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Grande Bretagne : Un caniche de perdu, un de retrouvé

Publié le jeudi 21 septembre 2006 à 08h15min

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Ainsi donc en juin prochain, le PM anglais Tony BLAIR rendra le tablier, poussé vers la sortie sans ménagement par les siens. Les mêmes avaient de lui, il n ‘y a pas longtemps, l’image d’une icône et lui avaient brillamment renouvelé leur confiance pour un troisième mandat. Les raisons du désamour sont pour le moins brutales et il a toutes les peines du monde à accepter le fait.

Chacun y va de sa litanie. Considérations de pure politique intérieure au pays, agenda politique interne au Parti travailliste, politique internationale, particulièrement son soutien inconditionnel à BUSH... Tout y passe.

A en croire la plupart des observateurs, c’est dans la dernière raison que nicherait le diable, ses compatriotes ayant en travers la gorge le sobriquet de « caniche » de BUSH qui lui colle à la peau depuis un certain temps. D’autant qu’il ne fait concrètement rien pour s’en débarrasser. Pour une nation dont le sens de l’honneur et de la dignité est légendaire, il fallait s’attendre qu’elle demande un jour des comptes.

BLAIR le savait, lui, qui avait fait sien l’adage selon lequel, à force de répéter un mensonge, il finit par devenir une vérité. Mais peine perdue. Tout de même, c’était un peu trop demander aux Britanniques que de laisser leur politique étrangère fixée dans le bureau ovale de la Maison Blanche, si ce n’est dans l’arrière cour de quelques églises évangéliques. Plus grave en retour, BUSH n’avait pour le pauvre BLAIR que condescendance.

BUSH perdra donc son célèbre « caniche » en juin prochain. Mais il semble qu’il en aura un autre d’ici là. Comme on le sait, la nature a horreur du vide. Est-ce cela que le grand SARKO a compris ? Il aura enfin réussi à comprendre quelque chose celui-là, qui est allé faire acte d’allégeance à la Maison Blanche, au maître des lieux, comme pour lui dire : « un caniche de perdu, un de retrouvé ».

Ça en a tout l’air car pour défroquer sous prétexte d’amitié avec les Américains comme il l’a fait, SARKO doit avoir l’ambition de remplacer le pauvre BLAIR. Et voilà BUSH dans le jardin de CHIRAC. Les dégâts, on ne peut en douter, seront immenses. Les Français se laisseront-ils faire en adoubant l’ami de l’Oncle Sam ?
Rien n’est moins sûr.

L’Opinion

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