Dans leur déclaration liminaire, les jeunes patriotes révolutionnaires ont indiqué que le peuple burkinabè était en proie « à la faim, à la soif et à la maladie », pendant que des maires, ministres et députés « bâillonnent » le peuple. Il faut donc se « mobiliser » pour refuser « les mesures impopulaires » notamment le port du casque, la hausse du prix de l’essence et des médicaments pharmaceutiques. Cela pour que « Blaise Compaoré et son entourage réfléchissent pour rendre le peuple burkinabè heureux ». Ceux qui nous gouvernent sont de « mauvaise foi », mais « nous n’avons pas peur de mourir pour les causes justes ».

A la question de savoir comment ils allaient organiser la lutte, Nana Thibault a indiqué qu’ils ne sont pas reconnus tout comme le Collectif, qu’ils n’ont ni bureau, ni siège. « C’est un oiseau nuisible » qui a des branches partout dans les secteurs de Ouagadougou et qui n’entend pas sortir de la clandestinité. « Le pouvoir est fort dans les manœuvres de division » et cette stratégie de lutte leur permettra de rester « unis et déterminés ».

La première action « anti-casque » est de notre fait et nous allons récidiver en baricadant toutes les rues principales si les autorités persistent, a-t-il ajouté. Cela « sans violence, ni voies de fait », car, les casses offrent l’occasion aux autorités municipales de « faire des deals ».

Au contraire, des jeunes patriotes ivoiriens qui défendent un seul homme, Laurent Gbagbo, eux, luttent pour leurs parents qui vivent dans la misère. Revenant sur l’affaire des 50 millions des commerçants, Nana Thibault s’est dit convaincu que ce n’est pas le président du Faso qui a donné cette somme aux commerçants. « C’est un montage » de Kanazoé et ses acolytes. Si en octobre nos deux camarades ne sont pas libérés, nous descendrons dans la rue, a-t-il prévenu.

Autre problème, celui des Libanais qui emploient des jeunes qu’ils ne payent pas. Il faut que cela cesse, car ce ne sont pas des « esclaves ». Blaise Compaoré est entouré de « mauvais types » qui veulent le nuire à travers ces mesures impopulaires. Désormais ils nous trouveront face à eux car, « nous n’allons plus brouter l’herbe ».

Pour ce faire, il a demandé à la police municipale de « regagner la mairie » et de laisser la place à la police nationale, seule habilitée, selon lui, à contrôler les usagers. « Non au racket des honnêtes citoyens, » terminera-t-il plus remonté que jamais.

Boubakar SY

Sidwaya