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Bonne gouvernance : échange d’expériences démocratiques en Afrique de l’Ouest

Publié le mercredi 5 novembre 2003 à 10h48min

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Un séminaire international sur "les expériences comparées de suivi-évaluation en matière de développement démocratique en Afrique de l’Ouest" s’est achevé mardi 28 octobre en fin de soirée à Ouagadougou sous la présidence de M. Roch Marc Christian Kaboré, président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso.

Organisé par le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD) en collaboration avec l’International IDEA et le PNUD, le séminaire qui a regroupé des participants venant du Bénin, du Ghana, du Nigeria, du Sénégal, du Niger et du Burkina Faso a, au terme de ses travaux, adopté trois recommandations pour le renforcement de la bonne gouvernance démocratique en Afrique de Ouest.

Selon le directeur exécutif du CGD, le professeur Augustin Loada, il s’est agi à travers ce séminaire de "promouvoir et de disséminer une vision partagée sur la façon d’évaluer le développement en Afrique ; d’établir un dialogue démocratique sur les résultats des évaluations déjà menées dans les pays invités et enfin, de partager les enseignements de ces évaluations tant du point de vue méthodologique que de celui des forces et faiblesses des

processus entamés pour consolider la démocratie en Afrique de l’Ouest".

M. Loada a relevé la "nécessité d’une gouvemance partagée dans laquelle chacun respecte la règle du jeu ; joue son rôle ; jouit de ses droits et rempli ses obligations". La meilleure riposte aux "ennemis de la démocratie libérale a-t-il dit, demeure la mise en place d’un système de gouvenance nationale, régionale et mondiale auto-régulé, qui détecte et corrige ses propres dysfonctionnements afin de minimiser les opportunités de menace ou d’attaque de l’ennemi.

D’où l’importance, note-t-on, des mécanismes d’évaluation périodique de l’état de la gouvernance à tous les niveaux.

Au terme de leurs travaux, les participants au séminaire international ont recommandé la prise en compte des remarques sur les indicateurs d’évaluation ; la couverture de l’ensemble du territoire lors des enquêtes et sondage. Ils ont également perçu la nécessité de renforcer les capacités des partis politiques à travers les mécanismes de financement publique de leur fonctionnement et des campagnes électorales.

Ils ont en outre recommandé le contrôle du financement de ces mêmes partis politiques et de leurs campagnes électorales dans le cadre de la lutte pour la transparence et contre la corruption. Un autre aspect non moins important relevé par les séminaristes dans leurs recommandations, est celui de la recherche de voie permettant à chaque pays de promouvoir un système fonctionnel prenant en compte les différentes sensibilités.

Pour ce faire, note-t-on, les partis politiques doivent initier des mécanismes de dialogue interne et externe. La bonne gouvernance démocratique exige également, selon les participants au séminaire, la mise en œuvre effective de mécanismes de contrôle budgétaire et de fonctionnement des forces armées et de la police.

Trabzanga ZOUNGRANA
Sidwaya

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