeter de l’huile sur le feu.

En tout cas, l’UNDD se démarque par avance, de toute décision qui serait prise en ce sens, de quelque manière que ce soit, par le gouvernement burkinabé et se range du côté de tous les patriotes et démocrates africains qui s’opposent au coup d’Etat, toujours dans l’agenda international, contre la Côte d’Ivoire.

Divers

Après que plusieurs points aient été évoqués en divers, la séance fut levée à 19 heures.

Pour le BEN,
Le président