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Marie-Jo et Bil Aka Kora en concert : Une complicité sans frontière

Publié le jeudi 25 mars 2004 à 17h31min

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L’artiste musicienne canadienne, Marie-Jo Thério, couplée à l’homme du "djongo" Bil Aka Kora ont donné deux concerts les 21 et 22 mars 2004 au CENASA. Belle manière de commémorer la Journée internationale de la Francophonie.
Samedi, au premier jour du spectacle, les musiciens ont d’abord pris rendez-vous avec le public majeur.

L’ambassadeur du Canada au Burkina était là pour faciliter le protocole à sa compatriote. Avant de faire place au spectacle, le diplomate canadien chez nous est intervenu pour dire bienvenu au parterre des diplomates et autres personnalités qui ont fait le déplacement du CENASA, pour vivre en live cette soirée musicale. L’ambassadeur du Canada a aussi expliqué que Marie-Jo Thério et son groupe font partie d’une vague de trois groupes musicaux qui ont prétexté la Journée internationale de la Francophonie pour véhiculer, à travers le monde entier la culture canadienne.

Ouagadougou était la dernière étape de la tournée de Marie-Jo qui l’a conduite au Mali et au Sénégal. Voilà ainsi planté, le décor.

Mais comme si cela ne suffisait pas, il fallait encore attendre que Bil Aka Kora assure à son tour le protocole d’accueil à Marie-Jo qu’il a appelée "mon invitée".

C’était le début du concert proprement dit aussi.

Quand Bil est sur scène, il n’y a plus de place pour l’ennui, les timides se surprennent même à bouger au son des notes. Seule fausse note, Bil Aka Kora s’est retenu de faire une démonstration de la "djongo dance". Mais une fois de plus l’artiste a communié avec son public. Au terme de trois interprétations de ses titres, Bil Aka Kora annonce la Canadienne sur piste. Le public local était à la fois anxieux et curieux de découvrir Marie-Jo. Quel plat musical va-t-elle servir ?

Entrée en scène fulgurante

Dès sa première prestation, la Canadienne a littéralement explosé. On découvre tout de suite son immense talent. Avec la même voix, elle joue sur tous les registres : la basse, la SOPRONO, l’aigu.

Quand l’air ou l’énergie semble lui plaire elle se dresse sur un pied , l’autre étant maintenu sur la pédale de l’orgue qu’elle joue magnifiquement bien. Les dessibels sont alors poussés très loin.

Le genre musical de Mari-Jo Thério est un peu proche de la saoul musique.

Mais à la vérité, il est difficile d’en être plus précis tant le répertoire de la Canadienne est varité. Quelquefois elle chante, quelquefois, elle déclame.

Marie-Jo impressionne également par sa maîtrise des multiples instruments de musique qu’elle sait jouer. Orgue, flûte, accordéon... on est tenté de dire que la Canadienne sait tout faire.

Soudain, elle décide de chanter en duo avec Bil Aka Kora. Elle laisse le chanteur burkinabè entonné son djongo librement mais parfaitement, Marie-Jo va greffer son savoir-faire à l’œuvre de Bil Aka Kora. Les trois autres instrumentalistes qui accompagnent Marie-Jo s’y mettent aussi. Il n’ y a aura pas de fausse note.

On a eu comme impression que les deux groupes jouent ensemble depuis longtemps.

A la vérité, ce n’est pas la première fois qu’ils se sont rencontrés. Leur première rencontre remonte du temps de la visite que Bil Aka Kora avait rendue à Marie-Jo dans sa ville Moncton. A l’époque, les deux artistes avaient travaillé ensemble et depuis une complicité est née entre eux. Aux côtés de la Canadienne, Bil Aka Kora avait fait découvrir le "djongo" au peuple canadien.

Marie-Jo vient de rendre à Bil Aka Kora la monnaie de sa pièce.

La Canadienne qui, malgré un palmarès bien meublé (spectacle devant 30 000 personnes, spectacle aux côtés du célèbre Georges Mosutaki) malgré une carrière dans le cinéma était inconnue chez nous vient de corriger cela.

Mieux, elle est même déjà adoptée. Le public jeune burkinabè qui a eu droit à la fête le jour suivant à consommer le spectacle sans modération.

Jérémie NION
Sidwaya

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