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Promotion des droits humains : L’association « Manegbzanga » forme ses membres

Publié le lundi 18 septembre 2006 à 07h32min

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Formation en droits humains et confection de carte d’identité burkinabè (CIB) sont les activités que l’association Manegdbzanga a menées, jeudi 14 septembre dernier au profit de ses membres à Nomgana dans la province de l’Oubritenga.

La journée du jeudi 14 septembre 2006 n’a pas été de tout repos pour les responsables de l’association Manegdbzanga. Ceux-ci étaient présents sur plusieurs lieux pour suivre de bout en bout les activités qu’ils devraient réaliser.

Plus de 80 personnes, tous membres de l’association reparties dans trois salles de classe suivaient assidûment des cours sur les droits humains. Des superviseurs et animateurs de l’association ont pu recevoir des connaissances pendant deux semaines sur la citoyenneté, la démocratie, le civisme, le mariage, le droit de vote, les successions, la décentralisation, les droits des enfants et des femmes...

Pour réaliser cette activité, les responsables de l’association Manegdbzanga ont mené une étude dans 117 centres d’alphabétisation. Il ressort de cette étude que 95% des 3026 adultes interrogés n’ont aucune connaissance de l’existence des droits humains. « Dans ce contexte il était important pour nous d’initier cette action pour améliorer la situation des droits humains des personnes alphabétisées afin de favoriser leur participation active et qualitative à l’animation de la vie citoyenne dans leur communauté, » affirme Mouni Ouédraogo, président de l’association Manegdbzanga.

Les animateurs et les superviseurs des centres d’alphabétisation qui ont reçu la formation sur les droits humains ont été chargés de partager ces connaissances avec leurs frères et sœurs vivant dans les zones d’intervention de l’association.

Désormais, il leur sera possible d’initier des débats sur les droits humains dans les villages du Plateau central.
Plusieurs personnes vivant dans les villages d’intervention de l’association Manegdbzanga ne possèdent pas de carte d’identité burkinabè (CIB).

C’est l’une des conclusions de l’étude menée dans la zone d’implantation de l’association. Il ressort également de cette étude que de nombreuses contraintes empêchent certaines personnes d’établir leur CIB. Un habitant d’Absouya par exemple doit parcourir plus de 50 km pour atteindre le commissariat le plus proche.

Opération mille CIB

A notre arrivée à la salle des fêtes de Loumbila, des hommes et des femmes s’activaient pour la confection de leur CIB. La cour de la préfecture était pleine de monde et de vélos si bien qu’une personne de passage croirait à la présence d’une place de marché.

A l’intérieur de la salle des fêtes, quatre agents de police du commissariat de Ziniaré donnaient des directives aux hommes et femmes venus pour la confection de leur CIB. Pour la journée du jeudi 14 septembre 2006, plus de 400 CIB ont été établies, selon un agent de police. « Mais ce sera plus de 1000 personnes qui établiront leur CIB », selon Mouni Ouédraogo.

Interrogés sur l’opportunité de la présente cérémonie, les premiers concernés par l’établissement des CIB ont affirmé toute leur reconnaissance à l’association Manegdbzanga. « C’est elle qui nous permet d’avoir sans difficulté ce document, » nous lance un sexagénaire. L’association Manegdbzanga intervient depuis sa création en février 1991 dans la région du Plateau central (Oubritenga, Kourwéogo, Ganzourgou).

Elle entend lutter contre l’analphabétisme, l’ignorance et la pauvreté. Pour réaliser l’activité de formation en droits humains et la confection des CIB, l’association a bénéficié du soutien financier du Fonds d’appui à l’Etat de droit (FAED).

Romaric DOULKOM (romarikom@yahoo.fr)

Sidwaya

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